Fairy Tail RPG

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 Cruelle douceur (PV Ephaez)

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MessageSujet: Cruelle douceur (PV Ephaez)   Cruelle douceur (PV Ephaez) EmptyLun 1 Juil 2019 - 18:52

Le train entra en gare de Magnolia à l’heure prévue. La ponctualité était l’une des vertus des chemins de fer de Fiore. Une vertu appréciée même des vicieux et des coquins qui l’empruntaient parfois… Surtout une en particulier ce jour-là.

Sans précipitation aucune, une silhouette suspecte en descendit parmi la foule des passagers, la meilleure couverture qui soit pour rester discrète. Revêtue de sa blanche tenue d’autrefois, à l'époque où elle servait fièrement le Conseil de la Magie, Gallia Nova faisait néanmoins profil bas. Elle avait même rajouté à son ancienne vêture un manteau blanc liseré de noir assorti vierge de tout insigne et rabattu sur sa tête la capuche de sorte à dissimuler sa chevelure et le haut de son visage. Ne pas être reconnue dans cette ville lui tenait à cœur. Un luxe de précaution pour la magicienne renégate alors qu’elle n’était même pas recherchée. Un luxe qui s’expliquait par les raisons malsaines qui l’avaient poussé à revenir ici. L’ex-inquisitrice avait une revanche à prendre. Une seule personne l’intéressait et la vicieuse mage noire n’avait pas l’intention de se trouver nez à nez avec d’anciennes accointances de jadis ou, pire, d’anciennes victimes de ses abus, de perdre du temps avec des vieux comptes que d’autres auraient possiblement envie de régler avec elle qui à son tour s’en moquait totalement. Depuis sa révocation, la chipie ne bénéficiait plus de l'impunité de fait que lui assurait son ancienne fonction. C’était tentant de lui faire enfin payer son passif. Madame Nova n’était certes pas recherchée par les autorités – pas encore, du moins - mais c’était tout comme par tout ce que le pays comptait de magiciens qui avaient eu à souffrir d’elle. Et la garce avait en son temps fait du zèle...

Devenue une véritable paria parmi ses pairs, Gallia s’était tournée sur une opportune illumination vers l’autre côté de la loi pour refaire sa vie après sa déchéance. Sa rancœur envers le Conseil et l’ostracisme des guildes légales à son égard avaient grandement favorisé son basculement. Sa connaissance de l’organisation et des méthodes de ses anciens confrères l’avaient bien servi pour remonter Black Cat, la guilde noire déclinante dont elle avait pris la tête. En un an, on était passé du fond du trou à une position appréciable parmi les guildes moyennes. Le danger existait toujours, cependant. Il avait juste changé de nature.

Étoile montante, Black Cat avait beau se faire petite et discrète, ses activités commençaient à attirer des attentions mal venues des deux côtés de la loi.
Du bon côté, le Conseil et les guildes légales entamaient passivement une lutte contre eux. Un certain nombre de mages célèbres de Fiore prenaient mal le fait d’être parodiés dans des œuvres pour adultes. À l’inverse, d’autres s’en flattaient vu les bénéfices accessoires qu’ils en retiraient dans leurs vies privées. Dans tous les cas, le Conseil entendait se pencher sur le sujet… quand les sujets véritablement prioritaires seraient traités, bien entendu.
Du mauvais côté de la loi, l'ex-inquisitrice avait eu vent de rumeurs plus inquiétantes. Sa guilde était devenue suffisamment nombreuse en effectifs, enracinée sur le territoire, solide financièrement grâce à ses activités lucratives dont elle avait un quasi-monopole que Black Cat entendait conserver et dotée d’une assez bonne force de frappe. Soit nettement le nécessaire pour être à l’abri d’une menace par une guilde plus petite et agressive désireuse de se faire un nom en la cannibalisant et même faire jeu égal avec la plupart des guildes moyennes existantes. Son nom était récemment remonté jusqu’aux oreilles des leaders des guildes dominantes de l’Alliance Baram. Tout naturellement, ces derniers avaient voulu en savoir plus et prendre attache. Black Cat avait à ce jour esquivé toute tentative de contact, entendant préserver son indépendance. Hélas, cela ne pourrait durer éternellement. Tôt ou tard, l’une des guildes majeures parviendrait à ses fins. Madame Nova redoutait cet instant, anticipant à raison qu’on lui ferait une offre qui ne se refuse pas sauf à encourir les foudres d’un de ses poids lourd des guildes hors-la-loi. Une issue fatale. Black Cat ne survivrait pas à un affrontement direct avec l'une des guildes majeures. L'évasion ou la soumission restaient les seules stratégies viables contre elles pour une petite guilde. Et Black Cat n'entendait pas se soumettre à qui que ce soit tant que Gallia serait à sa tête.  Il allait falloir jouer finement et redoubler de prudence. Sans pour autant sombrer dans la paranoïa !

Le seul fait que la blonde ait pris le risque de venir à Magnolia entrait dans ce cadre-là. Sa guilde avait tout juste fini de prendre ses nouveaux quartiers dans un théâtre abandonné à XXXX. Qui eut songé à les chercher là-bas ? L’accès au bâtiment se faisait par les égouts, hors de vue des quidams un peu trop curieux. On avait limité les risques avec les bavards donc. Black Cat avait posé pour un temps ses bagages et venait tout juste de reprendre ses tournages. Ayant supervisé tout cela durant les derniers jours, Gallia s’était ménagé son moment de plaisir égoïste avec cette visite, délégant les affaires courantes à Kitcat Matô, son bras droit. Il était temps de revoir Ephaez Alberona. Mais, cette fois-ci, la magicienne ne repartirait pas sans avoir eu ce qu’elle voulait. Sa victime vivait les dernières heures d’une vie tranquille et libre…

Renseignements pris à la gare, c’était jour de marché à Magnolia. Il y avait de grandes chances que la métisse fasse des courses d’un étal à l’autre. La retrouver au milieu de cette foule était une mauvaise idée. Outre la perte de temps pour un résultat pas forcément pertinent, la chatte noire courrait le risque de perdre l’avantage de la surprise en se faisant repérer là-bas. Autant aller directement à Fairy Hill en espérant que la beauté exotique y vive toujours avec son ivrogne d’épouse. La blonde lui tomberait dessus à son retour du marché.

La route fût une sinécure. Une calèche louée pour l’occasion l’amena jusqu’à quelques dizaines de mètres du bâtiment avant que la chipie ne fasse arrêter son véhicule et règle la course à un chauffeur guère curieux sur sa cliente. Le pourboire donné valait bien l’absence de questions. La calèche repartant en direction de la ville, Gallia continua à pied, s’écartant du chemin pour profiter du moindre couvert susceptible de dissimuler son approche du regard d’un éventuel curieux. Passant derrière un arbre, ce n’est pas une femme encapuchonnée qui réapparut de l’autre côté mais un chat noir.

Gallia cat form:

La magie de Transformation était fort pratique. La maîtriser à ce niveau avait demandé d’intenses efforts à la maîtresse de Black Cat, déjà très prise par ses responsabilités. Mais, aujourd’hui, elle recueillait pleinement le fruit de ceux-ci. De partielle il y a encore quelques mois, Madame Nova était parvenue au stade la transformation totale sous une forme non-humaine. L’exercice avait encore ses limites, bien sûr, mais endosser l’aspect d’un chat noir était acquis. Très pratique et très classe au vu de l’emblème de sa guilde. C’était comme une griffe, une patte artitique quelque part.

La chatte noire parvint au pied d’un arbre qu’elle savait être face à la fenêtre de sa proie. L’une des branches la rapprocherait suffisamment pour pouvoir parvenir à celle-ci. Et après ? Hé bien, la blonde transmutée aviserait pour la suite.

À l’aide ses griffes et de pas mal d’efforts, grimper à l’arbre fût un problème assez vite résolu. Soufflant une fois en haut, Gallia pesta en pensée de devoir s’entraîner un peu plus avec ce corps pour faire quelque chose de si naturel aux félins. De sa position, elle put apercevoir la fenêtre… fermée ! De ce qu’elle pouvait voir de l’intérieur, il n’y avait aucune présence dans la demeure. Logique. La soubrette n’était pas encore rentrée et son épouse devait être en mission ou à la guilde à boire au tonneau. Ça ne posait pas problème, finalement. Bien au contraire !

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Gallia guetta le retour du marché d’Ephaez. De son perchoir, elle évoquait une mini-panthère à l’affût d’une proie. La métisse ne tarda point à apparaître, les bras chargés de gros sacs de victuailles. Elle n’avait pas changé en une année passée. Toujours la même. Aussi désirable qu’avant. Intérieurement, la maîtresse de Black Cat jubilait. Son futur jouet était toujours aussi tentant. Le savourer serait encore plus jouissif que si cela s'était produit il y a un an, l'attente le bonifiant comme un bon vin.

