Fairy Tail RPG

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 C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]

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Leonera Berela
Leonera Berela
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MessageSujet: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyVen 9 Juin 2017 - 18:44

Pas envie de rester dans les geôles...
Pas envie de bosser pour le Conseil...
Foutu choix.

Time keeps rolling on
I need my
But time keeps rolling on
I need my Absolution

    Ok. C'était stupide. Mais j'y peux rien si les autres types ont autant le sang chaud que moi. Faut pas m'agresser comme ça moi ! Je répond, forcément. Qu'on soit dans Era ou non, ça change pas que je me laisserai pas faire.

    Bref, ça avait commencé de façon tout à fait normale, comme d'habitude Fairy Tail, et par extension, moi, nous avons foutu un 'léger bordel' lors d'une mission. Et on m'a convoquée, probablement les autres aussi. Mais séparément. Alors oui, je me suis rendue à Era, je suis monté en haut de leur montagne chiante, pour pouvoir résumer ce qu'il s'était passé. Destruction de bien public, agression, risques considérables, toutes ces petites charges là.
  Alors oui, on m'a passé un savon, mais non, j'ai pas eu de condamnation. Pourquoi ? Aucune idée. Sûrement parce que.. Bha... Mission accomplie ? On devait calmer une bande de malfrat, dont deux mages, alors certes on a fait des dégâts, mais les résultats sont là, avec le traumatisme qu'on leur a mis dans les dents, ils sont pas prêt de recommencer leurs attaques.
  Bref, du coup me voila sortie, assez tard. Alors plutôt que de repartir de nuit, j'allais préférer rester sur place, trouver où dormir et attendre le lendemain. Mais... Je connais pas cette foutue ville !
  Du coup j'ai tourné en rond jusqu'à ce que la nuit tombe. Et c'est au détour d'une petite ruelle que ça a dégénéré. Deux types qui m'attendaient à la sortie, et un qui avait décidé de se mettre derrière moi. Je suis naïve, parfois, mais pas stupide. Alors je les ai laissé approcher, en sachant déjà qu'ils allaient me demander des Jewels. Chose qui suivait exactement le fil de mes pensées.

    Un type devant moi, l'autre était resté plus loin. Un derrière moi. Et celui qui était le plus proche qui commençait à s'avancer toujours plus pour m'attraper. Je me vois encore lui déclarer que 'J'ai nul part où cacher de l'argent sur moi.' Avec ma tenue c'est en effet pas facile de me transformer en banque vivante. Tout juste quelques Jewels pour pouvoir parer à la majorité des situations.
  Alors, quand il a commencé à lever la main pour la poser sur mon épaule, j'ai réagit comme je réagis toujours.
  Renforcement dans le bras droit. Un air tout à fait naturel et innocent. Et puis j'ai propulsé mon poing dans son menton, l'envoyant lui, quelques pas en arrière, jusqu'à s'écraser contre le mur d'en face.

    Je vous cache pas, la suite est classique. Les deux autres ont pas compris tout de suite qu'ils avaient aucune chance, deux-trois échanges plus tard, et ils pouvaient gentiment rejoindre leur premier comparse dans l'inconscience violente et imprévue de leurs petites têtes.
  Un règlement de situation tout à fait normal ! Et j'étais pas en tord, ce qui est particulièrement étrange, n'est-il pas ? Alors pourquoi, quand deux gardes sont rentrés dans la ruelle, ont observé la scène, puis ont posés leurs yeux sur moi, je me suis enfuie ? Aucune idée.
  J'aurais tendance à dire parce que je suis de Fairy Tail, moi et les forces de l'Ordre, c'est pas une grande histoire d'amour. Aussi parce que exactement ce même après-midi, je venais de passer devant le conseil. Et parce que ces trois gugusses n'étaient pas des mages, donc j'aurais peut-être pas dû y aller si fort, aussi coupables qu'ils aient pu être.
  Du coup ouais, j'ai fait demi-tour, et j'ai couru sans demander mon reste. Je suis plutôt rapide aussi, c'est pas ma bête noire au niveau compétence physique. Alors forcément, je m'attendais pas à me faire avoir. Je sortais de la ruelle, je bifurquais, et je commençais une course-poursuite de ruelle en ruelle, de rue en rue. Le soucis étant qu'à cette heure là, y'avait pas de foule pour se fondre dans la masse. Alors ça se jouait uniquement à l'athlétisme.

    Mais qu'est-ce qui fonctionne mieux que l'athlétisme ? La magie, forcément. Bon, pas toutes les magies. Mais quand on peut se téléporter, ça change la donne. Et à force de me faire courser par les deux premiers, faut croire que d'autres ont eu le temps de me repérer. Et c'est après une ultime ruelle que j'ai du m'arrêter, une forme apparaissant magiquement devant moi, et les autres ayant le temps de me bloquer le chemin du retour.
  Je suis stupide, mais pas suicidaire. Non pas qu'ils me faisaient peur avec leurs tenues, mais avoir ma tête placardée sur tous les murs du pays le lendemain, ça me tentait pas trop. Alors je me suis rendue.

    Et... Me voila. Dans une geôle assez moche, menottes anti-magie. Assise sur le banc crasseux que je partageais avec ma solitude. Les mains sur les genoux, j'avais expliqué une bonne dizaine de fois qu'on m'avait agressée, et pas l'inverse. Mais prendre la fuite, ça attire pas forcément la confiance des officiels.
  Soupirant une nouvelle fois, probablement la mille-trois-cent-vingt-huitième fois. Je relève le regard sur les couloirs vides, en me demandant l'heure qu'il pouvait être. Et quand est-ce que les trois abrutis allaient être interrogés. J'espère sincèrement que les gardes arriveront à comprendre que c'est bien eux qui ont commencés. Sinon je suis dans la merde. Non pas que ça m'ennuie, mais avec les menottes, je me sens bien maligne.
  Surtout que je suis pas spécialement réputée pour être douce, c'est pas la première bagarre dans laquelle je me retrouve impliquée, mais en général, c'est plus des bagarres 'amicales', démarrées après de multiples provocations. Là, on voulait me voler ! J'allais quand même pas me retrouver en prison pour la seule et unique fois où je me bats en étant en position de défense ? Enfin 'seule et unique' fois, mais je me comprend. On m'agresse rarement en ville.
  Je suis pas la mage la plus connue, mais là où je traîne, les gens, dont les petites frappes, savent qu'il faut pas me chercher. Y'a bien qu'à Era qu'on pouvait ne pas me reconnaître du tout...

    Bref, je me relève doucement en m'approchant des barreaux, tapant bruyamment pour attirer l'attention du mieux que je peux. Avant de m'époumoner pour me faire entendre à la fin du couloir.

HO ! Je vais attendre longtemps ? Si c'est pour me faire chier, vous pouvez pas contacter ma guilde ? Mirajane si possible.

    On peut toujours compter sur Mira quand on a des soucis. Et puis on laisse rarement l'un des nôtres pourrir en geôle, parce qu'on est tous réglos. Alors si l'affaire doit durer plus longtemps que prévu, autant essayer de m'armer pour pas passer tout l'été sous les barreaux..

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Minoda&Shumi Scion
Minoda&Shumi Scion
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyMar 13 Juin 2017 - 17:22



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞

Dans une des salles de briefing du Conseil, une réunion à lieu. Autour de la table, les membres discutent de la dernière affaire Fairy Tail. Encore du grabuge. Encore des dégâts. Encore un laisser-passer. Décidément, on pourrait presque croire que le royaume de Fiore leur appartenait au vu de l'absence de conséquence de leurs actions irréfléchies. Combien de villes avaient-ils détruits ? Combien de Jewels à payer pour tout reconstruire ? Au moins, les maçons et autres métiers de construction ne manquait pas de travail avec eux et le marché se portait à merveille. A l'écart, deux rousses écoutent la discussion, font des mouvements de mains en l'air.  Écrivant sur des claviers flottants et transparents. Aucun son ne trahit leur travail et une fois la réunion terminée, un des membres fait un signe au duo silencieux. Elles finissent d'écrire avant de s'approcher d'un pas synchronisé. La situation était la suivante : Fairy Tail s'en sortait comme d'habitude, mais quelqu'un devrait à se mettre à les surveiller. Une liste leur est donnée, la grande sœur du duo, car il s'agissait d'un duo de jumelle, prend le dossier, jetant un regard rapide avant d'hocher de la tête. Elles allaient devoir assigner des gardiens pour certains membres turbulents mais moins risqué que la clique célèbre de la guilde. Passant la liste à sa sœur, les deux jeunes femmes quittent la salle pour commencer le travail.


Baby-sitter, non mais tu y crois ? Nous sommes les sœurs Scion, une bibliothèque vivante du Conseil et on nous demande de surveiller ces putains de casse gueule ? Encore heureux que nous ne devons pas le faire nous-même.


La plus jeune rousse regarde sa sœur avec inquiétude. Elle savait que sa jumelle ne supportait pas ce genre de mission qu'elle considérait comme en-deçà de leur talent et de leur utilité. Essayant de la rassurer, elle passe sa main sur sa joue, avant de monter replacer la fleur blanche qu'elle portait. Un simple sourire et des paroles pour essayer de calmer la peste qu'était sa chère sœur adorée.


Nous devons juste trouver des gens pour les surveiller, rien de bien gênant. Au pire nous sommes...Des gérantes de nounous ? Et comme il s'agit d'une mission simple, nous allons pouvoir en profiter pour avoir du temps de repos, qu'est-ce que tu en dis ? Tu veux bien sourire pour moi et me promettre de m'emmener à Hosenka ?

Les paroles eurent l'effet escompté et Minoda se calmait, s'imaginant profiter d'un petit voyage avec le joyau de son cœur. Elle devait rendre leur rapport d'ici la fin de la semaine, rien qui ne nécessite de se précipiter même si chacune avaient déjà enregistré le nom et les caractéristiques des membres à problème. Pour elle, le reste de la journée devrait s'annoncer tranquille, voire même détendue. Retournant à leur appartement, les deux inséparables se changèrent rapidement, il était temps pour elles de s'occuper du ménage. Faire partie du Conseil ne les excluait pas d'être des membres de la société comme tout le monde et d'avoir des tâches ménagères qu'elles ne reléguaient pas à autrui, contrairement à d'autres. Minoda s'occupait de faire la poussière tandis que Shumi gérait les sols et à elles deux, la saleté n'avait qu'à bien se tenir.

A peine une heure et demie plus tard, tout était fait. Il fallait remercier la taille modeste de leur appartement et de leur synchronisation, leur travail d'équipe des plus efficaces. Une fierté pour elles qui les aidaient également dans leur travail lors des missions. Car si elles n'étaient pas douée de magies offensives, elles contre balançaient par leur gestion des équipes et des talents. Incarnant le rôle de stratège ou de soutient leur valait un regard bienveillant des autres collègues, au contraire de certaines prêtes à dépasser les règles quand ça les arrangeaient. A présent qu'elles s'étaient occupées du plus urgent, elle pouvait aller dîner, il y avait justement un petit restaurant un peu à l'écart de la ville qui était réputé pour leur poisson qui les tentaient depuis un bon mois, mais elles n'avaient encore jamais eu l'occasion de souffler pour s'y rendre. Se douchant et se changeant à nouveau, la paire s'en vont donc, profitant de cet instant de complicité pour échanger divers discussions totalement non professionnel, redevenant l'espace d'un instant éphémère deux jeunes femmes lambda. Mais la pause ne pouvait durait longtemps pour ces donzelles. Après leur restaurant et une petite sortie pour profiter de la saison sous le ciel étoilé, un rapport les attendait. Une nouvelle mission. Une vraie mission et pas celle qu'on leur avait confié plus tôt dans la journée. Et pour celle-ci, elles allaient avoir besoin d'aide. Accompagnant le rapport et la mission, une photo proposait une membre de Fairy Tail. Parfait, tout bonnement parfait. Non seulement leur petit moment de repos était interrompu, mais elles devraient en plus travailler avec un des casses bras. Et par-dessus tout, comme si la situation n'était pas déjà assez ridicule et injuste, il s'agissait d'une des membres dont on leur avait demandé de trouver un ange gardien. La rouquine à la fleur se met à taper du pied, d'une manière presque caricaturale alors que sa sœur tente de la calmer, elle n'avait pas vraiment de problème avec la guilde, d'ailleurs aucune des sœurs n'avait encore rencontré directement un membre, mais si une des deux était tolérante, l'autre ne les considérait que comme des gamins aux pouvoirs dépassant leur capacité cognitive incapable de se contrôler. Autant dire qu'elle n'allait pas être facile à travailler avec. Leur professionnalisme passait avant tout ceci dit, c'est bien pour cela qu'elle prit sur elle-même et regardait si on leur avait donné les coordonnées de l'habitation de cette Leonera. Cette information n'ayant pas été jugé utile lors du premier rapport.


