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 Si les chats ont neuf vies, toutes ne sont pas honnêtes (PV solo - chapitre 1)

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MessageSujet: Si les chats ont neuf vies, toutes ne sont pas honnêtes (PV solo - chapitre 1)   Si les chats ont neuf vies, toutes ne sont pas honnêtes (PV solo - chapitre 1) EmptyDim 30 Déc 2018 - 0:00

Era, siège du Conseil Magique

« Outrage envers l’ensemble des divers plaignants, abus de fonctions, voies de fait, destruction diverses volontaires et injustifiées, falsification de preuves, etc... »

La voix monocorde du procureur batracien anthropomorphe égrenait les divers chefs d’accusation retenus envers Gallia Nova au terme de son procès disciplinaire. Faisant face à ses juges et supérieurs hiérarchique du plus haut rang, l’inquisitrice paraissait de marbre, comme si toute cela n’était qu’un mauvais rêve autour d’elle et ne l’atteignait guère. C’était pourtant hélas tout ce qu’il y avait de plus réel. La blonde le savait mais s’accrochait encore à l’illusion qu’elle s’en sortirait comme une fleur avec dans le meilleur des cas une condamnation symbolique. Pourtant, au fond d’elle, l’inquisitrice savait que cette fois-ci l’issue serait différente. D’une perspicacité remarquable, la jeune femme avait perçu une foultitude de détails qui confortaient son intuition. On avait mis pour elle les petits plats dans les grands et un formalisme limite suranné était de rigueur afin de marquer le caractère rigoureux de la procédure en cours. Dès sa nomination à la tête du Conseil Magique, Gran Doma l’avait eu dans son collimateur pour ses excès notoires. Avec zèle et patience, Lahart avait discrètement rassemblé tous éléments et consignés les preuves des fautes et irrégularités commises par sa collègue. La moindre de ses erreurs ne lui avait pas échappé, constituant un argument supplémentaire en faveur de l’accusation. La chipie runique en était convaincue. Même la brusque marée de plaintes simultanée à son endroit dans une si courte période de temps ne devait rien au hasard. On s’était acharné à sa perte, elle, le symbole nuisible de son ordre qui n’avait que trop été toléré par le précédent Conseil Magique. Le nouveau avait entrepris un ménage de bon aloi dans les rangs pour redorer sa réputation écornée après l’affaire de la tour du paradis et son infiltration par des mages noirs. Bref, ça ne plaisantait pas du tout !

« … Inquisitrice Gallia Nova, vous êtes reconnue par ce Conseil coupable de tous les chefs d’accusation avec des circonstances atténuantes pour partie d’entre eux et même absolutoires pour quelque uns. »

Ça y est. Le verdict était tombé. Là aussi, ce n’était point une surprise. Une fois lancé, la procédure n’allait pas s’arrêter sur un non-lieu magistral qui aurait mis K.O les trop nombreux accusateurs. L’impunité ne pouvait être aussi absolue. Bien documentés, les faits reprochés à la blonde étaient évidemment fondés et consolidés. Sans même compter ce qui était déjà notoire et qui avait été jadis glissé élégamment sous le tapis par la hiérarchie. Le dossier avait été bétonné avant le procès par les enquêteurs en charge de celui-ci. Gallia en avait eu communication pour sa défense, comme de bien entendu. Elle savait à quoi s’en tenir. Elle avait bien volontiers usé de mauvaise foi sur tout ce qui pouvait être contredit mais cela représentait bien peu de choses en comparaison de ce qui été solidement étayé contre la peste du Conseil Magique. Reconnaître les éléments prouvés et acquiescer quant à leur réalité avait bien souvent été sa seule possibilité. Ce travail d’enquête faisait honneur à ceux qui l’avait exécuté. Même la magicienne avait en aparté tressé des lauriers à ceux-ci ! Le cœur battant, restant stoïque en dépit du malaise refermant son étreinte sur elle, la jeune femme se préparait à la seule inconnue de ce jugement impitoyable. La seule chose qui comptait pour elle, en fait : Le verdict. Celui-ci tomba comme le couperet d’une guillotine.

« En conséquence de quoi, à l’unanimité des voix exprimées par le Conseil, vous êtes déchue de votre rang d’inquisitrice et révoquée définitivement de vos fonctions de Chevalier Runique. Toutefois, compte tenu de vos services utiles passés en dépit des malversations reprochés, vous êtes dispensée de peine d’emprisonnement. »

Le silence retomba. Accusant le coup, Gallia était maintenant blême, contenant difficilement ses émotions. Ils avaient osé ! Le Conseil voulait-il se débarrasser d’elle à ce point ? Elle qui avait été l’emblème d’à quel point les autorités du monde magique pouvaient se faire tatillonnes et harcelantes pour qui n’était pas dans le rang ou carrément hors-la-loi, la voici désormais persona non grata pour avoir trop bien agi dans l’intérêt du Conseil. Qui aurait pris au sérieux ce dernier si la sorcière blonde s’était conduite comme une gentille nounou plutôt que comme une garce insupportable ? C’était avec des individus imbuvables de son genre que le mage légal moyen craignait le Conseil Magique et se soumettait à son autorité ! La gratitude n’étouffait pas les nouveaux conseillers. Déjà que les anciens…

« Vous pouvez vous retirer, inq… mademoiselle Nova. Affaire suivante ! » Poursuivit avec une froide indifférence le procureur batracien.