Le temps était maintenant à l’action. S’élançant de la branche, le chat noir bondit jusqu’au rebord de la fenêtre, s’écrasant bêtement contre et manquant de peu de choir du rebord. La bête s'accrocha et remonta. Une fois soulagée après cette folle acrobatie, le « pauvre » chat noir errant – une femelle en l’occurrence – se mit à miauler pathétiquement une fois sa victime à portée d’ouïe. Serait-elle insensible à la détresse d’une bête si mignonne coincée sur le rebord de sa fenêtre ? Ephaez avait du cœur, contrairement à la blonde. Elle tomberait dans le panneau en invitant chez elle son malheur. Cette seule idée poussa Gallia à miauler de plus belle sous son nouvel aspect. Le tour de la femme aux oreilles de lapin viendrait sous peu.
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Ephaez Alberona-Nova
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MessageSujet: Re: Cruelle douceur (PV Ephaez)   Cruelle douceur (PV Ephaez) EmptySam 13 Juil 2019 - 12:59

La journée n’aurait pu mieux se dérouler pour la métisse. La jeune femme avait retrouvé un sentiment de sécurité et d’accomplissement depuis ses fiançailles, puis son mariage. Le petit anneau qui encerclait son annulaire luisait sous la lumière d’un soleil bienveillant. Un sourire niais apparaissait sur son visage lorsqu’elle voyait les reflets se projeter sur les passants, quelque peu mesquine de les aveugler par maladresse. Elle était habituée à des températures plus sévères à cette période de l’année, ainsi n’affichait-elle pas d’inconfort à se promener mieux vêtue que d’habitude. De plus nombreux ornements venaient couvrir son corps, les tissus cachaient un peu plus sa peau, bien que le caractère translucide ne dupait aucun regard quant à ce qu’elle dissimulait. Depuis qu’elle avait ce nouveau nom, elle avait pris de nouvelles routines, retrouvant une apparence plus soignée, retrouvant dans l’exercice un sentiment qui avait disparu depuis ses jours à Desierto. Et sa confiance retrouvée se voyait dans sa démarche. La femme à la crinière d’améthyste était une figure coutumière pour les marchands de Magnolia, elle savait que les relations avec les marchands étaient toujours prolifiques.

Avec l’absence de sa conjointe, Ephaez avait prévu de s’entrainer plus durement. Elle était fière, mais savait qu’elle était encore loin de retrouver ses qualités d’antan.
Levée aux premières lueurs, elle s’était rapidement habillée avant de sortir, les premiers marchands, s’installant déjà sur la place, elle les saluait silencieusement, elle les reverrait plus tard lorsqu’elle viendrait faire ses courses. Les odeurs des premières miches la titillaient alors qu’elle courait, les rues calmes ne le seraient pas longtemps, Magnolia était une ville vivante. Les quartiers nocturnes commençaient à s’apaiser de leurs activités extravagantes, des travailleurs et travailleuses de la nuit revenaient satisfaits de leurs petites affaires, comptant les billets rapidement avant de s’éclipser en sureté afin de reposer leur être lessivés par des assauts incessants. Elle éprouvait une grande compassion pour ces gens, elle-même avait traversé une période où elle avait offert son corps, bien qu’elle agissait à d’autres dessins, cela l’avait marqué profondément jusqu’à aujourd’hui. Traversant plus vite cette partie de la ville, elle finissait son tour après une heure de course. La svelte basanée revenait luisante de sueur, se faufilant parmi les premières silhouettes matinales qui venaient s’activer aussi tôt qu’elle, elle n’avait plu une minute à perdre, ainsi se dépêchait-elle de se doucher, de se changer et de rejoindre la masse.

Sa première destination était évidente, n’ayant pas encore mangé de la matinée, elle se dirigeait vers la boulangerie, dévoilant sa grande faim aux regards amusés des faiseuses de miches. La peau hâlée prenant toujours la même chose, sa commande fut quasiment prête lorsqu’elle fut aperçue par les travailleuses. S’informant sur les derniers ragots en vogue, elle profitait également de l’affection qu’on lui portait, malgré l’évidence de la bague, elle représentait une tentation exotique de par ses apparats, et elle en abusait avec innocence. Sortant la bouche pleine, elle se dirigeait vers le marché, grignotant durant sa marche, elle avait une liste précise des ingrédients dont elle aurait besoin pour les prochains jours. En l’absence de sa compagne, Ephaez remplissait ses journées d’activités diverses, afin d’incarner l’épouse parfaite qu’elle représentait aux yeux de son aimée, bien que cette dernière ne prêtait nullement attention à ce genre de détails.
Elle ne parlait que peu d’elle, au final ses journées étaient bien moins passionnantes que celles des habitants de cette ville, elle pouvait se sentir inutile, par moment. Mais elle savait que son rôle maintenait l’équilibre de sa relation. Elle y trouvait réconfort à se dire que sans elle, Cana ne sourirait pas autant.
Après avoir échangé des dernières nouvelles avec le dernier marchand, Ephaez n’avait plus qu’à rentrer, ranger ses courses et s’installer confortablement pour profiter de la journée. Rien n’aurait pu mieux se passer pour elle en cette parfaite journée.

De retour chez elle, une voix bien agitée attira son attention. La silhouette lui avait échappé, ainsi fut-elle surprise de voir le félin l’appeler. Levant un sourcil curieux, elle était encore ignorante des superstitions locales, peut-être aurait-elle été plus récalcitrante a invité la bête chez elle, ainsi son futur aurait peut-être été bien différent. Déposant ses sacs, la jeune femme tendit la main, cherchant à caresser la fourrure sombre de l’annonceur de son malheur.

« Bonjour toi, te serais-tu perdu ? Comment as-tu fait pour arriver jusqu’ici ? Pas de collier, étrange. »

Ouvrant la porte, elle entra et déposa rapidement ses courses sur la table, avant de retourner prendre le chat dans ses bras. S’installant sur le canapé, elle caressait l’animal distraitement, réfléchissant à ce qu’elle devrait en faire. L’absence de collier n’indiquait pas nécessairement que le félin n’appartenait à personne, elle devrait donc s’atteler rapidement à la tâche. Il n’a pas plus se déplacer si loin de son domicile, cela ne devait pas être trop difficile de retrouver son propriétaire se disait la peau hâlée.

« Pas de bêtise d’accord ? » insistait-elle auprès du chat, montrant son doigt d’un air sévère, se retournant rapidement.

Rangeant ses courses, le corps gracile se baladait avec légèreté, n’ayant personne pour l’observer dans sa propre demeure, elle prenait des libertés dans ses gestes, ses poses, tâchant de trouver de l’amusement dans sa vie si calme, et banale.
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MessageSujet: Re: Cruelle douceur (PV Ephaez)   Cruelle douceur (PV Ephaez) EmptyJeu 18 Juil 2019 - 18:35

Comme prévu ! Voyant Ephaez se diriger vers elle sans méfiance, Gallia jubilait intérieurement. La beauté exotique ne se doutait d’absolument rien. Dans quelques instants, son destin allait connaître un véritable bouleversement. Adieu sa petite existence rangée et bien tranquille. La métisse rêvait de paradis et de bonheur rose sucré du petit mâtin. Mais, on n'échappait pas si facilement à l'enfer et à son passé. Surtout avec une diablesse comme Madame Nova.

La manifeste gentillesse de la femme aux oreilles de lapin la poussa à ouvrir sa porte à la « pauvre petite bête » coincée sur son rebord de sa fenêtre. Quelle erreur !

« Bonjour toi, te serais-tu perdu ? Comment as-tu fait pour arriver jusqu’ici ? Pas de collier, étrange. »

« Mmmiiiiiaaaaoooouuu !! » Fût la seule réponse obtenue.

Émue, apitoyée par ce « pauvre chat » visiblement perdu, la maîtresse de maison ne résista pas à la néfaste tentation de le faire entrer sous son toit. La prenant au creux de ses bras, la beauté exotique porta la chatte noire jusqu'à son canapé et accorda un petit moment câlin au félin recueilli. À son air pensif, la femme aux cheveux violets devait se demander quoi en faire. Irrésistiblement, elle lui gratta le menton et caressa la tête entre les oreilles. En retour, des ronronnements satisfaits récompensèrent ses attentions câlines. La maîtresse de Black Cat ne simulait pas le plaisir qu'elle recevait par ces gestes affectueux. Par mimétisme que la terrible blonde perfectionnait son imitation féline. Sa transmutation était fort bien réussie, copiant d’une façon quasi-parfaite les points sensibles de l’animal et, avec cela, les sensations qu'elle en retirait.