EN PRISON ?


Leonera se retrouvait effectivement dans une geôle d'Era, les informations disaient qu'elle avait cassé la figure de trois pauvres jeunes hommes. Peu d'information supplémentaire, il leur faudrait se renseigner sur place, du moins si Minoda se calmait et tentait de ne pas étrangler la personne leur ayant confiée cette mission. Se rendant donc dans la prison où était enfermée leur future collègue, les deux sœurs parlèrent tout d'abord aux gardes, afin d'en apprendre un peu plus sur la captive. Apparemment agressée, elle se serait tout simplement défendue. Véridique ou non, cela n'était pas vraiment important, les jumelles allaient avoir besoin de cette personne. La situation leur donnait cependant un peu plus de marge de manœuvre et de méthode pour la faire participer que de lui offrir une mission officielle du Conseil. Discutant encore un peu avec les gardes, leur demandant de ne plus lui rendre visite,
une voix se fît entendre au loin.


HO ! Je vais attendre longtemps ? Si c'est pour me faire chier, vous pouvez pas contacter ma guilde ? Mirajane si possible.


Parfait. Elle était au point. Minoda afficha un petit sourire de complaisance alors que Shumi soupirait. La voilà qui recommençait. Pro-Fesse-ionnel ! C'était leur maître mot pourtant. A présent qu'elle avait demandé l'aide d'une personne de sa guilde, il était temps pour le duo d'intervenir. Bien qu'elles incarnaient à la perfection le good cop bad cop, ce ne serait pas leur méthode d'approche.

Des pas résonnaient à présent dans la prison. Abusant du son produit par leur chaussure. L'esthétique tout comme la dramaturgie faisait partie des outils à avoir lorsqu'on possédait un rôle un tant soit peu autoritaire. Politique, représentant de l'ordre, chef d'entreprise, à partir du moment que l'on se situait hiérarchiquement au-dessus d'autrui, on changeait de masque et de comportement pour refléter cela. La vie n'était qu'une comédie, une piste de représentation perpétuelle avec ses scènes et ses couloirs. Se rapprochant de la geôle, les deux femmes aux chevelures de flamme voient la virago. La photo l'avait embelli ou alors la cellule ne lui allait pas au teint. Qu'importe, se plaçant devant elle, ouvrant la cellule elles entrèrent ensemble et se positionnèrent afin de pouvoir l'immobiliser grâce à leur magie si elle tentait de fuir. On n'était jamais à l'abri d'une évasion, même avec des menottes anti-magie. Refermant derrière elles, les deux sœurs s'installèrent dans un coin, il aurait peut-être été plus pertinent de lui faire le marché dans un autre lieu mais ainsi, il leur était plus simple de jauger son comportement. Le spectacle pouvant commencer et comme à leur habitude, les sœurs parlèrent tour à tour, terminant chacune la phrase de l'autre.


Leonera Berela ? Tes actions ne sont pas vraiment passées inaperçues au sein du Conseil. Rien que maintenant tu es en cellule pour rixe.

Leonera...On est ici pour te donner une deuxième chance, on sait que tu n'es pas quelqu'un de mauvais. Mais tu as utilisé tes pouvoirs contres de simple bandit, de la petite main, tu vaux mieux que ça. Tu es assez forte pour les maîtriser sans faire ce que tu leur as fait. Alors, s'il te plait, laisse nous t'aider à sortir d'ici et retoucher à ta guilde.

Si tu acceptes notre offre, nous sortirons tes petites fesses de cette prison. Refuse et nous partirons et tu devra te débrouiller toute seule.


Ayant lancé leur appât, elles n'avaient pas terminé. Le plus gros morceau arrivait et pour cela, Minoda se rapproche, sans montrer le moindre signe d'agression afin d'éviter de la provoquer. Elle savait à combien cette mission était importante pour le conseil et que leur réussite pourrait leur servir à leur carrière. Motivée, elle affiche un sourire des plus malsains, venant souffler le but de la mission d'une manière simple, sans détour.


Que dirais-tu de braquer une banque avec nous, Leonera Berela ?


Avec ça, elles étaient assurées d'avoir complètement son attention. Shumi passe derrière sa soeur, s'installant derrière le dos de son aînée, elle passe ses bras autour de sa nuque et affiche un sourire candide. Son but n'était pas de l'amadouer mais de montrer la sincérité de leur parole. Leur mission avait besoin d'un élément comme la bronzée ou métisse devant elles pour succéder. Et bien évidemment, elle était risquée, sinon elles n'auraient pas eu besoin d'impliquer un membre de Fairy Tail. Ce choix cependant, n'était pas dénué de raison politique. Si la mission échouait, il leur serait toujours possible de faire porter le chapeau sur la guilde.

A présent que les cartes avaient été déposées, ils ne restaient plus qu'à voir celles de leur adversaire du présent et alliée du futur. Communiquant par télépathie leur pensée, les sœurs pariaient sur la suite, après tout elles ne la connaissaient pas et un individu normal se poserait des questions quand on leur posait ce genre de situation. Mais ici, elles avaient affaire à une casse-cou. Une gorille sans cervelle, c'était du moins l'opinion de Minoda à ce sujet.  Les deux sœurs ne pouvant faire plus pour commencer se contentèrent d’attendre la réponse de la femme aux yeux de jade.



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Leonera Berela
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptySam 17 Juin 2017 - 8:02

Pas envie de rester dans les geôles...
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Foutu choix.

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I need my
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I need my Absolution

    Miracle, ma voix a été entendue ! Restait à espérer que ce ne soit pas un de ces gardiens zélés, qui se foutrait devant les barreaux en tapant dessus comme si j'étais un animal, pour me dire de fermer ma grande gueule. A part ça, ça annonçait que du bon, forcément, du haut de mes menottes limitantes, j'étais sûre de pas pouvoir crever d'envie d'aggraver mon cas.
  Et puis étrangement, c'était de bonnes chaussures qui claquaient au sol. Pas les pompes inconfortables et moisies de ces fameux geôliers, mais.. Des souliers féminins en plus. Deux paires. M'approchant un peu des barres, sans passer mes yeux entre comme n'importe quel loubard pressé de voir un événement dans sa vie de prisonnier, je scrutais un peu le couloir. Jusqu'à découvrir ce que j'avais plus ou moins deviné.
  Deux silhouettes de femmes, qui s'arrêtaient devant ma cellule. J'allais les interpeller, directement. Sans leur laisser le temps de réellement s'exprimer. Mais mes yeux s'étaient focalisés sur un détail intéressant. Pour moi en tout cas.

    Deux miroirs. Leurs coiffures, leurs fleurs, peut-être étaient-elles suffisantes pour moi, afin de les différencier rapidement. Réflexe rapide, habituelle. Mais je n'en trouvais pas moins chacune de leurs ressemblances.
  Jumelles.
  Pas des sœurs, pour sur, des jumelles. Honnêtement, même si ça ne me choque pas, ou quoi que ce soit, ça m’étonne un peu, ce hasard. Enfin, je sais que suis pas la seule personne au monde à avoir une sœur, probablement jumelle. Mais c'est toujours étrange d'avoir devant soi deux faces. Comme une pièce mal forgée, reflétant deux fois la même face, deux fois son visage emblématique.
  Le porte s'était ouverte en laissant entrer les deux silhouettes, le temps pour moi de laisser la surprise de côté, non sans un sourire habituel, bêta peut-être, mais un sourire quand même. M'écartant pour montrer patte blanche, plus ou moins, et les laisser parler puisqu'elles avaient l'air là pour ça.

    Et ça ne manque pas. Outre le petit rappel de la raison de mon arrivée, elles connaissent mon nom. On aurait très bien pu leur donné juste avant, mais je me doute qu'elles ne sont pas geôlières, ou simple membres de la garde. Leur allure et leurs habits, simplement suffisant pour cette conclusion.
  Donc, blablabla, pas bien, rixe, blablabla, pas besoin contre des bandits, blablabla... Bref.
  On me propose de sortir, contre un coup de main. Chose à laquelle j'aurais pu dire oui tout de suite. Mais je suis là pour avoir arrêter des bandits, même si c'était de la petite main, donc je doute au final que je resterai longtemps ici. Surtout avec l'aide de Mira, si elle arrive un jour. Ou Erza. Ou n'importe qui.
  Mais... La proposition m'intrigue. Le temps pour la plus franche de s'avancer, et de m'avouer le but qu'elles avancent. Et.. Je cligne quelques instants des yeux. Le temps pour la seconde d'étreindre plus ou moins sa sœur. Mes yeux furetant de l'une, à l'autre, puis revenant sur celle qui avait parlé. Dévoilant tout le fond de ma pensée développée.

Hein ?

    Ouais. Je veux bien vous y voir vous. Prendre toutes les critiques du monde sur votre comportement. Et entendre le mot 'braquage' dans la proposition qu'on vous fait. Et puis bon, ça pourrait être un braquage comme un autre, mais dirigé sur des cibles 'hostiles'. Mais on me parle de banque. Avouez, que sur le coup, y'a de quoi pouffer de rire.
  Je me penche même légèrement sur le côté, relevant mes mains liées devant ma bouche en essayant de retenir le semblant d'hilarité qui ressortait de la situation. Soupirant à la fin, pour mettre un terme à cette façade involontaire. Me redressant face aux deux sans bouger ou broncher.

Donc, si je comprend bien. Je sais pas qui vous êtes. Ni votre nom, ni qui vous envoie. Vous me déballez mes crimes, vous me proposez une porte de sortie, me vendant visiblement une façon de me racheter et...≫ Relevant les mains devant mon visage, j'allais les écarter comme pour mimer une fleur s'ouvrant. Mais... Bha les menottes coupent mon mouvement au milieu, me déconcentrant un instant avant de redescendre mes mimines devant moi. ≪Et vous me proposez un braquage donc.

    Je prend mon temps, un peu. Collant mon regard au fond des yeux de la plus directe. De celle qui avait déballé la proposition. Puis je glisse sur ceux de l'autre. Fronçant les sourcils à la fin, lorsque je reviens sur la première.
  Un peu paumée à vrai dire. En soit, ça pourrait être des membres de guilde noire, qui veulent me pervertir nan ? Ils ont entendu parler de moi, ils font genre de pouvoir me libérer, en échange d'un mauvais coup. Mais.. Dans Era ? C'est trop con.
  La garde ? M’étonnerait qu'ils aient des membres aussi éloquent. Une autre guilde ? Pourquoi venir piocher dans une prison, quelqu'un comme moi ? Donc.. Le Conseil ? Se rabaisser à racheter les crimes de quelqu'un ? Peut-être. En soit, ça sonne travaux d'intérêts généraux.

    Je reste donc sur l'idée d'une Guilde Noire, et du Conseil. Mais trancher, c'est pas évident. Dans le doute, je tend à nouveau les poignets devant mon visage, les avançant un peu en haussant les épaules.