Encore hagarde, Gallia quitta le perchoir où les accusés se présentaient devant les juges. Elle s’inclina brièvement pour marquer la déférence envers ses juges avant de sortir de la pièce, la rage menaçant d’exploser en elle. Lahart lui tomba dessus rapidement au détour des couloirs. D’un air égal et indifférent, il lui annonça qu’elle devait récupérer ses affaires personnelles de suite avant de se voir interdire l’accès à son ancien bureau et être expulsée des locaux du Conseil Magique, casernement des Chevaliers Runiques compris. Le fusillant du regard, la blonde acquiesça froidement. Accompagnée par le mage runique, elle s’exécuta sous sa surveillance. Toutes ses tentatives de communication avec lui, sur fond de piques venimeuses, se heurtèrent à une attitude toute professionnelle de l’homme à lunettes qui savait rester inébranlable. Pas un instant, la jeune femme ne sut si il avait été pour ou contre son renvoi. Quel qu’ait été son avis, il avait accompli sa mission de la façon la plus dévouée possible à sa tâche. Comme toujours. Rien de personnel. Difficile de lui en vouloir.

Quand l’inquisitrice, sac sur l’épaule, passa pour la dernière fois les portes du siège du Conseil, elle n’adressa de regards à personne mais sentit ceux de tout le monde sur sa silhouette accablée. Bien peu la regretterait en vérité. Son renvoi aurait aussi la vertu pédagogique de faire rentrer dans le rang les mages susceptibles d’émuler les abus que s’étaient autorisés la chipie runique. La décision du Conseil trouvait là sa véritable utilité : sacrifier un bouc-émissaire que l’on avait pleinement utilisé auparavant pour vacciner le reste du troupeau des tentations néfastes. Inique, cynique... et terriblement efficace !


**********

Deux mois s’étaient écoulés depuis ce funeste jour. Gallia relâcha un soupir désespéré en constatant que la dernière missive reçue en provenance d’une guilde de moindre importance où elle postulait un peu par défaut se terminait, comme bien d’autres à ce jour, par un refus pur et simple. Y avait-il seulement dans tout Fiore une seule guilde qui voulait d’elle ? Au vu de la quantité de refus essuyé par l’inquisitrice déchue, c’était à croire qu’elles s’étaient toutes passées le mot pour lui claquer la porte au nez. A décharge, beaucoup avait eu à souffrir de ses visites. Le rejet de sa candidature par ces dernières était aisément compréhensible. Mais, à la surprise de la jeune femme, même des guildes à qui elle n’avait jamais eu affaire ne voulaient pas de sa personne. Certaines lui avaient même affirmé cela sans prendre de gants, affichant leur mépris pour la chipie runique démise, que ce soit par rapport à son renvoi ou par rapport à ses excès passés. Après s’être faite rembarrée plus d’une quinzaine de fois en personne, la magicienne s’était résolue à tâter le terrain par courrier. Nombre d’entre elles lui avait signifié un refus de candidature froidement administratif avec la courtoisie impersonnelle qui laissait à penser qu’on se contentait de sauver les apparences d’urbanité tout en vous disant qu’on se fichait de vous. D’autres n’avaient même pas daigné dépenser encre et affranchissement. Mais, il était clair que le temps passant, leur silence valait rejet de sa demande.

Au chômage et sans revenus actuellement, la jeune femme vivait sur ses réserves. Sa situation allait bientôt devenir précaire si elle ne trouvait pas d’emploi. Travailler comme mage indépendant était possible, bien sûr. Avec ses talents, elle pouvait proposer ses services comme détective privé. Cependant, rejoindre la fameuse « brigade des cocus » ainsi qu’était surnommé ce métier n’avait rien de bien flatteur. D’autant plus que la concurrence était bien installée sur le marché…

Était-elle tombée si bas ? A cet instant, l’intégralité des guildes lui paraissait unanimement contre sa personne. Des larmes de rage se mirent à couler sur le visage de la blonde. Quelle injustice ! A part Zeleph, il fallait croire que personne ne pouvait être plus détesté et méprisé qu’elle dans ce pays ! Pourtant, l’ex-inquisitrice représentait un apport intéressant pour une guilde avec sa puissance magique assez développée, sa connaissances des procédures légales, son expérience et sa perspicacité. Et on ne parlait même pas des services rendus au nom du Conseil Magique. Elle n’était pas bien loin de valoir un rang S et obtiendrait bien celui-ci avec un peu d’effort. Encore fallait-il qu’on lui laisse sa chance, ce qui n’était pas le cas actuellement.

En proie à l’amertume, la jeune femme s’allongea sur le lit de la petite chambre miteuse qu’elle occupait temporairement dans cette pension minable. Maintenant qu’elle payait de sa poche ses frais de vie courante, il lui fallait se montrer plus économe sur ses prétentions au confort. Une humiliation de plus pour cette garce qui n’avait jamais fait mystère de son attrait le luxe et tout ce qui était bling-bling. En proie à ses idées noires et désireuse de penser à autre chose, la belle prit machinalement le premier ouvrage qui lui tomba sous la main, en l’espèce, le dernier numéro du Weekly Sorcerer. Elle passa en vitesse la plupart des articles, ceux n’ayant guère d’intérêt à ses yeux vu la légèreté du fond mais les petites annonces retinrent son attention. Surtout l’une d’elle qui annonçait la formation à venir d’une nouvelle guilde à Cedar. Celle-ci cherchait justement à recruter des membres de tous niveaux urgemment pour pouvoir se faire reconnaître comme telle auprès des autorités. Gallia se releva et prépara aussitôt ses affaires de voyages. C’était peut-être sa chance. Lassée de tourner en rond ici et déterminée à profiter de l’urgence dans l’espoir d’être prise, la magicienne partit sur le champ se présenter en personne. La route allait être longue mais cela valait peut-être le coup.

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