Les meilleures choses avaient une fin. Au bout d'un moment, après un avertissement qui donnait plus envie de rire à la magicienne qu'autre chose, la ménagère déposa ce chat errant sur le canapé et se consacra à des tâches plus importantes, à savoir ranger les produits qu'elle venait d'acquérir dans les placards. Pas une seule seconde, Ephaez ne se douta de quoi que ce soit. Qui songerait à être prudent en présence d'un « simple » chat ? Infiltration parfaitement réussie. Le moment venu, la – mauvaise – surprise de la métisse n'en serait que plus jouissive.

Prenant le temps de contempler l'environnement où elle allait opérer, Gallia constata que le nid douillet de sa future esclave n'avait guère changé depuis sa visite de jadis. Ce lieu, où quelque chose s'était joué par le passé, lui restait familier. Désireuse de maximiser son effet à venir, la chipie opta pour prendre son temps avant de tomber le masque. Voir évoluer de façon si naturelle sa cible lui plaisait fort bien, aidant à canaliser son impatience contenue. Reportant rapidement son attention sur sa proie, l'ex-inquisitrice ne manqua pas de reluquer la soubrette mariée, de savourer chacun de ses mouvements alors que la belle prenait diverses poses, parfois équivoques, pour saisir et mettre au placard ses achats. Ainsi, la manière sexy dont elle se cambrait, qui mettait si bien en valeur sa croupe, fût particulièrement appréciée de l'unique témoin sous sa forme féline.

La beauté exotique avait presque terminé quand la blonde se décida à ne plus rester passive. Se levant du canapé sur ses quatre pattes, elle bondit et trottina en catimini pour venir au plus près d'Ephaez. Là, queue dressée, la chatte noire vint se frotter tendrement en ronronnant contre les jambes de la soubrette, semblant réclamer un supplément de câlins ou un peu de lait. Le comportement attendu d'un chat trop affectueux pour être honnête… Elle avait beau vivre avec une magicienne, pas une seconde l'exilée de Desierto ne réalisait les possibilités ouvertes par la magie pour qui savait la manipuler. La soubrette n'y vit que du feu. La maîtresse de Black Cat jouait sur du velours à cet instant.

Histoire de rendre plus épicés les derniers instants de sa ruse, elle s'éloigna soudainement de la femme aux oreilles de lapin en chaloupant son corps félin. D'un bond, la bête noire monta sur la table et regarda autour d'elle en remuant sa queue, comme pour manifester une impatience. Se tournant vers Ephaez, sa moue parut un instant prendre une tournure moqueuse, provocante même, en fixant droit dans les yeux la maîtresse de maison.

* Pas de bêtise, hein !? Sinon quoi, p'tite orgueilleuse ? Hé bien, on va voir ça toutes les deux... * Ricana dans le secret de ses pensées la magicienne.

Et la folie commença ! S'élançant dans une course folle, l'animal se mit à cavaler et bondir de toutes parts renversant et faisant tomber divers choses sur son passage. Toutes griffes dehors, le chat excité se jeta sur les rideaux et même le canapé, restant suffisamment à distance de la soubrette pour toujours être en position d'échapper à toute tentative de la stopper. En quelques minutes de chaos, de miaulements et de feulements rageurs, la pièce parut avoir plus changée qu'en une année quand la tempête féline s'arrêta enfin.

Toute fière, la chatte noire reprit place sur la table bien en vue sur le rebord en fixant de nouveau la métisse, qui devait déjà regretter de l'avoir amené en sa demeure. Le moment était parfait…

« Et voilààà ! ♥ » Déclara tout à coup le félin maléfique à son hôtesse avec une voix toute mielleuse qui puait la raillerie. « Ça fait moins monotone chez toi, maintenant. Fu fu fu ! ♥ »

Profitant de ce moment d'hébétude, Gallia tomba le masque. Dans un nuage de fumée qui explosa d'un bruit sec, elle reprit son apparence humaine. Ses fesses posées sur la table et ses jambes pendants du rebord, les bras tendus en arrière s'appuyant sur le meuble et le regard de ses yeux azurs plongés dans celui d'Ephaez, Madame Nova se délectait de l’effet de son entrée en scène. Son sourire mauvais lui donnait un air satisfait et triomphant qui collait bien à ses anciens et infâmes surnoms. La peste était revenue.

« Devine qui est de retour... ♥ ...Pour te jouer un mauvais tour !? » Lança-t-elle, hilare à Ephaez, sans doute nettement moins joyeuse de ces retrouvailles.

Il y avait déjà un avant-goût bien amer pour l'épouse de Cana...
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Ephaez Alberona-Nova
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MessageSujet: Re: Cruelle douceur (PV Ephaez)   Cruelle douceur (PV Ephaez) EmptyVen 2 Aoû 2019 - 12:13

La métisse avait terminé ses affaires, elle pourrait à présent s’occuper du félin égaré, bien qu’elle ignore encore comment elle devrait agir. Son propriétaire devait se faire un sang d’encre pour la bête, si elle s’informait auprès du voisinage, quelqu’un devrait surement avoir connaissance d’un chat égaré. Après tout, les animaux de compagnie étaient de nos jours des compagnons importants pour les êtres qui se sentaient un peu trop seuls. Et l’allure du félin ne lui donnait aucunement l’impression d’une bête errante. Alors qu’elle était dans ses songes, la belle fut tirée de sa réflexion par la caresse légère des poils de l’être noir. Un léger sourire en réponse, la bête se montrait mignonne, difficile de croire que son absence pouvait paraitre inaperçue. Alors qu’elle se penchait afin de gratifier l’animal d’une nouvelle dose d’affection, ce dernier s’échappa de ses doigts avec agilité, avant de s’intéresser à la pièce. Si elle ne connaissait que peu de choses au comportement animal, elle se rendait tout de même compte que le chat n’agissait pas comme s’il était perdu. La bête avait une lueur d’intelligence dans le regard qui surprit Ephaez quand elle remarqua qu’elle était fixée.

« Allons bon, que t’arrive-t-il donc ? »

À peine les mots sortirent de sa bouche que le chaos sembla posséder l’animal. La maitresse de maison vit son salon si précieux était mis en charpie par la bête noire, lui courant après, ce dernier ne cessait de lui échapper, causant toujours plus de dégâts, avant de finalement se calmer, Ephy dévastée par la vision de la pièce. Elle qui mettait dans de cœur de faire de ce lieu un nid d’amour pour accueillir sa moitié, tous ses efforts étaient réduits à néant par cet animal maudit. Elle n’aurait jamais imaginé que sa journée prendrait une telle tournure en prenant la bête chez elle. Quelle terrible erreur. Alors qu’elle évaluait l’ampleur de ce cataclysme, le chat s’installait avec fierté sur la table. Elle allait attraper un balai pour le jeter dehors, avant d’être interrompue par une voix qu’elle n’aurait jamais cru entendre à nouveau. Tétanisée, elle regardait autour d’elle, mais ne vit pas la personne, avant de se rendre compte que la voix ne venait d’ailleurs que du chat. Horrifiée, elle reculait, avant que l’explosion ne dévoile Gallia. Son visage trahissait sa peur, sa colère, son incompréhension.

« Non… non c’est pas juste. Tu ne devrais pas être ici. C’est terminé. On s’est dit adieu ! »

Elle n’en croyait pas ses yeux. Mais la réalité était là. Son deuxième pire cauchemar était chez elle à nouveau. L’inquisitrice s’était imposée dans sa demeure et elle affichait un sourire victorieux. Elle ne comprenait pas. Pourquoi était-elle revenue ? Pourquoi toute cette mise en scène ? La dernière fois qu’elle s’était vue, elle avait espéré que ce soit la dernière. La garce avait empoisonné sa vie.

« Qu’est-ce que tu… non, je m’en fiche de la raison de ta présence. Sors de chez moi tout de suite ! Dégage de ma maison Gallia ! Avant que je n’appelle de l’aide ! Je ne veux plus rien avoir affaire avec toi. J’ai été limpide la dernière fois et tu l’avais très bien compris, quand tu m’as rendu ma culotte. Alors, va jouer ailleurs, trouve-toi une autre victime ! Mais je ne me laisserais pas faire. Pas comme la dernière fois. Tu n’as aucune autorité sur moi ! »

Les poings de la belle violette tremblaient, elle savait qu’elle n’avait aucune chance contre la mage. Elle n’était qu’une humaine. Une simple mortelle. Et elle avait déjà eu un avant-gout des pouvoirs de la sale peste. Elle se souvenait encore de la pression qui s’était exercée sur elle lors de leur dernière rencontre. Si elle le souhaitait réellement, Gallia pouvait faire ce que bon lui semblait, et Ephaez ne pourrait qu’être témoin. Ainsi devait-elle s’assurer de n’offrir aucun moment de répit à l’intruse, si elle ne pouvait l’emporter physiquement, elle devait le faire par la ruse, elle ignorait ses intentions, mais rien ne sortait de bon de cette femme.  