Mouais, vous me dites qui vous êtes. Accessoirement vous le prouvez. Et je vous suis. Ça m'intrigue.

    Mais si c'est réellement un mauvais coup, je ne cache pas que je leur fonce dans les plumes dès que les menottes sont parties, et que je suis au courant. Manquerait plus qu'on me manipule.
  Comme j'ai avoué être intriguée cela dit. C'est bizarre, de proposer un braquage, du tac au tac comme ça. Je sais que je dois déjà être vue comme une première ligne bien gentillette, mais quand même. Ça fait pas de moi le meilleur exemple à prendre, ou l'alliée la plus stable pour de la discrétion. Pas plus que ma Guilde ne me donne une aura de méchanceté, ou de coup bas attirant les guildes noires.
  Étrange tout ce bordel.
  Et puis, je pense pas que je sois très discrète sur mes pensées. Je dois dire que je suis pas très douée pour cacher ce que je pense. Donc ma curiosité doit transparaître comme neige au soleil... Attendez, ça veut rien dire nan ? Euh... Comme le nez au milieu de la figure ? Ah ouais ! C'est ça l'expression ici. Pardon.

Bon, j'ai pas toute la journée. Au pire je me contente des noms. Vous inquiétez pas, je saurais vous différencier en moins de deux. J'ai de l'expérience sur le sujet.

    Quitte a travailler potentiellement ensemble, autant les rassurer non ? Quoi ? Elles s'en foutent ? Probablement. Tant pis. Ça m'empêche pas de sourire à la perche qu'est leur présence. Dans un sens ou dans l'autre, j'allais probablement goûter à l'air frais sous peu !

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Minoda&Shumi Scion
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyDim 18 Juin 2017 - 19:41



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞

La plus jeune sœur observait en silence le langage corporelle de la prisonnière, tentant de comprendre ce qui pouvait bien se tramer dans sa tête. Bien qu'elles puissent parler par télépathies, les jumelles ne pouvaient faire intrusion dans l'esprit d'autrui sans qu'il s'agisse d'une voie à deux sens, sinon les interrogatoires seraient bien trop simples. Le doute se lisait très clairement dans son esprit, et qui aurait pu lui en vouloir. Encore prisonnière et traitée comme de la vermine par les geôliers, voilà qu'on lui offrait une porte de sortie en échange de commettre un autre crime, plus grave que le précédent. Une situation rocambolesque qu'une personne saine d'esprit remettrait en question très rapidement. La première réaction de la captive fut donc exactement celle à laquelle on pouvait s'attendre.


Hein ?


Un sourire naît en réaction à la surprise de la métisse sur le visage de la plus vicieuse des deux Scion. A présent que l'appât était lancé, il ne fallait plus que le remonter sur la ligne. Sous-estimant néanmoins le peu de jugeote que dont était doté la femme aux mains liées, Minoda caresse d'un air absent l'un des bras de sa sœur qui s'était confortablement installée d'une manière nonchalante contre son dos. Bien que la sensation de ses douceurs sur son dos ne lui fût pas désagréable, elle ne pouvait se laisser distraire par ceux-ci. Le temps de son inattention, voilà que la victime du Conseil se met à parler et faire des gestes, oubliant sa situation.


Donc, si je comprend bien. Je sais pas qui vous êtes. Ni votre nom, ni qui vous envoie. Vous me déballez mes crimes, vous me proposez une porte de sortie, me vendant visiblement une façon de me racheter et...Et vous me proposez un braquage donc.


C'était exactement cela. Une approche sans finesse, sans détour et presque folle de la part de la plus, si ce n'était mature ce serait la plus âgée. Peut-être que sa sœur aurait dû se charger d'expliquer la situation, elle était la plus douée des deux à ce sujet. Celle-ci se tourne d'ailleurs pour lever un sourcil, un signe assez explicite pour montrer qu'elle pouvait prendre le relais si sa chère moitié voulait passer son tour. Pourtant, la fierté de la dominante ne laisserait pas les choses prendre cette tournure, même si la seconde rousse interviendrait toujours afin d'adoucir ses propos ou les reformuler de manière plus diplomate. Il aurait pourtant été si simple de lui expliquer qui elles étaient, pour qui elles travaillaient. Mais la mission était trop sensible pour le lui dire, même si elle serait leur alliée. Une seule solution restait, se dénuder et montrer qu'elles n'appartenaient à aucune guilde, noire ou blanche. Shumi perçoit cette pensée et donne une tape sur le crâne de sa sœur. Une idée farfelue qui ne servirait à rien, ce n'est pas parce qu'elles n'arboraient pas de signe ostentatoire qu'elles n'étaient pas des agentes de guilde noire ou indépendante. Non, Shumi devrait prendre le relais si elle ne voulait pas que son idiote de sœur ne la gêne plus encore.

Il s'agissait là d'une réaction et d'une pensée bien trop déplacée pour la sœur qui mettait toujours sa frêle sœur en avant. Était-ce l'effet de la magie de la perversion qui l'avait influencé ? Ou avait-elle développé des penchants exhibitionnistes depuis le temps...Quoiqu'il en soit, les jumelles étaient sujettes au regard scrutateur de la captive qui cherchait en leur prunelle une première réponse, peut être un tremblement ou une hésitation. Malheureusement pour elle, rien de cela n'y serait visible. Faisant un signe qui n'avait pas besoin d'être interprété, Leonera semble attendre à être libéré de ses menottes.


Mouais, vous me dites qui vous êtes. Accessoirement vous le prouvez. Et je vous suis. Ça m'intrigue


Mais oui bien sûr. Et ensuite on se met à chanter et danser ? Minoda exprimait sa désapprobation face à la tentative quelque peu stupide. Le contrat n'était pas encore conclu, les chaines ne seraient donc pas retirées. Avant même qu'elle ne puisse ouvrir la bouche, Shumi la tire en arrière, lui murmurant des choses à l'oreille pour la calmer avant qu'elle ne provoque une dispute. Selon leur rapport, elle était forte. Une combattante, avec ou sans menotte. Chose qu'aucune des deux sœurs n'étaient.


Bon, j'ai pas toute la journée. Au pire je me contente des noms. Vous inquiétez pas, je saurais vous différencier en moins de deux. J'ai de l'expérience sur le sujet.


Information intéressante que Shumi n'oublia pas de noter dans un coin de son esprit. De l'expérience sur les jumelles ? Voilà qui était rare. Après tous, les jumeaux ne représentaient que 2% des naissances et pas tous survivaient. Après s'être assurée d'avoir calmé sa sœur, elle se retourne, regardant une nouvelle fois leur interlocutrice droit dans les yeux, avant de les baisser.


Excuse le comportement de ma sœur, elle n'a rien contre toi, pour le moment. Je suis Shumi et elle c'est Minoda. Nous travaillons pour le bien commun. Et si tu as besoin de vérifier, nous ne portons pas de marque de guilde. Nous n'avons cependant pas tes clés, pour l'instant. Il faut d'abord que tu acceptes ce que nous te proposons.


Prenant une petite pause après cette petite explication, elle vient s'asseoir sur la chose qui sert de lit, en faisant signe à la métisse de faire de même. Sa sœur quant à elle restait en retrait, en rouspétant un peu et en jetant un œil noir, maugréant des stupidités. Elle ne comptait pas réellement rester entièrement silencieuse tout du long. Cela ne faisait pas parti de son caractère.


Braquer une banque, c'est peut-être un moyen de prêter à confusion nos réelles intentions. On veut juste porter un gros coup à des méchants. Blanchiment d'argent, tu connais ? C'est à ça que sert leur portefeuille géant. Et nous on veut leur faire mal. Très mal. Alors, partante ?


Pas très efficace comme manière d'agir, néanmoins Shumi reprenait à nouveau le relais, souriant presque mal à l'aise des dires de sa sœur. Glissant une main le long de sa crinière de flamme, elle tapote sur ses genoux.


Nous avons besoin de tes capacités, Leonera. Tu es peut être la seule capable de nous aider à porter un coup fatale à cette guilde détestable. Trafique d'être humain, chantage, meurtre bien évidemment, ils ne reculent devant rien pour que leur influence reste aussi grande. Mais si nous les frappons directement à leur revenu, nous serons en mesure de faire pencher la balance en notre faveur.


Prenant les mains menottées de la douce force de la nature aux yeux des couleurs d'une belle feuille printanière, le regard de Shumi était implorant, émue et torturé.


Je t'en prie, collabore, travaille avec nous ! Nous avons besoin de ta force. Je te promets qu'il n'y a pas d'entourloupe, on te fera sortir d'ici et après la mission, tu pourras retourner à Fairy Tail dans les plus brefs délais ! On ne peut pas te payer pour la mission mais...


Intervenant à nouveau, la grande sœur se pose juste devant les deux, grognant et serrant le poing. Elle n'aimait pas cela. Compter sur quelqu'un d'autre que sa jumelle. Si ce n'était pas pour le Conseil, elle l'aurait bien laissé croupir un peu plus longtemps en prison. Ça lui aurait appris à ne pas abuser de ses pouvoirs. Qu'est-ce qu'elle n'aimait pas ça. Reprenant ses mauvaises habitudes aussi vite qu'un cavalier revenait sur son cheval.


Elle a pas besoin de tout savoir Shumi. Regarde-la, en taule pour avoir frappé plus faible qu'elle. Tu penses vraiment qu'elle a le cœur sur la main ? A fairy tail ce sont tous des idiots bien trop puissants pour leur propre bien et celui de ceux qui ont le malheur de croiser leur route. Je sais pas pourquoi on nous demande de travailler avec elle. On avait pas demandé de se coltiner une gorille. On sauvera ces pauvres gosses nous-même.


Sortant de la cellule, elle s'en va se diriger vers les gardiens, allant récupérer la clé des menottes de l'autre garce. Il était vrai qu'elle n'avait aucune affinité ni envie de travailler avec l'autre, mais ses opinions personnelles passaient au second plan lors de son travail. L'excuse des enfants était bien évidemment fausse, elle était bien contente que sa sœur lui ai soufflé cette idée en tête, au moins elle n'aurait pas à supporter le recrutement plus longtemps que nécessaire, Shumi se débrouillait toujours là-dedans, ce dont elle était fière malgré tout.

Sur le lit, Shumi soupirait, poursuivant la comédie qu'elles jouaient. Elles étaient naturellement la gentille et la mauvaise mais cette fois-ci, elles étaient plongées plus profondément dans le stéréotype qui les collait, au point qu'elle se demandait même comment leur professionnalisme était préservé.


Désolé...Elle est juste à cran sur cette mission. C'est personnel. Mais je peux le lire dans tes yeux, que tu n'es pas mauvaise. Tu ne nous faire juste pas confiance. Il va falloir si tu acceptes cette mission. Parce que sinon, tes chances de succès risquent de faire une chute libre. Au fait, on a oublié de te dire qu'aucun des membres de Fairy Tail ne viendra te sortir d'ici et que la procédure sera prolongée, le temps de trouver d'autres personnes pour te remplacer si tu refuses. Pour éviter que l'information ne fuite tu comprends. Maintenant que tu sais qu'on s'attaque à ces monstres de chez Abyss Horn...


Elle avait fait exprès de lui dire le nom de la guilde qui était visée par leur opération, maintenant ils avaient une vraie raison de ne plus la faire sortir de cellule avant qu'elle accepte. Une technique qui ne ressemble pas vraiment à Shumi et pour cause, c'était sa sœur qui en était l'instigatrice. Jouant de ses mains maladroitement, elle n'était vraiment pas à l'aise d'agir ainsi, mais cela ne faisait que rendre son jeu d'actrice plus convaincant. Utiliser ses émotions pour mieux tromper ennemis et alliés, une pratique dont le duo abusait en s'échangeant parfois leur rôle.