« Tu as déjà mis le chaos dans mon salon. Il est hors de question que je te laisse faire de même dans ma vie à nouveau. Tu dois réellement t’ennuyer dans ta vie si tu trouves de l’amusement à mettre la pagaille dans la maison d’autrui. Maintenant dégage, j’ai du ménage à faire par ta faute et je suis certaine que tu as des choses bien plus intéressantes à faire. Ouste ! Sale chatte. »
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MessageSujet: Re: Cruelle douceur (PV Ephaez)   Cruelle douceur (PV Ephaez) EmptyMar 6 Aoû 2019 - 8:46

Ephaez s’était emparée d’un balai pour chasser le vilain matou qui venait de dévaster son salon. La soudaine apparition d’une figure qu’elle n’avait pas revu depuis plus d’un an – et quitté plutôt en mauvais termes par-dessus marché – lui causa un instant de stupéfaction. Dans son expression faciale, se mêlaient allégrement surprise, frayeur et colère. Un cocktail en adéquation avec l’entrée en scène de la blonde de retour par effraction dans son existence. Son incrédulité à cette vision l’amenait à dénier et refuser verbalement ce retour.

« Merci de ton charmant accueil ! Hu hu hu ! » Ironisa sur un ton enthousiaste la maîtresse de Black Cat, plutôt fière de son petit effet.

C’est tout juste si elle ne lui demanda pas bien hypocritement si elle lui avait manqué pour la peine. Bien évidemment, la garce connaissait la réponse - Non, pas du tout, connasse !- mais le cruel plaisir de remuer le côté dans la plaie avait son attrait. Pour l’instant, Gallia allait jouer la diplomatie… une fois la crise d’hystérie de la beauté exotique terminée. La calmer était préalable nécessaire pour parler des choses sérieuses en rapport avec sa visite.

Se redressant et se levant de la table, mains sur ses hanches avec un sourire en coin, la femme bronzée toisa la soubrette en émoi d’un air moqueur. Se lassant vite toutefois de la voir gesticuler inutilement ainsi en panique tout en débitant à la mitraillette ses injonctions tout aussi vaines, elle daigna prendre la parole à son tour.

« Oui, je n’ai aucune autorité sur toi. Oui. Ça a été on ne peut plus limpide la dernière fois sur ce que tu désires. Mais non, je ne partirais pas tant que tu ne m’auras pas écoutée et, crois-moi, tu ne te ficheras pas de la raison de ma venue ici. C’est bien pour toi que je suis là et toi seule. Pas ton indécrottable poivrot d’épouse. » Déclara la magicienne avec un ton aussi calme et détaché que celui de la belle violette était passionnel et hargneux.

Même l’insulte envers Cana, l’être le plus cher à son hôtesse, fût pour elle d’une froide banalité. Le feu et la glace… Cela ne suffit pas à calmer l’hystérie de la ménagère, cependant. En une seconde, son esprit tactique fit le tour des options à sa main. Elle envisagea bien l’usage de la magie avant de repousser cette idée. Pire que de ne pas en faire assez était d’en faire trop. Et, en cet endroit, elle n’avait pas d’alliés ni d’autorités pour la couvrir. Seulement des ennemis potentiels. Outre les risques de se faire remarquer, utiliser sa magie revenait à ouvrir les hostilités avec Fairy Tail. Une confrontation que voulait éviter la maîtresse de Black Cat. La liste de ses ennemis était déjà suffisamment longue ainsi. Aussi, opta-t-elle à contrecœur pour la persuasion avec le minimum acceptable de contrainte au besoin.

Jetant au terme de ses réflexions un regard à Ephaez tremblant de rage, elle bailla ostensiblement, montrant son ennui et son indifférence devant ses menaces vaines de la beauté exotique. Puis, sans prévenir, elle posa d’un geste vif un doit sur les lèvres de celle-ci, la fixant de son regard perçant avec un air grave sur le visage. Ce fût avec sérieux, cette fois-ci, qu’elle reprit la parole.

« Inutile de te répéter en boucle. Je n’ai ni le temps ni l’envie d’écouter une fois de plus ta pathétique jérémiade. J’ai des choses importantes à te dire et dis-toi bien que ma petite cavalcade féline chez toi sera le dernier de tes soucis sous peu, ma chère. Alors, calme-toi, je te prie. Maintenant ! »

Sentant l’incrédulité à son propos de la part de son interlocutrice, Gallia se mit naturellement à railler. Sa main vint se porter devant sa bouche alors qu’elle écarquilla d’horreur ses yeux d’une façon surjouée, caricaturant un état de surprise, de stupéfaction.

« Oooh ! Mais, pour un peu de désordre que j’ai mis dans ton salon, tu veux toujours que je parte, moi, la sale chatte ? Quelle manque d’hospitalité de ta part. Quelle ingratitude ! Je savais que nos retrouvailles ne commenceraient pas sur le bon pied mais, là, je me dis que tu ne mérites pas ce que j’ai fait pour toi. Quand je pense que je me suis salie les mains dans le sang pour te protéger... que j’ai tué des hommes pour toi… Quelle déception ! »

Rogue, la femme en blanc s’avança vers Ephaez, alors entre elle et la porte. De sa main, la magicienne soi-disant outrée lui fit signe dédaigneusement de s’écarter.

« Hors de ma route, je te prie. Conformément à ton caprice de l’instant, puisque tu ne veux rien entendre de ce que j’ai à te dire, je ne vais pas rester. Après avoir saccagé son salon, je dois maintenant détruire totalement ton existence heureuse. Ça occupera le reste de cette journée foireuse avant de répartir… loin d’ici ! » Déclara-t-elle sans rire, tout gardant ses yeux sur la femme en colère qui la jetait dehors.

Gallia semblait sérieuse et déterminée. En fait, elle jouait son va-tout. La chipie avait lâchée suffisamment de bribes pour faire comprendre à sa proie que sa visite de ce jour n’avait rien d’un passage juste pour la tourmenter. Et qu’elle avait la possibilité de lui faire bien plus de mal… A la beauté exotique de saisir au vol la gravité de ce dont la maîtresse de Black Cat était venue lui parler.

La main de la blonde se posa sur la poignée de la porte, prête à l’ouvrir...
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MessageSujet: Re: Cruelle douceur (PV Ephaez)   Cruelle douceur (PV Ephaez) EmptyDim 25 Aoû 2019 - 13:44

Furibonde, la maitresse de maison ne saurait retrouver la maison cette peste semblait destinée à vouloir lui pourrir la vie. Elle qui ne cherchait qu’à trouver une normalité dans un monde en constante ébullition, la bronzée la toisait de son sourire toujours aussi mauvais, ignorant complètement ses sentiments. À ses yeux, elle ne devait être rien. Un simple jouet trop bruyant. Croisant les bras, elle lui rendit son regard, grinçant des dents en écoutant les justifications de son intrusion dans sa vie.

« T’écouter ? Alors que tu n’en as toujours fait qu’à ton bon loisir ? Que je t’écoute quand tu n’en as cure de ce que, moi, je veux ? Quel toupet, quel culot ! Tu n’as pas changé et tu ne changeras jamais. Tu es une petite femme avec de trop grandes envies ! »

Cela l’irritait de la voir aussi calme, maitrisée, quand elle ne se retenait que de peu de lui coller une gifle. Sa présence lui était insupportable. Elle fut cependant prise de court, lorsque le doigt de la cadette se posa sur ses lèvres pour la faire taire. Le regard de glace la fit frissonner. Les traits de la jeune femme venaient de changer, et elle n’aimait pas cela. Elle connaissait ce genre de regard. C’était celui d’une personne qui n’avait rien à perdre et qui savait qu’elle obtiendrait ce qu’elle désirait. Elle contrôlait le flux de la conversation avec une aisance méprisable.
Et elle agissait comme une enfant capricieuse dès que la métisse ne se montrait pas docile, fatiguée et lassée de ses résistances alors qu’elle devrait plier à ses désirs depuis sa rencontre.

« Un peu de désordre ? Je t’ai offert bien assez d’hospitalité la première fois que tu es venue, pas vrai ? Un peu trop même. » Elle s’interrompait, alors que la fin de sa phrase venait de résonner dans ses oreilles. « Faire pour moi ? Tuer des hommes… ? Mais de quoi est-ce que tu parles ! Qui est-ce que tu as tué Gallia ?! »

Elle n’en croyait pas ses oreilles. Elle ne comprenait simplement pas de ce dont elle parlait. Pourquoi était-elle venue chez elle, pourquoi parlait-elle de meurtre avec une telle aisance ? Cela ne faisait aucun sens. Comment est-ce qu’une femme comme elle pouvait donc la protéger ? Elle la regardait circonspecte avant de voir qu’elle lui offrait enfin ce qu’elle avait réclamé, sa disparition. Mais à présent, un doute s’était insinué dans son esprit. Ses propos continuaient d’appuyer sur ce qui grattait sa curiosité. Elle avait conscience de se faire manipuler, mais, si ses mots avaient la moindre véracité en eux, elle se devait de l’écouter. Avec amertume, elle rattrapait Gallia, la prenant par la main pour l’arrêter avant qu’elle ne quitte sa demeure.