Il le fallait pourtant, leur mission passait avant tout. Et puis ceci n'était que la première étape. Il allait falloir lui expliquer le plan, la préparer, ce n'était pas une mission qu'elle pouvait lancer le lendemain...Juste le jour suivant. Maudissant le Conseil, la pauvre sœur n'avait pas son mot à dire, exécuter et ne pas se plaindre. Se tournant vers celle avec qui tout se jouait, Minoda revient, clé en main. La lançant vers la prisonnière, Shumi l'interpelle. Avait-elle fait exprès de venir trop tôt ? La porte de la cellule s'ouvre lentement, grinçant. A présent, plus rien ne pouvait retenir Leonera de s'évader sans les aider...



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Leonera Berela
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyMer 5 Juil 2017 - 4:54

Pas envie de rester dans les geôles...
Pas envie de bosser pour le Conseil...
Foutu choix.

Time keeps rolling on
I need my
But time keeps rolling on
I need my Absolution

         Le jeu de la gentille et de la méchante continuait. Même si elles n'étaient visiblement pas méchantes ni l'une ni l'autre. Disons plutôt la brute et la douce alors. Shumi était la perle, Minoda était l'oursin. C'était déjà rapide de les différencier dans leur comportement. Mais pour moi, c'était aussi simple de repérer leurs petites différences physiques. Coiffure, expressions, même de légers traits modifiés par la vie. Habituée, je l'avais dit, et je le prouverais bien assez vite en ne faisant aucune erreur sur les noms.
  Mais soit, les présentations étaient faites, je sentais que mes menottes n'étaient pas prêtes à être retirées, alors mes mains redescendaient, un soupir s'échappant de mes lèvres alors que je me détendais à nouveau, dressant mes bras et reposant mes mains derrière ma tête. Observant les deux silhouettes d'un air las d'ennui.
  Travailler pour le bien commun, mais pas dans une guilde. En tout cas, pas de marque. Soit le Conseil toujours, soit un mensonge, soit des intermédiaires d'une guilde, probablement indépendante. Bref, des tas de possibilités, mais j'avais du mal à trancher, j'étais pas assez douée pour faire les liens, pour découper les informations qu'elles pouvaient peut-être laisser filtrer dans leurs paroles. Alors je me contentais de ce que je maîtrisais le mieux, l'instinct.

    C'est faible, et les plus malins se foutront de moi, mais à défaut de mieux, je pouvais que les écouter en essayant de me fier à mes instincts ouais. Elles avaient l'air sincère, même si leur jeu était visible, au fond, il semblait être créé dans un réel but de 'gentil'.
  Calme et maintenant je me pose, mes yeux oscillent de l'une à l'autre lorsqu'elles s'échangent la parole. Rien de plus que de la fixation, pour le moment, je ne commente pas, j'essaye de me faire mon avis.
  Ce qui me permet d'ailleurs d'ignorer en partie l'invitation de la plus sympathique, restant debout devant les deux plutôt que m'installer à ses côtés. C'est plus par feignantise que méchanceté. Je suis plutôt occupée à essayer de trancher, alors m'asseoir pour partager un lit crade, c'était un peu trop facile pour tenter de me convaincre. Et elles n'avaient pas vraiment besoin de ça.

    Une banque qui marche pour une Guilde Noire, qui trempe visiblement dans de drôles d'affaires, ça m'intriguait d'autant plus. Je les imagine mal inventer ça, pour m'amener à attaquer une banque. Il y aurait forcément un moment où je découvrirais le mensonge nan ? Ou alors leur coup était sacrément bien monté.
  Je regarde rapidement la Minoda, qui fulmine dans son coin, alors même que je me fais pour une fois silencieuse. Je comprendrais jamais, quand je l'ouvre, on m'en veut, et là, je la ferme, et elle s'enrage toute seule. C'est juste parce que je fais partie de Fairy Tail ? Et bha, sympa l'accueil, elles avaient juste à trouver quelqu'un d'autres dans ce cas-là. Parce que le coup du 'Tu es la seule, blabla, tes capacités, blabla', on me la fait pas. Y'a des tas de mages aussi forts, voir plus forts que moi.
  Mais si cette fameuse guilde touchait à ce point à ces affaires sales, je commençais à prendre un tout autre intérêt dans leurs questions. Et je laissais lentement mes mains retomber devant moi, pour que la Shumi puisse les tenir dans les siennes à son aise, de son regard d'oiseau perdu qui demande de l'aide. Je sais pas si c'est du jeu d'acteur, ou si la mission lui tient tant que ça à cœur, mais en tout cas, elle se donne du mal pour me donner cette envie irrépressible de les accompagner.

    C'était cela dit, sans compter sur la seconde qui intervenait à nouveau, lançant sa critique facile sur ma guilde, sur Fairy Tail, et sur ma propre erreur qui m'avait menée juste ici. Honnêtement, aussi silencieuse que je pouvais être, ça, c'était un peu trop pour des gens qui ont justement besoin de mon aide.

On est peut-être trop puissants, mais on a vraiment l'envie de bien faire, au final, c'est pas nous qui rempont pour avoir de l'aide. Je dis ça, je dis rien.

    Oui, j'utilisais 'ce' ton. La petite pointe de prétention et de moquerie. Je l'utilise pas souvent, mais elle, elle le méritait diablement, surtout pour parler de gosses juste après. C'est quoi ça ? Elle m'insulte, puis après elle me prend par le cœur.
  Comme si Fairy Tail n'avait pas le cœur sur la main, on est toujours les premiers à offrir notre aide au premier venu la requérant, contre tout et n'importe quoi.
  Mais au milieu de ma petite rage, je haussais finalement les sourcils. J'étais seule, avec la plus 'fragile' en apparence. L'autre était sortie. Et elle était juste devant moi. C'est pas elles plutôt les deux stupides ? À me laisser une échappatoire pareille, si j'étais réellement une 'méchante mage' qui abuse de mes pouvoirs.

    Relâchant finalement les mains de la douce, je soupirais en écartant le regard sur le côté. Plus vraiment besoin de les observer, en soi ma décision était déjà prise, j'arriverais pas à être persuadée plus que ça de leur honnêteté, en restant ici.
  J'ignore une partie de son dialogue, de sa dernière tentative de m'acheter, avec mes yeux de gentille, patati, patata.
  Et pourtant, je tique un peu au milieu. La manipulation était assez étrange, je l'attendais pas venant d'elle. Comme quoi, je juge trop vite avec l'instinct. Et même si j'avais pu m'énerver de ce coup du chapeau, avec le nom de la guilde, et cette menace de me laisser croupir ici le temps que l'histoire se tasse, pour éviter que je ne balance l'information, et bien, je m'en fichais. J'avais déjà prévu de sortir d'ici d'une autre manière qu'en prenant mon mal en patience.

    Le cliquetis des clés réveillant un réflexe, je relevais mes mains liées pour rattraper le trousseau au vol. Observant la silhouette qui venait de me les donner. Puis les clés elles-mêmes. La porte libre. Elles veulent voir si je m'enfuis, je suis bête, mais pas à ce point.
  Haussant les épaules, je relève un poignet tandis que l'autre main dirige la clé vers la serrure, défaisant petit à petit une première menotte.

Une banque, une guilde noire, j'imagine que l'idée c'est de les bouter en dehors, mais dans ce cas-là pourquoi moi ? Je suis peut-être forte, mais y'a encore plus fort, pour ce genre de situation.

    Elles avaient bien dit qu'elles avaient besoin de mes 'capacités'. Certes, je peux taper fort, me défendre, me renforcer. Je sais me battre, et je sais me régénérer. Alors, elles ont besoin de tout ça ? Ou juste d'un truc ? Si c'est la combinaison, alors encore une fois, il y a bien plus puissant que moi. Ne serait-ce qu'à Fairy Tail d'ailleurs.
  Entre-temps, je me défaisais de la seconde menotte, laissant le métal atterir au sol, frictionnant doucement mes poignets en soupirant un coup. Libérée, délivrée, mais pour combien de temps..
  Relevant à nouveau les mains derrière ma tête, je la relève ensuite en regardant le plafond. Prenant un faux temps de réflexion, qui m'amenait toujours à la même conclusion. Conclusion qui m'amenait à m'approcher de la sortie de la cellule, pour tourner la tête juste avant de sortir, haussant les épaules en jetant un œil à l'une, puis l'autre des jumelles.

Bon, on y va ? Ça pues là-dedans. Et l'odeur vient pas de moi, au cas où vous en doutiez. C'était déjà là avant.

    C'était logique de les suivre au final. Sinon elles allaient me pourrir mon séjour, et ça allait carrément être chiant. Là au moins, je pouvais peut-être m'en sortir en, en profitant pour bouter de la guilde noire, et, dans le pire des cas, faire capoter leurs plans à elles si elles essayent de me doubler depuis le début.
  Lançant de nouveaux pas, je me dirigeais droit vers la sortie. Lentement, laissant le temps aux deux jumelles de me rattraper pour s'assurer autant qu'elles veulent que je ne m'enfuyais pas. De toute façon, je ne doutais pas une seconde qu'elles avaient prévu une solution de secours, nan ? Ou alors j'aurais pu me mettre à courir, et me rendre à Fairy Tail pour être tranquille, et laisser tout ça couler, probablement qu'on m'enverrait tout juste un blâme pour ça.
  Mais maintenant que j'étais entrainée dans cette histoire, pourquoi pas jeter un œil à cette banque ? De toute façon, la curiosité était déjà bien mal placée. Et avec un peu de chance, je pourrais peut-être même retirer quelque chose de cette fameuse mission.
  Et puis, je vois pas ce qui peut se passer mal là-dedans. Hormis le fait qu'elles puissent avoir un plan soporifique à écouter, et pas juste l'idée de foncer. Ça, ce serait carrément chiant.. Ahem..

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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyVen 14 Juil 2017 - 16:52



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞

La situation semblait aller exactement où Shumi voulait la mener. A coup de mensonge, de tricherie, de douceur et d'agression, un petit mélange qui saurait montrer à cette tête brûlée qu'elle ne craignait rien en leur compagnie, tant qu'elle se montrait docile et pas trop rebelle. Elle avait déjà à faire avec sa propre soeur qui pouvait se montrer sous ses pires jours comme les meilleurs. Nonobstant de ce genre d'inconvénient, la benjamine était assez fière de la manière de gérer Leonera. Elle craignait d'en faire trop ou d'avoir mal juger sa manière de penser en lisant les rapports à son sujet, après tout le conseil avait bien insisté pour que ce soit cet individu qui travail avec les jumelles. Vraiment on pouvait se demander ce que ces personnes pensaient. La mission aurait été bien plus simple si elle avait été organisé uniquement de l'interne, se garantir une assurance en cas d'échec était de la pure paranoïa ainsi qu'un manque de confiance et d'effectif. Fixant leur atout qui commençait à prendre ses aises, Minoda dissimule ses dents derrière un petit sourire moqueur. L’aînée savait d'avance qu'elle ne s'entendrait pas avec la nouvelle recrue, temporaire qui plus est. Peu de personne y arrivait après tout.


Une banque, une guilde noire, j'imagine que l'idée c'est de les bouter en dehors, mais dans ce cas-là pourquoi moi ? Je suis peut-être forte, mais y'a encore plus fort, pour ce genre de situation.


Forcément, elle avait envie de comprendre l'idiotie de la situation. C'était légitime après tout. Fairytail était connu pour ses gros bras et pas leur cervelle mais même eux se doutait qu'il y avait quelque chose d'étrange dans un tel choix. Soupirant, la rouquine qui était déjà de l'autre coté des barreau tape doucement dessus, éclaircissant sa voix au passage. Sans nul doute que sa petite cadette aurait été plus diplomate dans sa réponse mais elle avait été silencieuse assez longtemps pour vouloir dire ce qu'elle pensait, sans pour autant foutre la mission en l'air avant même qu'elle ne commence.


C'est pas une question de force brute espèce de gorille. Sinon on aurait pris Erza ou même Natsu. Non on a pas besoin de tout démolir. C'est une mission discrète, c'est pour ça qu'on a pas besoin d'avoir une puissance de frappe trop grande. Quant à savoir pourquoi toi spécifiquement, tu étais juste au bon endroit au bon moment avec les capacités nécessaires. Tu es pas la meilleure qu'on pouvait dénicher mais tu feras juste l'affaire.


Pas de tact mais au moins de la clarté et un minimum d'honnêteté. Cela devrait suffire à lui faire comprendre pourquoi c'était elle et pas une autre. Bien que Minoda s'imaginait déjà la belle à la peau mâte souffrir comme il fallait devant les différents pièges, à force de régénérer. Au moins ce serait amusant à entendre. A présent qu'elle était libérée, rien ne pouvait l'arrêter. Du moins ce n'était clairement pas le duo aux cheveux de flammes qui y réussiraient, à moins de la toucher toutes les deux en même temps pour l'immobiliser. Elles n'étaient pas des combattantes après tout, en tout cas, Minoda savait utiliser ses poings à peu près mais n'était clairement pas au niveau d'une femme comme celle en face pour l'empêcher de fuir ou l'arrêter après une rouste. Non les jumelles devront surcharger son esprit d'information pour la déstabiliser le temps de la neutraliser. Une méthode peu agréable pour tous les partis. Suivant les pas de la dernière membre du groupe pour la mission, Shumi ne pipe mot, se contentant de noter dans un coin de sa tête qu'elle devrait trouver comment compenser leur mensonge, tout du moins elles n'avaient pas explicitement dit que la banque était une façade pour garder des jeunes enfants donc théoriquement Leonera ne devrait pas leur causer de soucis à ce niveau. En revanche, elle devrait trouver comment se saisir du colis sans attirer l'attention ou les questions de la jeune femme.


Bon, on y va ? Ça pues là-dedans. Et l'odeur vient pas de moi, au cas où vous en doutiez. C'était déjà là avant.


Les deux rousses suivent l'ancienne prisonnière, faisant rapidement un signe aux gardes qui étaient surpris de voir leur captive s'en aller ainsi, sans menotte ni rien pour s'assurer de sa coopération ou au moins qu'elle ne tente pas de fuir. A présent que le recrutement était fait, il allait leur falloir bouger et vite, expliquer comment les choses allaient se passer et en avant la mission. C'est bien pour cela qu'une fois sortit de prison, Minoda prend les devants et montre la direction à prendre, car si elles avaient l'avantage de ne pas avoir besoin de changer de ville, c'était bien parce que la banque se trouvait ici même, à la vue de tout un chacun, un signe ostentatoire du mépris et de l'orgueil d'Abyss Horn. Maintenant, la première chose à faire était de ramener leur complice dans leur centre d'opération et d'opérer au plus vite. Leur fourchette d'action était malheureusement faible, pas le temps d'apprendre à faire amie-amie. Évitant de discuter plus en détail du plan en public, les jumelles se montrent très silencieuses, avant de finalement arriver à destination. Un petit logis, propre ce qui était tout de même très important à deux rues de la banque. Les observations ayant déjà été faites, il n'y avait aucun besoin de se mettre plus proche de la cible que cela. Ouvrant la porte, Shumi sourit assez guillerette à Leonera, puisqu'elle n'avait pour le moment plus besoin de la manipuler ou de lui faire faire des choses regrettable et désagréable, elle pouvait enfin être aussi douce et gentille qu'elle le voulait, quitte à rendre sa soeur légèrement jalouse.


Voilà, ce sera notre petit chez nous le temps de la mission. J'espère que tu ne t'y fera pas trop ceci dit, je ne sais pas comment tu as l'habitude de vivre à Fairytail mais ici c'est chacun son tour la douche, au moins il y a assez de lit et canapé pour nous trois. En tout cas, bienvenue parmi nous Leo ! J'espère que nous formerons une formidable équipe !


Se jetant dans ses bras, elle câline celle qui, il n'y a pas plus d'une demie-heure, était dans une taule misérable à subir le jeu des deux sœurs. Se cherchant quelque chose à boire, l’aînée se dirige aussitôt vers le stock des boissons, sortant une bière et l'ouvrant. Allant s'installer dans le canapé, elle allonge ses jambes et toise la nouvelle.


La mission est pour dans trois jours. Pas beaucoup de temps pour te préparer comme il faut mais t'es une débrouillarde, tu devrais être capable de gérer. En tout cas Shumi a l'air de bien t'apprécier, ne t'y fais pas trop on risque de pas se recroiser après cette mission. En attendant, elle va te faire un rapide topo de comment ça va se passer, ensuite on va te faire bosser ta petite tête pour que tu imprimes bien le plan et comment ça va se passer. Une fois fait tu pourra retourner à ta guilde, sans leur parler de notre petite aventure.


Viens avec moi, je vais tout t'expliquer. D'abord, la salle des opérations, c'est de là que Mino et moi-même allons te guider. On entrera pas dans la banque, à moins que tu fasses vraiment des conneries et que tu te fasses choper. Pour faire simple, on a le plan de la banque, qui leur sert également d’entrepôt, de caserne et d'autres choses. Nous on va avoir besoin que tu atteignes leur coffre-fort privé, pas celui de la banque en tant que tel. Tu me suis toujours ? Tu vas devoir y créer un bordel, mais seulement après ton véritable objectif. On sait combien y'a d'hommes ainsi que le moment de leur ronde. Donc tu devrais rencontrer un minimum d'ennemi, ton seul véritable problème sera les pièges et autres systèmes de défense. On va t'apprendre comment retirer les alarmes, mais c'est tout. Le reste tu vas devoir encaisser. Des questions ?


Toujours aussi souriante, la brillante soeur s'étire, regardant la carte à nouveau. Tout avait été installé avant leur arrivé. Elle voyait la carte pour la première fois elle aussi. Cette mission avait tout pour échouer, c'était bien pour cela que seules les jumelles seraient en mesure de transformer cette mission suicide en réussite, du moins les jumelles et la nouvelle.



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Leonera Berela
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyMer 9 Aoû 2017 - 6:22

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    L'ambiaaaance... Ambiance absente en fait, tout le trajet. Elles ont tiré la gueule, ou en tout cas, elles ont pas décoché un mot. Juste, la plus proche d'être un dictateur, a pris les devant, est passé en première, et m'a montré le chemin en même temps que sa sœur nous suivait et tenait le rythme.
  Mais le pire, bien pire que l'ambiance, c'est quand je vois la bâtisse devant laquelle, et surtout, vers laquelle, on se dirige. Ca veut dire qu'on va pas à la banque ça, ou je me trompe. Bon.. Elles veulent attaquer la nuit, c'est la seule solution. Dites moi juste qu'elles veulent attendre la nuit. C'est tout ce que je demandais à ce moment-là. Malheureusement, maintenant que j'avais accepté leur proposition, j'avais de plus en plus l'impression que le destin me mettait un panneau 'défouloir' sur la tronche, et m'envoyait tout l'inverse de ce que je pensais sympa dans ma tête.
  Oh Dieux.. J'avais au moins la chance d'avoir une sorte de boule à sourire qui irradiait sa joyeuseté dans la pièce où nous rentrions. Ca avait au moins le mérite d'illuminer l'ambiance morose avec laquelle j'accueillais la surprise de découvrir le logement. Après sa petite présentation, j'allais répondre gentiment sur le sujet de la douche un petit..

J'ai une maison alo...

    Mais la fameuse tête de bonheur menait son petit corps de frêle dans mes bras, me tirant une tête assez ahurie sur le coup, clignant des yeux devant l'incertitude. Je pensais honnêtement que j'étais folle depuis le début, et que les choses s'enchaînaient dans un sens aléatoire et illogique. Mais nan. Elle était bien contre moi avec sa petite voix de 'J'espère qu'on formera une formidable équipe et qu'on battra les méchants à coup d'amitié étincelante !'... Ouais, j'ai repris sa phrase, et j'ai ajouté la partie ironique et surjouée. Ca définit bien comment je prenais son geste.
  D'un autre côté, j'étais pas du genre hostile. Même carrément l'inverse, alors passé la petite surprise de deux-trois secondes, mes bras se refermaient vraiment sur elle. Pas la grosse étreinte invasive, mais de quoi lui serrer gentiment les épaules pendant que la seconde rousse se paumait dans le logis pour sortir de quoi se désaltérer.

Ouais, j'allais dire que j'ai un chez-moi, alors je prend pas ma douche à la guilde. Mais les tours me dérangent pas.

    Quitte à avoir lancé une phrase, bon, je me permettais de la finir. Le temps pour la sérieuse de service de s'installer plus confortablement sur le canapé, et me présenter la mission un peu mieux. Dans trois jours. Donc... Ca voulait dire.. Qu'on allait se faire chier. Parce que je doutais de pouvoir m'enfuir de leur surveillance.. Encore que, ça se tentait la première nuit. Mais bref, ouais, on allait discuter d'un plan pendant trois jours nan ? Sinon elles seraient pas venues me chercher en avance, mais le jour même.
  Forcément, avec son petit ton autoritaire, et son explication sur nos règles de 'on se revoit pas après' et 'on va t'apprendre le plan', ça me fait sourire, et lorsque l'étreinte magique prend fin, je me tourne vers elle avec un air sérieux au visage. Enfin ce qui y ressemble le plus.

Oui, chef !

    Retenant un vague rire moqueur, je me concentrais plutôt sur ce que l'autre me présentait juste après. La suivant jusqu'à une.. Carte. De la banque, j'imaginais. Elles allaient me guider à distance. Ok. Fallait que je trouve le coffre à cochonnerie de guilde noire. Ok. Ensuite taper. Ok. C'est chiant. Je peux pas taper d'office. Mais j'imagine que si je faisais ça, ils auraient le temps de cacher leurs stocks de.. Je sais pas quoi. Ca se tient donc.
  Mais... Je relève le regard en entendant parler des pièges. Ca veut dire quoi, tu vas devoir encaisser ? C'est genre, je dois avancer, me faire déchiqueter, et régénérer ? Attends... Leo'.. Y'a un truc bizarre.. Comment elles connaissent mes capacités au fait ? Je suis pas Natsu, ni Erza. Je suis pas connu de partout comme la déesse du rééquipement, ou le Dragon Slayer du feu. Je suis arrivé y'a pas si longtemps, et même si je me sens bien forte, j'ai pas encore de quoi faire parler de moi à ce point..
  Fronçant les sourcils, je me redressais après avoir suivi la carte, croisant les bras devant moi en observant d'abord la Shumi.

Deux secondes. Comment vous savez pour mes capacités ? Genre, je comprends mieux. Les pièges, ma magie, ça se tient. Mais c'est pas des informations si ouvertes que ça. Je connais officiellement que le Conseil, et Fairy Tail qui connaissent tous ma magie. Ou alors vous passez par des réseaux d'informations ailleurs, et ça fait de vous des gens louches.

    Je tournais lentement sur moi-même, pour faire face à l'autre sœur cette fois, Minoda donc. Continuant sur ma petite lancée pour les rassurer un peu.

Après, on vise une Guilde Noire, ça me dérange pas qu'vous soyez louches. Mais ça m'intrigue. Et puis...

    Je yeuxtais rapidement la carte, essayant de me rappeler l'autre question que j'avais eu en tête. Outre le 'et si j'ignore le plan ?', et l'envie presque irrépressible de foncer dans la banque dès maintenant. Et ma question en profitait pour revenir alors que je posais les yeux sur l'objectif justement, le fixant tout en parlant.