« C’est bon, tu peux rester. Je t’écoute. »
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MessageSujet: Re: Cruelle douceur (PV Ephaez)   Cruelle douceur (PV Ephaez) EmptyDim 15 Sep 2019 - 22:25

Un sourire en coin se peignit sur le visage de Gallia lorsque la poigne d’Ephaez lui agrippa le bras. Elle avait gagné.

« Voilà qui est mieux. » Commenta-t-elle avant de se retourner. La maîtresse de maison l’ignorait mais la menace de détruire sa petite vie paisible n’était pas des mots en l’air.

Gardant le silence, la blonde désigna du regard le canapé sur lequel elle avait reposé un instant plus tôt sous sa forme de chat noir.

« C’est une longue histoire et tu ferais mieux de t’asseoir près de moi pour l’écouter. Je ne te demanderais rien à boire, juste d’ouvrir les fenêtres pour dissiper cette senteur alcoolique qui règne chez toi. »

Le « près de moi » laissait une impression fort équivoque, manifestant autant un désir de proximité possessive que de confidentialité intimiste. Encore une provocation qui devait jouer sur les nerfs de la métisse.

A cela, s’ajoutait le sans-gêne de l’inquisitrice déchue. Sans même y avoir été invitée, elle se débarrassa de son manteau à capuche et vint s’installer sur la banquette, la même où lors de leur première rencontre, la magicienne avait fantasmée sur la beauté exotique. Cette fois-ci, elle escomptait bien donner corps à ces fantasmes. Oui. Mariée et fidèle ou pas, Ephaez serait sienne ce jour. Et pour tout le reste de son existence.
Confortablement assise, la chipie porta de nouveau son regard sur sa proie. Sa main vint tapoter la place juste à côté d’elle sur le canapé, invitant implicitement la soubrette à une promiscuité que celle-ci voudrait lui refuser sans le moindre doute. Il est vrai que pour l’instant, cette dernière avait encore le choix. Un choix dont les révélations à venir la priverait au profit de la vipère qui s’était introduite par ruse dans sa demeure et sa vie.

Prenant une inspiration, Gallia commença son récit.

« Tout a commencé quelques temps après notre dernière rencontre. Après m’avoir laisser faire à ma guise, avec mes méthodes certes peu orthodoxes mais terriblement efficaces, la sale besogne de remettre sur le droit chemin de la loi les mages des guildes légales qui prenaient un peu trop de liberté avec celle-ci, le Conseil m’a fait montre de toute son ingratitude. Il voulait bien profiter des fruits de mon labeur mais n’entendait guère endosser la responsabilité de la façon radicale dont j’avais planté les graines. Ça faisait trop sale pour leur immaculée réputation, trouvaient-ils… Un bouc émissaire devait être jeté en pâture aux jaloux et aux rancuniers pour préserver leur image, surtout que le scandale de la Tour du Paradis était encore frais dans les mémoires. Pour cela, ces lâches m’ont attribué le rôle de la méchante hors contrôle plutôt que de l’instrument autonome de leur tacite volonté. Tous services rendus oubliés – et crois bien que je me suis souvent salie les mains pour eux -, j’ai été démise de mes fonctions et renvoyée comme une vulgaire femme de ménage ayant bâclé ses tâches. Ignoble, non ? »

Effectuant sa description avec des grands airs à la limite du théâtral, la magicienne dévisagea brièvement son interlocutrice comme pour guetter une réaction compatissante. Une réaction qu’elle ne méritait nullement vu ses innombrables abus des années durant. Ne s’y attendant pas au fond, la blonde reprit son récit.

« Libérée aussi abruptement de toutes obligations envers le Conseil, j’ai cherché logiquement à rejoindre une guilde légale ou une autre pour trouver du travail et espérer pouvoir garder mon train de vie à mesure que mes Jewels disparaissaient. Mais, vois-tu,  j’ai toujours été zélée et douée dans mon travail. C’est ce qui me valait entre autres les faveurs de mes supérieurs. Ça et quelques gâteries à des personnes bien choisies… Comme tout le monde, hein !? Mais, on ne va pas épiloguer là-dessus. »

Il y avait pourtant de quoi, vu le passif de l’ex-inquisitrice, faire bien des gorges chaudes avec le récit ses gorges profondes. Avec un brin de mauvaise foi, le récit, un poil partial, se poursuivit.

« Qui aurait cru qu’avoir si bien fait mon devoir m’aurait valu tant d’inimitiés ? Il y avait bien sûr ceux que j’ai contrôlé mais aussi tous leurs copains. Partout où j’allais, j’essuyais refus, moqueries, provocations et même parfois un début d’agression. Heureusement pour moi, je suis une mage compétente et puissante, sous-estimée par mes agresseurs. Même en tentant ma chance par courrier, ceux qui se donnaient la peine de me faire une réponse tenaient à souligner de manière manuscrite un rejet de ma demande d’adhésion. Les autres estimaient certainement que je ne valais même pas l’encre et le papier pour me signifier la même chose. Un moment donné, on eut cru que tous les magiciens de Fiore en avait après moi ! »

Un soupir échappa à la chipie. Sa moue se fit amère, haineuse même, en repensant à cette pénible période. Sa rancœur contre le système était bien ancrée maintenant. Avec une primauté toute particulière à l’encontre du Conseil Magique.

« J’ai touché le fond à ce moment-là, ma chère. Désespérée, j’ai tenté la chance auprès d’une guilde en formation, là où de jeunes mages n’ayant jamais eu affaire à moi auraient pu m’accepter. La chance m’a fait tomber sur une meilleure opportunité en chemin. Qu’y-a-t-il de mieux qu’une guilde en formation ? Une guilde en déliquescence, bien sûr ! Ses membres ne font pas la fine bouche, eux. Certes, ils avaient quelques rancœurs à mon endroit également. Après tout, c’est à moi que ces mages devaient leur situation d’alors. Zélée ET douée ! »

Un demi-sourire fier se dessina sur les lèvres de Gallia alors que sa main vint soutenir sa mâchoire.

« Mes nouveaux amis étaient eux aussi au fond du trou. Ce qui nous a rapproché. Sans vrai chef, leurs moyens perdus, leurs effectifs réduits et en l’absence de projets, leurs perspectives n’étaient guère joyeuses. Mais, j’ai pu leur offrir de quoi remédier à tout cela. C’est ainsi que je suis devenue la maîtresse d’une guilde noire. Et une hors-la-loi. »

L’aveu tomba sur le ton de la conversation banale. Anticipant une réaction aussi bruyante que stupide d’Ephaez réalisant ce que la magicienne venait de lui annoncer, la blonde se leva prestement et posa à nouveau un doigt autoritaire sur la bouche de la beauté exotique pour lui intimer le silence.

« Inutile de hurler. Ça va bêtement déranger tes voisins que je devrais neutraliser avec les moyens adéquats. Et, dos au mur, je ne ferai dans la dentelle. Moi, je n’ai rien à perdre ici ! Écoute-moi jusqu’au bout plutôt car ce qui te concerne personnellement arrive sous peu. Mais, avant cela... »

Dans une explosion de fumée, la chipie se transforma sous le regard de son hôtesse, prenant l’apparence qu’elle affectionnait à la tête de sa guilde. Son physique général resta le même à quelques détails près. Ses traits se firent plus félins. De grands oreilles noires de chat émergèrent de sa chevelure blonde. Une longue queue féline noire se mit à battre l’air derrière elle. Sa tenue blanche d’inquisitrice avait cédé la place à une autre toute noire plus révélatrice. Celle-si se composait d’un corset lacé sur les flancs enserrant la poitrine et le ventre jusqu’au nombril. Plus bas, un étroit slip brésilien noir sauvait relativement la pudeur. Les jambes étaient gainées de bas de latex noir, maintenus en place par un porte-jarretelles du plus belle effet pour ce qui étaient de la séduction. Une badine de cuir rigide était glissé dans celui-ci. Des escarpins de jais chaussaient les pieds. De longs gants noirs en latex recouvraient ses avant-bras. Un loup noir, dissimulant moins son beau visage que le mettant en valeur, couvrait la partie supérieure de celui-ci. Un ras de cou noir orné d’un grelot et des boucles d’oreilles assorties tintaient alors que la maîtresse de Black Cat dodelinait de la tête. Seule son emblématique marque frontale n’avaient pas changé sous sa nouvelle apparence. La tenue qu’elle portait maintenant rappelait celle que la chipie avait revêtue lors de leur première rencontre lorsque la soubrette et l’inquisitrice étaient allées ensemble dans un club libertin. Il s’en dégageait juste quelque chose de plus… vicieux et assumé.