Et c'est quoi mon fameux véritable objectif ? Si je dois foutre le bordel après, je dois récupérer quoi dans le coffre ? Je sais que je ressemble à un gorille, comme dit si bien la Minoda, mais je suis pas une buse. D'ailleurs, vous comptez me guider comment ? Z'avez un truc pour communiquer à distance ? Magique ou non ?

    Faudrait peut-être commencer par là. Même si je décortique le plan, et qu'au final je l'ignore, faudra bien qu'elles puissent et que je puisse me tenir au courant dans le feu de l'action. Alors, je doute pas que tout soit bien pensé, mais ça m'empêche pas de poser la question tout de suite.
  Et puis... Bon, puisque l'autre se sert, et que la première à dit qu'on était 'chez-nous' tout à l'heure, je m'approche moi-même des boissons pour en retirer un jus de fruit quelconque. Je suis pas difficile. Et l'entamer directement, la prison ça assoiffe quand même.

Alors ? Vous bossez toujours entre jumelles ? Z'avez l'air d'être rodées à deux.

    Ouais, j'oublie vite mes questions importantes. Surtout quand ça concerne un plan. Un truc chiant pour rendre les missions compliquées pour rien. C'est vachement plus intéressant de découvrir leur vie ! Bon, surtout qu'elles le savent pas, mais j'ai ma propre sœur. Proche en plus. Peut-être jumelle, même si on n'est pas sûres. Du coup, c'est marrant de me retrouver collée à deux jumelles pour une mission prévue au dernier moment pour ma part. Surtout qu'elles ont l'air 'légèrement' différentes dans leur relation. Comparée à moi et ma chère portée disparue..

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Minoda&Shumi Scion
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Weekly Sorcerer
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyDim 17 Sep 2017 - 16:54



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞

On ne pouvait pas dire que tout se passait comme prévenu. Surtout quand rien n'avait été convenu à l'avance. Une prisonnière et deux jumelles au tempérament contradictoire. Deux teignes tout feu tout flamme et une pacifiste manipulatrice. Décidément le conseil avait le don de former ses équipes de chocs. Il suffisait de voir comment la soeur de Shumi se montrait pratiquement agressive, dès la prison et encore maintenant que la recrue était sortie et consentante. Si c'était ainsi avant même le début des préparations, il fallait au moins espérer que les filles se calment durant la mission ou alors elle deviendrait très vite stupidement plus compliquée qu'elle ne l'était déjà. Encore dans ses bras, la plus jeune du duo sourit en voyant qu'elle était reçue sans appréhension ou réticence. Celle-ci ayant disparu rapidement grâce à son initiative de tendresse !


Ouais, j'allais dire que j'ai un chez-moi, alors je prend pas ma douche à la guilde. Mais les tours me dérangent pas.


Cette nouvelle rassurait grandement la câlineuse. En effet, cette règle n'avait pas été instauré uniquement pour des raisons pratiques mais également pour dissimuler le secret qu'elle possédait. Et s'il n'y avait aucun risque pour que Leonera la surprenne sous la douche, c'était tout bonnement parfait. L'étreinte terminée, le sarcasme de la jeune femme n'était pas passé inaperçu. Et elle s'en moquait probablement. Après tout elle était nécessaire au bon déroulement des opérations, ce qui signifiait que malgré la description et le comportement des jumelles à son égard, sa marge de manœuvre et de négociation était plus importante qu'elle n'avait voulu le faire croire. Shumi n'a pas le temps de continuer ses explications que déjà elle est interrompue. Curieuse d'entendre ce qu'elle avait à dire, elle porte donc son attention entièrement sur cette dernière, tandis que la plus agressive des sœurs se cantonne à lancer un regard mauvais en faisant couler son liquide alcoolisée dans sa gorge.


Deux secondes. Comment vous savez pour mes capacités ? Genre, je comprends mieux. Les pièges, ma magie, ça se tient. Mais c'est pas des informations si ouvertes que ça. Je connais officiellement que le Conseil, et Fairy Tail qui connaissent tous ma magie. Ou alors vous passez par des réseaux d'informations ailleurs, et ça fait de vous des gens louches.


Flûte. Il semblerait que la méfiance était déjà de retour. Décidément, rien ne pouvait se passer sans accrocs. Les jumelles seraient-elles porteuses de poisse ? Se mordant la lèvre quelque peu gênée de devoir répondre à cette question, la plus maligne de la chambre reste silencieuse. Sa guilde était une des plus réputées et dangereuse,
ce n'était pas très étonnant que le Conseil en surveille tous les membres. C'était également le cas pour les guildes noires les plus intelligentes. Pas qu'elles soient très nombreuses ceci dit.
A la fois inquiète et amusée, la délicate femme se permet de croiser les bras et d'élever une de ses deux fines mains sous son menton, réfléchissant à comment tourner autour du pot tout en apportant une réponse satisfaisante. Cependant, Minoda devenait rapidement la cible des questions de la curieuse mâte.


Après, on vise une Guilde Noire, ça me dérange pas qu'vous soyez louches. Mais ça m'intrigue. Et puis..Et c'est quoi mon fameux véritable objectif ? Si je dois foutre le bordel après, je dois récupérer quoi dans le coffre ? Je sais que je ressemble à un gorille, comme dit si bien la Minoda, mais je suis pas une buse. D'ailleurs, vous comptez me guider comment ? Z'avez un truc pour communiquer à distance ? Magique ou non ?


Une petite pause pour prendre sa respiration ou simplement remettre de l'ordre dans ses idées. Mais au moins, cela permettait à Shumi d'envoyer des ordres mentaux à sa soeur afin qu'elle ne s'emporte pas trop. Pas sûr que cela fonctionne ceci dit. Sa soeur avait toujours son franc parlé ainsi que sa personnalité propre à elle-même. Minoda, toujours allongée confortablement grognait avant de répondre avec réticence, tandis que la curieuse se mettait à son aise, se désaltérant à son tour.


Qu'on soit gentille ou pas, que tu nous trouves louches ou honnêtes, ce n'est pas important. Le fait est qu'on va réduire une guilde Noir à néant en un seul coup et tu vas y participer. Tu vas jouer un rôle important. Même si cette mission restera secrète, tu pourra être fière d'avoir été utile, plutôt que d'avoir passé ta journée dans une taule pour une connerie.


Reprenant la parole, Shumi se place entre sa soeur et Leonera, afin de non seulement répondre aux restes de ses questions, lui faire comprendre comment elles allaient suivre son évolution durant la mission sans être présente sur le terrain mais également pour calmer les deux têtes brûlées. Posant ses deux mains sur ses épaules, elle prend une grande inspiration avant de la regarder droit dans les yeux, les siens plein d'émotion.


On ne peut pas te dire ce que contient le coffre important. Mais, en dédommagement de cet inconvénient tu es libre "'d'emprunter" n'importe quel objet que tu trouveras là-bas. Imagine ça comme ton paiement. Peut-être trouvera-tu quelque chose de vraiment utile pour toi ! Quant à te guider, on a besoin que tu penses à nous comme des amies. Des alliées si tu préfères. On va te montrer. Minoda, sort ta main. On va faire le truc habituel.


Faisant toujours face à la métisse, Shumi ferme les yeux, juste pour la démonstration et montrer qu'elle n'a aucun moyen de voir sa soeur qui, soupirant lève la main droite et commence à montrer des doigts et non, pas le majeur à Leonera. A chaque fois qu'elle fait un nombre, Shumi prononce le nombre exact et ceci dure le temps qu'il faut pour lui faire comprendre.


On est télépathe. Plus ou moins. Donc pour la mission tu nous entendra directement dans ton esprit et on pourra t'envoyer les informations nouvelles en cours de route. En vérité, on pourrait te préparer en moins de dix minutes mais il faut que nous nous assurons que la mission se déroule sans accroc. Et qui dit sûreté, dit précaution. Voilà, tu connais à présent notre pouvoir !


Elle n'avait évidemment pas parlé de tout ce dont elles étaient capables, après tout il était parfois nécessaire de dissimuler des informations, même aux alliés afin d'avoir une carte dans la manche, à tout instant. A présent que le petit spectacle était fait, il ne restait plus qu'une question dans la tête de leur nouvelle équipière.


Alors ? Vous bossez toujours entre jumelles ? Z'avez l'air d'être rodées à deux.


Riant de concert, les jumelles trouvaient ce changement de ton des plus comiques. Un instant elles avaient l'impression que la petite frappe allait se rebeller, pour ensuite qu'elle s'intéresse à elles. Se lançant un regard, elles hochent de la tête simultanément. Il n'y avait pas de nécessité à détourner la question, après tout parler de soi permettait de créer un lien ce qui était très important pour ce groupe nouvellement former. Créer de la confiance ou au moins quelque chose sur quoi se baser afin de ne pas se mettre des bâtons dans les roues. Invitant la jeune femme à s'asseoir avec elles, Shumi se glisse sur les genoux de sa soeur, avant de répondre.


Nous sommes inséparables. Nous avons toujours travaillé ensemble. Il faut dire que c'est nécessaire pour le bon fonctionnement de notre pouvoir, que nous partageons. Nous formons la paire parfaite, toujours synchronisées, complémentaires. Lorsque nous nous séparons, ce n'est jamais ni longtemps ni à trop longues distances. Et comme nous sommes toujours en contact l'une avec l'autre, nous ne connaissons pas trop la solitude !


Dissimulant une certaine mélancolie dans sa voix sous son sourire éclatant, la rousse ne parle pas du fait qu'elles sont toujours un peu dans leur propre monde, coupées de celui des autres. Elle avait beau être la plus extravertie et sociale du duo, aucune de ses relations amicales ne pouvait se comparer à ce qu'elle possédait avec sa chère soeur. Sentant les doigts de cette dernière se glisser délicatement sur son ventre pour la câliner discrètement, elle poursuit.


Puisque nous avons trois jours pour travailler ce plan et nous mettre d'accord, autant faire connaissance les unes avec les autres, il semblerait que tu ais déjà compris cela, Leonera. Comme tu sais déjà nous différencier, c'est un bon début. Nous travaillons principalement dans la coordination, comme tu t'en doutes au vu de notre rôle pour ce braquage. Nous gérons toutes les deux des informations différentes donc tu nous entendras à tour de rôle durant la mission. Si tu le souhaites on t'habituera à cette sensation, ce serait idiot de te déstabiliser à chaque fois que tu nous entends.


Envoyant les informations de la carte à la belle brune, Minoda lève son regard sur cette dernière. Toujours réticente à travailler avec autrui, elle préférait ne pas trop en faire, tout comme pour son avertissement, elle savait qu'il s'agissait d'une mission courte et les soeurs n'avaient pas d'autres raisons de fréquenter la bagarreuse. Ainsi restait-elle silencieuse en laissant la charge à sa soeur naturellement douée de sociabiliser, fraterniser avec la femme aux yeux vert gazon. Sa boisson étant terminée, elle se retrouve maladroitement coincée dans la pièce, sa soeur sur elle l'empêchant de bouger et lui infligeant cette discussion. Elle sentait que cette mission serait bien plus longue que prévu, du moins dans son ressenti. Sa soeur toujours en discussion avec l'autre greluche, le temps finit rapidement par s'écouler jusqu'à l'heure du dîner.


Bon vous avez bien discuté mais maintenant c'est l'heure de dîner et y'en a pas une de vous qui a été capable d'y penser. Je vous jure. Continuez donc, je vais m'occuper du repas. Et non, on ne peut ni sortir, ni se faire livrer. Ce serait bien trop facile sinon.


Bousculant par conséquent celle qui la bloquait depuis si longtemps, elle se redresse, sentant des fourmis sur ses jambes avant de se diriger vers la petite cuisine. Malgré ses apparences, c'était bien l’aînée la plus capable dans ce genre de domaine, s'étant occupée de la benjamine, bien que leur âge soit le même, elle avait toujours pris ce rôle à sérieux. Il s'agissait cependant de la première fois qu'elle cuisinait pour trois. S'affairant à préparer quelque chose de simple mais pas trop mauvais, sa soeur invite la brune à profiter de la douche en premier, si elle le désirait. Shumi lui expliquant en même temps que sa soeur était un petit cordon bleu pleine de surprise. Préparant un petit met principalement à base de légume mais n'oubliant pas l'importance de la viande, la moins crédible des cuisinières se met aux fourneaux pour les papilles des deux autres jeunes femmes dans leur petit logis. Tablier mis, elle sort les ingrédients, les ustensiles et monopolise la pièce durant une bonne petite heure où sa soeur est laissée à la merci d'une étrangère. Pourquoi cela ne l'inquiétait-il pas ? Leur capacité de communiquer et leur proximité. Sereine, peut-être pour la première fois de la journée, elle peut s'atteler à une tâche qui la détend et la calme. Peut-être était-ce du au fait qu'elle était couteau en main, ou que tout se déroulait selon ses désirs, mais la cuisine était une activité qu'elle appréciait secrètement.

Une fois que le repas était prêt et toutes les demoiselles propres, les jumelles s'installèrent sur le canapé, mais plus bas dessus, bras-dessous, à l'initiative de la plus rusée des deux, afin d'acclimater et d'intégrer Leonera à elles. Profitant du dîner pour aborder un autre sujet qu'elle n'avait pas osé précédemment.



J'espère que pour le moment tu te plais bien ! Je sais que c'était une longue journée pour toi, entre la prison, nous et le braquage. Cependant, je me demandais...Tu m'as l'air forte. Et je ne parle pas uniquement sur le plan physique. Fairy Tail te correspond donc assez bien, malgré leur tendance à faire de lourds dégât collatéraux. Mais qu'est-ce qui t'as réellement attiré ? La liberté ? L'insouciance ? Je veux dire, après tout, au vu de tes compétences tu aurais pu rejoindre n'importe quelle guilde, blanche ou noire. Voir même être mercenaire. Est-ce que...C'est vrai que Fairy Tail organise les plus grandes orgies...?



Arrivant tel un cheveux dans la soupe, la rouquine prend une teinte au visage similaire à celle de sa chevelure tandis qu'elle détourne son regard, elle-même gênée par celle-ci. Elle était curieuse, mais également pensait que parler fesses permettrait de créer un lien plus rapidement, à coup de confession. Une idée probablement saugrenue venant de celle qui se nargue d'être le cerveau. Ou serait-ce de la naïveté ?



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Leonera Berela
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyVen 6 Oct 2017 - 22:46

Pas envie de rester dans les geôles...
Pas envie de bosser pour le Conseil...
Foutu choix.

Time keeps rolling on
I need my
But time keeps rolling on
I need my Absolution

    Amusant comme les réponses de la Minoda étaient toujours les moins claires, les moins précises, et celles qui ressemblaient le plus à des aveux à contrecœur. Aucune idée de si c'est son attitude, son ton, sa volonté, ou un mélange de tout ça. Mais elle définit assez bien ce que je pense aussi vis-à-vis de leur 'mission'. J'ai beau être confinée dans le secret, au moins j'aurais apporté mes coups de poing à la destruction d'une fichue guilde noire. Et ça me sort d'une geôle dégueulasse.
Alors je demande pas plus, vu qu'elles semblent vouloir rester au maximum dans l'anonymat, je me poserais des questions sur elles plus tard.
De toute façon, l'espère de professionnelle de la douceur me laissait pas vraiment le temps de réagir à la nerveuse des deux. Plantée devant moi et ses deux mains m'encadrant, je restais totalement décontractée, reposant le regard sur elle sans grande gêne, juste stoïque et tranquille.
Pour découvrir un autre 'secret'. Leur objectif véritable ne me sera donc pas donné. C'est un peu gênant quand même, pour le récupérer. Sauf si elles comptent profiter de ma pagaille pour venir le chercher elles-mêmes. Ou bien si elles préfèrent ne me le dire qu'à la fin. Ca sent quand même vachement l'arnaque. Mais l'idée de pouvoir 'emprunter' ce que je veux, comme elle le dit si bien, ça me tente.

Ca se voit pas, mais je suis une sacrée collectionneuse. La plupart de mes voyages, ou de mes missions, me voient ramener un petit quelque chose, un souvenir, une babiole, un cadeau des clients, bref, un petit ou un gros quelque chose qui vient compléter le bordel que représente mon habitation. Pas que ça me dérange loin de là, ça m'amuse vraiment de conserver tout ça, rentrer, en regarder deux ou trois au hasard et me souvenir à quoi ils sont liés, quand je les ai obtenus, ce qu'ils représentent. En soit, c'est comme une carte de ma vie, où mes pas m'ont menés.
Et là, ce sera le souvenir d'une Guilde noire achevée, plutôt classe. Ca me donne envie. Et puis si elles s'attendent à me voir ramener uniquement des jewel ou des objets de valeur à la pelle, elles seront sûrement surprises. Les missions de la Guilde rapportent bien assez pour ne pas avoir besoin de ça. Surtout, qu'on peut manger à la guilde quand on veut, alors les courses sont souvent légères lorsqu'on habite juste à côté de ce fameux QG pratique !

Ca me va, vous en faites pas, je suis pas avare en récompense. Déjà que ça me sort de taule.

Pas non plus trop le temps de meubler plus, car la douce fermait les yeux, semblant demander une participation à sa sœur pour une quelconque démonstration. Ce qui m'intrigue tout naturellement, pointant le regard vers les doigts de la boudeuse.
Et bon, c'est pas aussi impressionnant que ça aurait pu l'être. Mais je pige rapidement, elles peuvent communiquer, voir peut-être observer à travers les yeux de l'autre. Un truc du genre. Il ne faut pas longtemps pour celle qui se tient devant moi, de confirmer Télépathes donc, comme Warren. Pas que j'ai souvent eu à subir ce genre d'intrusion, mais je connais. Au moins un peu. C'est quand même vachement moins bien que de pouvoir coller des tatanes, mais faut croire que ça peut se montrer utile comme pouvoir.

Je dois avouer que j'aurais préféré être préparée en dix minutes... La patience, s'pas trop ma spécialité.

    Léger sourire en coin affiché, je me doute que peut-être cet aveu n'est pas très utile, on se connait pas beaucoup certes, mais entre leurs renseignements, et mon côté naturelle, je pense qu'elles savent très bien que je suis plus dans l'action que la réflexion. Et que dans ce genre de cas, on est souvent attirés par les plans simples et rapides d'exécution. Notamment, quand on aime la bagarre comme moi !
Et petit à petit, je lance la discussion de manière un peu abrupte, changeant totalement de sujet après mes questions sur la mission et leurs infos. Néanmoins, je souris doucement en les voyant rire à ce fameux coq à l'âne. Les accompagnants sur le canapé, je m'y installe tranquillement à côté, montant dessus en tailleur, doucement tournée vers elle pour faciliter la discussion.
J'écoute attentivement, pour une fois, sans me défaire de mon sourire en entendant leur confession sur leur vie sacrément partagée. Me rappelant à quel point il s'agit du contraire de moi et la mienne. Elles semblent d'ailleurs, en plus d'être collées, en être plutôt fières. En tout cas du résultat de leur combinaison, de leurs talents en mission. Encore que le passage sur la solitude sonne un peu.. Faux ? Ou j'sais pas trop. Mais son ton sonne un peu comme malheureux. Peut-être qu'elles sont justement un peu trop qu'à deux ? Ou bien.. J'sais pas. Y'a tellement de raisons. Et puis je vais pas être fonceuse tout le temps. Quoi que..
Mais mon esprit est aussi vagabond que mes habitudes. Alors je tic sur un nouveau truc, regardant la rousse tranquillement installée sur l'autre rousse, souriant en coin.

Leo'. Ca suffira.

Je la laissais néanmoins finir, détournant un peu le regard oisivement. Observant naturellement la pièce, me concentrer sur une discussion n'est pas toujours évident, non pas que ça m'intéresse pas, mais j'ai trop l'habitude de bouger, d'agir. Alors même en parlant faut que je fasse quelque chose, même si c'est simplement détailler les choses du regard. Bien que ce soit pas le truc le plus enrichissant. Ni le plus long. Ca occupe pas bien longtemps de laisser mon regard passer de droite à gauche et de gauche à droite. Surtout que le logement était pas spécialement le plus original et décoré. Il était vraiment prévu pour une mission quoi..
Secouant la tête doucement en reportant mon regard sur Shumi, je hausse les épaules tranquillement.

Pas trop besoin, je connais un télépathe. Et on aura l'occasion en trois jours de toute façon.

Cela dit, elles peuvent visiblement faire un peu plus que discuter dans la tête des gens. La carte semble se greffer dans ma tête, comme si je l'avais parfaitement mémorisée déjà. Je crois que je vois quel genre de magie peut faire ça.. Mais le nom me revient pas, je l'ai jamais réellement vécue moi-même. Juste quelques échos de la guilde, de gens qui ont déjà fait équipe avec de tels pouvoirs lors de missions à eux.
La discussion se posait tranquillement, jusqu'à ce que la lumière décline, annonçant peu à peu l'heure de dîner.. Et c'est la rabat-joie qui s'en rend compte la première, rappelant notre besoin naturel de nourriture avec la joie de vivre qui lui semble si largement attribuée depuis que je la connais. Bien que ça ne fasse même pas une journée. La regardant se déplacer avec une once de je-m'en-foutisme dans le regard, je reportais mon attention sur la douce pipelette qui savait entretenir quelques mots de plus que sa sœur.
Avant que tout ne soit prêt à déguster, elle m'offrait même le premier tour de salle de bain, souriant largement, je hochais la tête en acceptant rapidement, dépliant mes jambes pour sentir les fourmis les parcourir à mon tour, alors que je me dirigeais vers la pièce indiquée. Profitant même d'en être non loin pour me défaire de mon haut en ouvrant la porte, exposant mon dos nu avant de refermer derrière moi. Faut dire que vivre seule offre de mauvaises habitudes. Pas de quoi trop choquer cela dit. Puis de toute façon, j'y fais à peine attention, profitant de la solitude de la pièce pour faire couler l'eau rapidement. Me glissant sous la douche, je prenais le temps de faire un bon petit tour. L'odeur des geôles, je comptais bien l'éliminer complètement.
C'est après quelques longues minutes que je sortais de cette chaude satisfaction. Les dernières gouttes terminant de s'échapper de la pomme de douche lorsque je m'extirpais de tout ça. L'eau coulant de mon corps sur le sol. Fouillant les tiroirs après coup, je trouvais les serviettes préparées, et passais tranquillement à la douce expérience du séchage. L'histoire de quelques instants de plus, d'une serviette bien enroulée sur les cheveux, et je profitais de la solitude pour une toute autre expérience.. Que je comptais garder privée..

    Posant les genoux au sol sur la serviette étendue, je m'installais posément, fermant les yeux quelques instants. À défaut d'être chez moi, et d'avoir un autel à portée de main, j'allais faire une petite pensée plus travaillée.
Le genre de pratique que je garde plutôt pour moi, venant de mon Monde. De vieilles traditions aussi inutiles qu'indispensables en fait. C'est un quelque chose que je me sens toujours obligée de pratiquer, malgré ce nouveau Monde, malgré les années qui passent, malgré mon caractère qui ne semble sûrement pas des plus spirituels au premier abord.
Rangeant mes pensées et mes réflexions lors de cette petite méditation, je finis par me redresser, enfilant mes vêtements sales, à défaut de mieux pour le moment. Sortant enfin de la salle de bain en continuant d'essuyer mes cheveux à l'aide de la serviette qui y est encore dressée.