Laissant un laps de temps raisonnable pour permettre à la métisse de contempler sa nouvelle apparence, la blonde retira son doigt des lèvres de la soubrette puis tourna sur elle-même pour mieux s’exhiber sans complexe, l’air narquois. A cette occasion, alors que sa marque de guilde, une tête de chat stylisée située de façon visible sur sa croupe, la pseudo-neko s’arrêta et se mit à faire des mouvements provocants avec sa chute de reins pour mieux la mettre en valeur.

« Tu ne vois pas d’inconvénient à ce que je prenne mes aises ? Parfait ! Alors qu’en dis-tu ? Tu aimes ? » Demanda-t-elle, malicieuse.

Fixant de nouveau la beauté exotique avec son air moqueur, la maîtresse de Black Cat entreprit à sa façon de rassurer Ephaez après sa révélation tout de go.

« N’aie crainte. Il y a mage noir et mage noir. Ma guilde ne fait pas dans l’assassinat ni même la délinquance violente. Nous y recourrons pour nous défendre. Sans plus. »

Gallia marqua une pause pour laisser à son hôtesse le temps de reprendre son souffle et se déstresser quelque peu. Elle jugea utile d’expliquer un peu plus les activités de sa guilde.

« Bien sûr, nous faisons des choses illégales notamment par le biais de la magie. Pas forcément si néfastes, toutefois. »

De but en blanc, la blonde demanda sans complexe à la métisse…

« Est-ce que ton épouse et toi regardez de la pornographie impliquant des magiciens sur écran lacrima pour vous exciter ? Prenez-vous des « aphrodisiaques exotiques » avant de faire l’amour ? Utilisez-vous des objets interdits à la vente lors de vos rapports sexuels ? »

La magicienne gloussa avant d’ajouter...

« Si oui, il se peut que ce soit un des produits de Black Cat. Ma guilde est spécialisée dans la production de pornographie magique et accessoires illicites à ce sujet. On offre du divertissement pour adultes tout simplement. Ça rapporte bien en général et on ne risque pas grand-chose, somme toute. Le conseil a des affaires plus importantes en cours. Juste de temps à autres, la venue d’un mage furieux parce qu’un de nos intermittents du spectacle a usurpé son identité pour les besoins d’un tournage. Bah, rien de bien grave ! Et puis, nous savons rester discrets. »

Une question lui vint, occasionnant une digression dans la poursuite de son histoire. Une pause amusante et rafraîchissante de son point de vue qui devait sans doute porter sur les nerfs de son hôtesse, impatiente de savoir en quoi elle était concernée par cette histoire jusque-là.

« C’est indiscret à demander mais comme j’en ai dit déjà pas mal sur le sujet, alors pas de gêne entre nous. Vous avez des sex-toys, ton épouse et toi ? Vous les utiliser souvent ensemble lorsque vous vous accouplez ou c’est juste pour le plaisir solitaire lorsque vous êtes loin l’une de l’autre ? Dis-moi tout, ma belle ! »

Simple curiosité ou arrière-pensées liée à ses projets funestes ? Autant l’un que l’autre. A savoir si Ephaez allait faire droit à sa demande ou bien recentré de suite le débat sur le chemin qu’il suivait initialement.
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MessageSujet: Re: Cruelle douceur (PV Ephaez)   Cruelle douceur (PV Ephaez) EmptySam 19 Oct 2019 - 16:14

La victoire de Gallia était difficile à avaler. Si seulement sa femme avait été à la maison, les évènements auraient surement été bien différemment. Hélas, comme à son habitude, Cana était absente. En mission.
L’absence de sa bienaimée avait été à l’origine de sa relation avec la détestable blonde. Surpris par cette pensée sombre, Ephaez se détestait.
Pourquoi de telles idées soudainement ? Les choses tournaient au vinaigre, mais elle ne devait pas rejeter la faute sur l’éternelle absente. C’était injuste. Elle n’avait rien fait.
C’était bien là le problème, malheureusement.

Le tourment coupable que subissait la jeune femme l’a fait ignorer les premières réponses de l’insupportable mage. Machinalement, elle se dirigea vers ses fenêtres afin de les ouvrir, tel que demandé par son invitée déplaisante. Les effluves d’alcools, si habituels dans ce foyer, disparaissaient petit à petit, la brise d’un air frais chassant la pestilence de l’alcool, faisant danser les mèches et tissus légers de l’hôtesse de la demeure.

Regardant avec méfiance Gallia se mettre à l’aise, la simple humaine la rejoignit, insensible aux charmes qui l’avaient perturbé lors de leur première rencontre. À la place d’un regard désireux, elle lui renvoyait une expression froide, impatiente d’en finir avec cette mascarade. Tournée vers cette dernière pour écouter son histoire, la métisse ne prit pas la peine de mettre les formes et s’installait de côté, les deux cuisses de côtés, talons sous les fesses, une main s’assurant que ses vêtements ne glisseraient pas trop et un bras appuyé sur le sommet de la banquette pour y reposer sa tête.  

Le récit forcé sur elle fut long. Une masse d’information inutile qui lui fit penser que ce que recherchait par-dessus tout la pimbêche était d’être comprise. Malgré toute sa puissance, son orgueil et son égocentrisme, elle restait une personne vulnérable qui avait été abandonnée comme un déchet.
Ce qu’elle était aux yeux d’Ephaez. Elle n’éprouvait pas la moindre empathie pour celle qui cherchait à ruiner sa vie. Au contraire, elle voyait en cette histoire une drôle d’ironie qui témoignait que le karma avait finalement rattrapé celle qui hésitait devant rien pour avoir ce qu’elle désirait.
Lorsque leurs regards se croisèrent, tout ce que put voir Gallia fut un sourire moqueur teinté d’impatience.

« Tu récoltais donc toute la semence semée. Je ne vois toujours pas où tu ruines ma vie et où tu m’as protégée. »

L’écoutant toujours, elle ignorait où cette histoire allait la mener. Celle qui était d’ordinaire directe et efficace prenait un détour futile dont elle n’en avait cure. Si les conséquences de ses actes ne la surprenaient pas, elle n’avait jamais réalisé la portée qu’elle avait eue à faire ses sales besognes. Le pays était grand, se voir refuser toutes les portes, voilà une humiliation qui n’avait pas amélioré son caractère. Cependant, un point la surprenait. Elle le garderait pour elle, il ne lui manquerait plus que de nourrir ce monologue déjà bien trop gros.
Mais pourquoi n’avait-elle pas quitté le pays ? Avec ses compétences, et les informations qu’elle devait posséder, elle aurait pu gagner les faveurs d’autres nations. Elle ne s’était pas retrouvée criminelle, tout au plus était-elle ostracisée par ses propres actions.

Cependant, tout ce que pouvait penser Ephaez de la femme en face d’elle fut mis de côté, alors que le glas de l’aveu sonna. Confuse, troublée, elle n’avait jamais été en sécurité en sa présence, mais l’information la glaçait.
Elle était déjà dangereuse lorsqu’elle avait autorité. À présent qu’elle se retrouvait de l’autre côté, elle ignorait de quoi était capable cette jeune femme. Elle en oubliait la différence d’âge, ses abus de pouvoir, alors qu’elle se retrouvait muselée par son doigt.

Ses paroles n’inauguraient qu’une nouvelle couche de problème pour la violette. Sa posture se fit plus droite, elle ne prêtait plus la moindre attention à la manière dont ses habits se plaçaient. La main qui reposait sur sa cuisse depuis le début de ce monologue attrapa la main de Gallia, la forçant à reculer son doigt de ses lèvres.
Elle ne crierait pas. Elle n’était pas sotte.
Mais l’envie de la gifler était bien présente. Tout comme celui de l’étrangler.

D’une voix faible, comme si elle se confessait, Ephaez lui répondit. « Salope. Je pensais que tu étais mauvaise, mais ce n’était rien par rapport à ce que tu es devenue. Je n’ai que faire des guildes et de votre système. Mais tu es l’ennemie naturelle de Cana… »

Sa phrase fut interrompue par l’explosion de fumée qui venait de l’aveugler, avant de voir que la mage noire était différente. Tout comme lorsqu’elle était passée de l’état de félin à sa véritable apparence, cette fois-ci, elle semblait être devenue une femme aux attraits de chatte. Elle ne comprenait pas le but de ce changement. Si ce n’était qu’elle avait moins de tissu encore que la métisse, elle ressemblait à un fetish sur patte.
Puis, elle réalisa ce que cette apparence lui rappelait. Elle ignorait l’étendue de ses pouvoirs, alors par instinct, ses mains se mirent à dissimuler ses formes, s’attendant à ce qu’une explosion de fumée l’assaille pour dévoiler les habits qu’elle avait portés lorsqu’elles avaient visité le lieu de débauche de leur première rencontre. Ce souvenir avait été gravé en elle, elle n’avait pas réussi à le chasser.

Le silence s’installait dans la pièce, alors que la métisse revoyait cette lugubre sortie dans les détails de cet attirail porté. S’exposant sans complexe, Ephaez était sans voix. Se pinçant l’arête du nez, elle prit une profonde respiration, essayant de se sortir de cet état.

« Si j’aime… d’inconvénient à prendre tes aises ? Tu le fais depuis que tu as foulé ma demeure. Et tu sais pertinemment que je ne peux pas t’en empêcher. Mais me demander si j’aime… à quel point… je ne sais même pas quoi dire. »

Levant sa tête, elle vivait un cauchemar. Excepté qu’elle ne sortirait pas de celui-ci. Tout ceci n’était qu’une mise en bouche, un mélange de provocation, de recherche de sympathie et d’une vengeance prête à l’exécuter. Si elle ne dansait pas sur la paume de sa main, c’était tout comme.

« Oh, tu n’es donc pas une criminelle dangereuse. Comme c’est rassurant. Je me sens beaucoup mieux maintenant. Je ne fais face qu’à une mage déchue qui a retrouvé du pouvoir dans la criminalité. C’est pour ce genre de chose que j’ai quitté mon pays. »

Alors qu’elle allait se lever pour chercher une boisson, son cul était à moitié redressé quand il s’écrasa contre le canapé sous la question intime de la blonde.

« Non, non et non. Et heureuse de ne pas profiter à tes affaires. Bon sang, une guilde qui trafique de la pornographie. Vu ton caractère, j’aurais pu trouver ça comique. Mais tu es bien trop sournoise pour que je puisse en rire. »

Alors qu’elle espérait enfin voir le bout de cette histoire, une nouvelle question la fit sortir de ses gonds.

« Tu te fous de moi. C’est ça ? Tu me demandes sérieusement ce genre de chose quand, la seule chose qui t’autorise encore à rester chez moi, c’est le fait que tu me menaces de détruire ma vie et que tu l’aurais déjà sauvé ?

Soit. Je vais te répondre. Je vais même faire mieux. Je vais te montrer.
Et ne m’appelle pas ma belle ! »


Agacée, énervée, Ephaez quitta la pièce, se rendant dans l’intimité de sa chambre. Elle y passait plus de temps seule qu’en couple dernièrement de toute manière. Fouillant son tiroir, elle en sortit trois. Jetant le premier sur les cuisses de Gallia, elle commença.


« Tu dois déjà savoir ce que c’est. C’est une lacrima vibrante. Je l’utilise de plus en plus souvent dernièrement parce que ma femme n’est pas à la maison. Généralement, je la mets quand je fais le ménage. Est-ce qu’on les utilise souvent, nos jouets ? Toi qui aimes tant les hermaphrodites, tu seras surement très excitée d’apprendre que j’ai ramené de mon pays un olisbos magique. » Lui lançant le second jouet, il s’agissait en apparence d’un double gode. « Il y a un côté qui, lorsque tu l’introduis dans une vulve, transforme le sexe féminin en verge. On l’utilise très souvent quand elle est là. Elle ne semble pas être très encline aux joies du plaisir saphique. Pour le dernier jouet, c’est simplement des pince-tétons que je mets lorsqu’elle profite des plaisirs de mon pays. Un petit spectacle que je lui offre quand elle est sage. »

Restant droite, les bras croisés, elle toisait la blonde qui se retrouvait avec les trois petits sex toys de la violette.

« Maintenant, tu vas me raconter la fin de cette foutue histoire. Je commence sérieusement à perdre patience. Tu veux me mettre mal à l’aise avec des questions intimes ? Ma femme et moi n’avons pas couché ensemble depuis presque deux mois. Je me masturbe tous les jours. Des fois, j’utilise mes souvenirs de mes nuits où je m’accouplais avant de connaitre Cana. Es-tu enfin satisfaite Gallia ? Ou est-ce que je dois écarter mes cuisses pour que tu finisses de jouer ?
Ne réponds pas à ma dernière question. »
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MessageSujet: Re: Cruelle douceur (PV Ephaez)   Cruelle douceur (PV Ephaez) EmptyVen 25 Oct 2019 - 6:57

Sa patience déjà bien malmenée par la diversion de Gallia – A croire qu'elle ménageait exprès le suspens ! -, Ephaez explosa devant les questions aussi décomplexées qu'indiscrètes de son indésirable invitée. Sa réaction surprit cependant la maîtresse de Black Cat. Au lieu de chercher à la presser ou la mettre à la porte, la soubrette aux oreilles de lapin se leva et partit dans la chambre conjugale chercher quelque chose à lui montrer, non sans lui avoir intimé rageusement de ne plus l'appeler familièrement comme le faisait. Seul un vicieux sourire grimaçant de la pseudo-neko lui répondit alors que la maîtresse de maison disparaissait de sa vue.

* Ooh ! On fait sa fière ? Attends un peu que le paroxysme dramatique de ma visite arrive et nous verrons combien la façon dont je t’appelle t'importera ensuite, Ephaez ! * Pensa-t-elle, certaine de son coup.

La beauté exotique revint quelques secondes après, peut-être soucieuse de ne pas laisser seule l'ex-inquisitrice, bien capable de faire plus de dégâts que sous sa forme féline. D'un geste agacé, elle jeta à celle-ci l'un de ses jouets, une lacrima vibrante. Puis, guère plus calme, elle se lança dans des explications sans fard à propos de celle-ci et des autres sex-toys dont elle usait. La magicienne ne manqua pas de noter dans un coin de son esprit des détails qu'elle trouvait intéressant sur la vie sentimentale et sexuelle de sa proie. Les jouets intimes de la métisse lui arrachèrent un sourire appréciateur. Toutefois, la chipie féline se garda bien de l'interrompre sur sa lancée. La couper dans sa diatribe pouvait pousser la femme aux cheveux violets à cesser de se dévoiler « utilement » selon les termes qui venaient à l'esprit de la blonde. Perceptive et formée à enquêter, elle savait la valeur que pouvait avoir ces informations ultérieurement pour les projets qu’elle avait en tête. La beauté exotique collaborait bien malgré elle à sa future prise en main.

Ainsi, Ephaez aimait à porter sa lacrima vibrante en faisant le ménage. Bientôt, songea la maîtresse de Black Cat, elle devrait la porter en d’autres circonstances moins… solitaire ! L’olisbo magique enchanta tout particulièrement la magicienne. Un bel objet, bien que de son côté, sa magie de transformation y pallier tout aussi avantageusement. Elle releva qu’il était souvent utilisé car Cana était plutôt femme phallique avec son épouse visiblement. Voilà quelque chose à exploiter en sa faveur. Les caresses et plaisirs lesbiens devaient être plus ou moins négligés dans ce couple. Regrettable ! La femme aux cheveux violets pouvait y trouver son compte avec Gallia sur ce plan-là. Et si, d’aventure, elle favorisait par-dessus tout à être saillie, la chipie magique avait de quoi pleinement la contenter là aussi en concurrence avec son épouse. Elle comptait bien la faire bruire d’aise à en faire trembler les murs sous ses caresses, ne fusse que pour mieux lui faire regretter son refus initial lors d’avoir rejeter ses avances un an plus tôt – une blessure d’orgueil toujours vivace pour la pseudo-neko -. Quant aux pinces à tétons, c’était folklorique mais tout aussi excitant pour qui aimait le BDSM. Gallia en raffolait pour sa part. L’objet ne pouvait que lui plaire. Elle se permit d’ailleurs une boutade quant au commentaire sur les circonstances de leur usage.

« Ah ? Et quand elle n’est pas sage ? Tu lui donnes la fessée ou tu les lui mets sur la poitrine ? » Demanda-t-elle en ricanant, une des pinces entre ses doigts.

Seul le regard froid et l’attitude dure de la métisse lui répondirent. La blonde ne s’en formalisa pas. Elle n’attendait rien de plus. Et puis, beaucoup avaient déjà été dit sur le sujet. Un détail inattendu s’y ajouta. Un aveu que seule la colère rendant la soubrette au teint mate imprudente expliquait : Elle était frustrée depuis deux mois et en était réduite en conséquence à se masturber régulièrement. Émoustillante révélation… La mage noire eu volontiers répondu par la positive à la dernière question mais opta devant l’interdiction de son hôtesse pour mieux provoquer celle-ci de répliquer à… l’avant-dernière question !

« Très satisfaite, ma chère. Vraiment ! »

Fin de la parenthèse coquine. Cette fois-ci, Ephaez voulait le fin mot de cette histoire. Son invitée jugea avoir assez tergiversé également. L'air grave, elle reprit le récit où elle l'avait interrompu.

« Comme je te disais quelques instants plus tôt, ma guilde fait dans la pornographie magique. Il y a peu de temps, nous nous étions établis à Rose Garden. Une ville intéressante sur bien des points avec son abondance de magie, sa population hétéroclite avec son corollaire de main d’œuvre pas chère et prête à tout ou presque pour une poignée de Jewels... Nous avions loué une discrète villa à la périphérie de la cité pour loger ma guilde et servir de lieu de réalisation de nos... œuvres ! Tout se passait bien jusqu'au jour où l’un de nos tournages a été malencontreusement perturbé par des importuns. »

Les souvenirs remontaient à la surface, donnant un air plus vague et pensif à la blonde.

« Ce n'était pas des petits voyous sans envergure tentant un cambriolage ou même une guilde rivale voyant l'occasion d'annexer une présumée plus faible. Bien entraînés et bien équipés, c’étaient des chasseurs de primes professionnels. Mais, ils n'en avaient pas après Black Cat. Ces hommes venaient pour Tara la truie, l'une des starlettes du tournage alors en cours. Oh ! C'est juste un surnom devant son pseudonyme pour les castings. Tu l'as peut-être connue sous son vrai nom, Munamutara. »

Un sourire malicieux commença à se dessiner sur les lèvres de Gallia. En dépit de sa sérénité apparente, elle peinait à contenir sa fébrilité. On approchait d'un grand moment : Son triomphe.

« Vois-tu... » Poursuivit-elle sur un ton pédagogue. « Notre amie Tara fait partie de ces réfugiés de Desierto qui n'ont pas eu ta chance de trouver travail et amour à Fiore. Entre crever de faim et montrer son cul pour deux Jewels trois sous devant nos lacrimas caméras, elle a choisi. Ses agresseurs en avaient eu vent et sont passés chez nous pour la capturer. Comme nous avions encore besoin de notre truie exotique pour le film, j'ai voulu négocier avec eux pour trouver un arrangement dans un premier temps. Leur chef m'a proposé de me la laisser en attendant de finir le film contre d'autres personnes primées que j'aurai pu connaître dans sa liste. »

L'air malicieux, la voix presque extatique, la maîtresse de Black Cat sortit d'un pan discret de son manteau le cahier à spirale pris à l'ennemi où figuraient les avis de recherches. Ouvert sur celui d'Ephaez avec quelques taches sombres, elle lui tendit.

« Tu imagines ma surprise d'alors. Oh ! Ne t'en fais pas pour les taches de sang dessus. Ce n'est pas le mien… Hu hu hu hu ! » Ricana avec un air mauvais la chipie, laissant gracieusement quelques secondes à la beauté exotique avant de poursuivre le récit jusqu'à sa conclusion cette fois-ci.

«Une bien belle prime pour ta jolie tête que le pharaon régnant sur ces sables sans intérêts est prêt à dépenser pour le privilège de la décoller ! Tu l’ignores peut-être, mais, émis par une autorité étrangère légitime avec laquelle Fiore a des accords de coopération, ce document est également valable dans ce pays. Tu peux donc être capturée et ramenée à Desierto sans problème par quiconque veut toucher la prime. C'est alléchant, certes, mais j'avais mieux en tête pour toi que nos indésirables visiteurs. Et comme nos intérêts devenaient tout à coup radicalement contradictoires, il a bien fallu… disposer d'eux ! Là où ils sont maintenant, crois bien qu'ils ne dérangeront plus personne. »

L'origine du sang séché sur l'avis de recherche d'Ephaez devenait évidente avec cet éclairage. Souriant cruellement en dévoilant toutes ses dents, la gestuelle souple de ses mains accompagnant son propos rappelant des griffes meurtrières, Gallia évoquait à l'instant plus un prédateur qu'un tendre minou. Une tigresse réjouie par le goût du sang plutôt qu'une chatte affectueuse et coquine.

« Ce qui nous laisse seules toutes les deux devant une très très intéressante situation. Et surtout derrière une grande question, ma chère ! »

Se levant sans quitter l'autre femme des yeux – on ne savait pas de quoi elle était capable après tout -, la magicienne croisa ses mains dans son dos et se mit à faire les cent pas non loin de sa proie.

« Contrairement à moi, tu as beaucoup à perdre si ta présence à Fiore venait à être sue des autorités : Arrestation, extradition et finalement décapitation. Ton épouse, tes amies, ta maison, ton existence paisible,.. Tout ce petit bonheur rose et sucré – qui semble tellement fade et mortifère de mon point de vue - que tu as bâti en laissant derrière toi le pays des sables brûlants s'effondrerait en un clin d'oeil. Quel dommage ! » Fit remarquer narquoisement la garce en noir. « Et tu penses bien évidemment qu'avant de venir t'annoncer cela, j'ai pris quelques précautions pour que cette mauvaise augure se réalise dès fois que, dans la panique, tu ne tentes un truc stupide à mon encontre. Mais, nous nous dispenserons d'en arriver à cette regrettable extrémité, n'est-ce pas ? »

La pseudo-neko s'arrêta devant Ephaez avec un regard provocant et se pencha vers elle, à portée de gifle, en saisissant son menton entre le pouce et l'index. Elle testait les réactions de la métisse qui devait maintenant se sentir oppressée par sa présence suite à ses révélations.

« La question qui nous concerne maintenant, Ephaez, est la suivante : Pourquoi continuerais-je à protéger ton secret, toi qui est si ingrate avec moi ? » Lui glissa-t-elle, un sourire faussement innocent sur sa face.

La question était de pure forme. Ce n’était qu’un  jeu mesquin pour la garce bronzée. La chipie savait déjà ce qu'elle désirait de son hôtesse. Cette dernière n’avait pas véritablement de marge de négociation. Tout ou presque était déjà pensé par sa tortionnaire. Avec le souvenir cuisant pour son ego de sa dernière visite, Gallia entendait bien mettre l’objet de son obsession devant un choix qui n’en était pas un. Ce serait tout ou rien. La vengeance était un plat qui se mangeait froid, quand bien même elle s’accomplirait en pratique de manière bien chaude, brûlante même...


*************

Malédiction ! Rien ne s’était passé comme prévu. Rien ! Contre toutes attentes, dos au mur, Ephaez était restée intraitable devant l’arrangement « raisonnable » proposée par la magicienne. Une vraie tête de mule ! Gallia pesta pour la énième fois à propos de la beauté exotique qui avait fait le choix du pire. Elle savait bien que la chipie féline irait jusqu’au bout de sa menace, pourtant : Détruire son bonheur. C’était maintenant la seule possibilité qui restait entre les mains de la maîtresse de Black Cat. Ne rien faire la ferait passer pour faible aux yeux de ceux qui le saurait, aux yeux d’Ephaez même. La compassion… Tssss ! Tellement passé de mode ce sentiment… Dans le monde des mages hors-la-loi, elle n’avait pas droit de citer pour qui entendait conservait sa réputation d’individu féroce et impitoyable, condition sine qua none de non-agression par autrui. On réfléchissait à deux fois avant de s’en prendre à une guilde ayant une telle personne à sa tête.

Un nuage de fumée plus tard et Gallia avait cédé la place à Foutriquet, un ancien collègue chevalier runique. Un vrai con surtout. Même cette salope de Shana, son ancienne rivale et collègue, pouvait le confirmer. D’ailleurs, se venger d’elle à l’occasion vint aussitôt à l’esprit vicieux de la blonde. Mais, chaque chose en son temps. D’un pas décidé, « Foutriquet » se rendit à la caserne de la garde municipale de Magnolia et présenta l’avis de recherche concernant la métisse. « Il » prétexta avoir obtenu l’information accessoirement au cours de l’enquête qu’il menait sur un mage noir et, comme la soubrette n’était pas magicienne elle-même, la chevalier runique n’avait pas compétence pour s’occuper lui-même de cette hors-la-loi étrangère. D’où communication de l’information à la garde par ses soins.

Rassemblée en urgence, la patrouille partit séance tenante, juste avant que « Foutriquet » ne déguerpisse à son tour. Qu’allait devenir Epahez ? Accepter d’être arrêtée et envoyée à une mort probable sans se défendre ? Fuir à nouveau ? La seconde option avait la faveur de la maîtresse de Black Cat. De par son passé, elle savait comment pensait et agirait un serviteur de la loi. Mais, de par sa vie actuelle de hors-la-loi, la blonde avait une meilleure compréhension des actes que ferait quelqu’un dans cette situation. La patrouille reviendrait sans doute bredouille.

Peu importe. A défaut d’avoir le prix qu’elle voulait, Gallia avait eu sa revanche. Une vengeance somme toute futile et vide d’intérêt hors celui de vaguement panser son ego mal placé mais une vengeance malgré tout. A part elle, l’inquisitrice déchue n’en retirait nul satisfaction. Juste un peu plus d’amertume. Reprenant sa véritable apparence, elle pressa le pas pour se rendre à la gare de Magnolia. Trop de temps perdu ici. Il était temps de rentrer à son nouveau foyer et de reprendre les affaires de sa guilde noire. Il y avait des Jewels à se faire dans les prochains jours avec les tournages…

Fin
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