Suivante. Désolée pour le temps, les miasmes des prisons, c'est chiant à gratter ~

Souriant en large, je retournais dans le salon. Laissant donc la place à qui la veut, et reprenant place dans le canapé, le temps que ma touffe termine de sécher tranquillement.
Le dîner arrivait relativement vite. Ma douche avait duré, le temps qu'elles enchaînent à leur tour, laissant la cuisson surveillée par Shumi lorsque Minoda prend son tour. Et en quelques minutes supplémentaires, la table nous accueille, nous installant toutes les trois. Je prenais un siège non loin d'elles, trouvant plus pratique cette méthode pour pouvoir regarder les deux pendant le repas. Goutant peu à peu le met plutôt réussi, il fallait l'admettre, je relevais les yeux sur celle qui prenait la parole, entamant une nouvelle discussion privée, me demandant les raisons de mon adhésion à Fairy Tail. Et.. Avant que je réponde, une autre question franchissait ses lèvres, m'arrachant un hoquet de surprise, avalant de travers et m'étouffant quelques instants. Je finissais par me rattraper, riant doucement à l'aspect particulièrement direct de cette question.

Et bha.. Si je m'attendais à ça. Hm.. Nan, je pense pas que ce soit vrai. Mais pourquoi cette question, alors que dès le mot magique, tes joues sont devenues de la lave ?

Faut avouer que parler orgie, c'était pas donné à tout le monde de le faire sans se teinter les joues. Et puis vu le côté gentillet de la Shumi, je dois bien avouer que j'aurais pas attendu une autre réaction sur le sujet. Par contre le calme de Minoda m'en coupe un peu la chine. Je m'attendais soit à une réaction typique des fortes têtes forcées, genre son petit masque qui tombe, et ses joues qui s'empourprent au moins autant que celles de sa sœur. Ou alors la voir calmer la discussion, comme si elle avait peur de la réponse.
Mais bon, les orgies à Fairy Tail.. Euh.. Peut-être. Entre certains membres, j'en sais rien. Moi en tout cas, j'éviterai volontiers, non pas que je sois coincée, mais je préfère l'intimité tout de même. Alors autant revenir sur la question première.

Et sinon pour ma guilde.. Je fais parti de toutes ces personnes qui ont été amenées dans ce Monde depuis un autre. J'ai perdu connaissance dans le mien. Et je me suis réveillée ici.

Posant déjà les bases, je reposais aussi un de mes couverts, gardant l'autre en main pour jouer puérilement d'un aliment ou d'un autre dans mon assiette. Vu la question, je prenais une petite pause au milieu du repas. Pesant mes mots devant l'histoire qui devrait être originale, mais qui semble normale dans ce Monde qui 'kidnappe' des gens venant d'un autre.
Reposant mon regard sur les deux rousses. Ma parole revenait peu à peu.

Dans un premier temps j'ai été sérieusement paumée. Les guildes, ça n'existait pas chez moi. Votre 'argent' non plus. Enfin pas sous cette forme-là. Et dans la région où je suis tombée, j'ai vite rencontré du monde qui parait de Fairy Tail, des gens qui m'ont un peu guidée. Et mes pas se sont naturellement dirigés vers la guilde la plus proche, qui est également la plus puissante héhé...

Un sourire entre narquois et prétentieux se dessinait sur mes lèvres. Piochant finalement un peu dans mon assiette pour une pause ravitaillement.
Fière d'être dans la guilde avec le renom la plus parlante, j'ai toujours eu confiance en moi. Alors oui, lorsque j'ai appris que la meilleure guilde, était également la plus proche de l'endroit où j'ai été amenée, il m'a pas fallu longtemps pour décider que c'était à la fois un signe, et mon objectif. Bref, reprenant le petit jeu entre les légumes de ma fourchette bien tenue.

Du coup j'y suis allée, et en quelques minutes je rejoignais les rangs. L'ambiance était.. Familiale, chaleureuse. En un sens, ça me rappelait chez moi. Et dans un autre, c'est tout ce que j'aime. Pas de prise de tête, de réflexion trop intense. Tout dans le naturel et l'action.

Faut dire que l'action, ça en manque pas à la guilde. Entre les missions, les bagarres, l'ambiance générale avec les membres et leur état d'esprit. Reprenant couverts en main, ma petite réponse était terminée, et je pouvais me concentrer à nouveau sur mon plat. Ce qui m'empêchait pas de reprendre, la bouche encore à moitié pleine.

Et vous, z'êtes de ce Monde ? S'quoi votre histoire ? Avant votre 'sombre et louche organisation' qui a besoin de mes bras pour faire tomber une guilde noire ?

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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptySam 21 Oct 2017 - 16:43



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞

Dans un monde où l'obscène devient public, où les mœurs se libèrent sous l'afflux d'une magie perverse, une telle question pourrait sembler anodine, banale, commune. Pourtant de la bouche de l'hermaphrodite qui se cache, de l'extravagante rousse à la joie de vivre explosive et à la bonté trop expansive, une telle question trouble, interroge. On ne peut imaginer une femme si douce, si attentionnée se faire curieuse d'un amas de corps en ébullition n'est-ce pas ? On imaginerait bien plus sa soeur, tête brûlée au comportement frigide dissimuler une pratiquante des arts physiques. Il est donc amusant d'imaginer les deux soeurs Scions, pourtant connues pour être sérieuses dans leur métier se mettre à discuter comme si elles offraient des confessions d'oreillers à une étrangère, une ancienne prisonnière, une membre de Fairy Tail qui plus est.

En face du duo, leur collègue d'infortune se mettait à s'étouffer probablement causé par la stupéfaction d'une telle intrusion dans son intimité après quelques heures passées à discuter et se rapprocher. Pourtant, celle qui dans la pièce était la plus estomaquée restait l’aînée. Dissimulant sa réaction, elle se mettait à harceler sa soeur télépathiquement pour comprendre l'énormité de sa question et surtout pourquoi avoir tendu une si belle perche à une femme qui, pour tout ce qu'elles pouvaient savoir, n'attendait que ça pour proposer indécemment un triolisme ! La gentille Shumi n'était pas dupe, elles incarnaient un certain fantasme dans l'esprit des dépravés de ce monde.

«Et bha.. Si je m'attendais à ça. Hm.. Nan, je pense pas que ce soit vrai. Mais pourquoi cette question, alors que dès le mot magique, tes joues sont devenues de la lave ?»


C'était pourtant évident. Elle se forçait. Cela se lisait sur son visage. Elle tentait de renforcer les liens de groupe, de cohésion et surtout permettre à Minoda de faire autre chose que simplement insulter ou parler de manière désagréable à leur invitée. Mais à présent que le sujet était lancé, il était tout aussi rapidement rangé proprement sous le tapis, par une réponse aussi brève que gênée peut être. Au grand plaisir de la grande soeur qui savait à combien Shumi pouvait être aisément utilisée et abusée, en plus de sa gentillesse sa tendance à s'offrir et à vouloir recevoir les ébats faisaient d'elle une femme fragile et vulnérable dans ce bas lieux.


«Et sinon pour ma guilde.. Je fais parti de toutes ces personnes qui ont été amenées dans ce Monde depuis un autre. J'ai perdu connaissance dans le mien. Et je me suis réveillée ici.»


Dans un geste aucunement similaire, les jumelles se mettent à manger tout en écoutant l'histoire de l'étrange Leonera. Leur dossier ne couvrait pas aussi loin que cela. Après tout il restait difficile de savoir qui venait d'un monde différent ou non. L'évidente apparition de personnes puissantes corrèlent avec la soudaine montée de libido des habitants de cette planète. Le Conseil avait tenté de s'occuper de la situation mais leur mains étaient déjà bien assez occupées pour gérer cette crise qui, au final s'étaient gérée toute seule. Puisqu'il était impossible de différencier les individus des différents mondes il n'y avait aucun racisme, aucune discrimination et aucun crime spécifiquement lié à eux. Du moins ceci était absent des rapports.

Les Scions se doutaient des différents problèmes que ce monde rencontrait depuis cette apparition toujours inexpliquée. Les conséquences avaient été désastreuse et n'avaient épargné personne. Tout le monde était devenu, subtilement ou ouvertement, devenu plus ouvert. Le sexe n'avait jamais été autant mis en avant au point que l'influence sur les enfants pouvaient inquiéter les autorités qui n'étaient pas trop occupées à forniquer.


«Dans un premier temps j'ai été sérieusement paumée. Les guildes, ça n'existait pas chez moi. Votre 'argent' non plus. Enfin pas sous cette forme-là. Et dans la région où je suis tombée, j'ai vite rencontré du monde qui parait de Fairy Tail, des gens qui m'ont un peu guidée. Et mes pas se sont naturellement dirigés vers la guilde la plus proche, qui est également la plus puissante héhé..»


L’orgueil était à peine dissimulé. Ou peut être que ce terme était trop connoté, après tout les jumelles étaient elles-même fières de leur prouesse et du fait d'appartenir au très digne Conseil Magique, alors elles ne pouvaient décemment pas être celles qui jetteraient la pierre du vice. Cela mettait simplement en exergue ce que pensait Minoda des membres de cette guilde catastrophe. Ils ne prêtaient jamais attention aux détails, aux conséquences de leurs actions grandiloquentes.

Néanmoins, l'histoire de la brune avait quelque chose de touchant. Un être perdu dans un lieu qui lui était complètement indifférent et inconnu. Une personne se retrouvant seule, aliénée par le fait qu'elle n'était pas à sa place. Il s'agissait là d'un sentiment que les sœurs connaissaient bien. Leonera ne le disait pas et probablement que les deux rouquines ne faisaient que projeter chez elles leur propre histoire, mais en cet instant très bref, Minoda compatit pour la tête brûlée. Elles avaient eu de la chance, elles étaient deux. Quant à Leonera...


≪Du coup j'y suis allée, et en quelques minutes je rejoignais les rangs. L'ambiance était.. Familiale, chaleureuse. En un sens, ça me rappelait chez moi. Et dans un autre, c'est tout ce que j'aime. Pas de prise de tête, de réflexion trop intense. Tout dans le naturel et l'action.≫


Leonera avait trouvé Fairy Tail. Et elles pouvaient dire ce qu'elles voulaient à leur sujet, le plus grand atout de cette guilde était sa capacité à forgé des liens avec des personnes bien différentes, de créer une famille qui dépassait les liens du sang. En ce sens là, les jumelles étaient jalouses de ce qu'avait trouvé la métisse.

Très intéressée par ce qu'elle disait, Shumi ne cessait d'hocher de la tête, mangeant plus rapidement comme si cela pouvait faire parler plus la combattante. Tandis que de l'autre coté, Minoda avait déjà terminé son repas. Il fallait dire qu'elle s'était servi moins que tout le monde, ayant grignoté en cuisinant, ce qui lui permettait de simplement avoir les bras croisés en écoutant une conversation à laquelle elle participerait malgré elle.

Mais le moment était venu pour rendre l'ascenseur. Après tout les filles avaient beau avoir discuté longuement durant la journée, il était temps pour les rousses d'expliquer leur passé. Après tout n'étaient elles pas en train de se faire une amie, à grand effort de mignonnerie Shumiesque et de froideur Minodesque ?


≪Et vous, z'êtes de ce Monde ? S'quoi votre histoire ? Avant votre 'sombre et louche organisation' qui a besoin de mes bras pour faire tomber une guilde noire ?≫


Minoda s'étirant, s'apprêtant à répondre de son sarcasme habituel. Elle était douée pour ça après tout la bougre. Et il fallait bien avouer que c'était plaisant d'être désagréable de manière générale avec les idiots. Et Leonera bien qu'elle ne montrait plus la moindre hostilité restait une cible de pique superbement adorable. Comment ça adorable et pas juste plaisante ? Non pas qu'elle soit particulièrement jolie, avec son nombril à l'air ou le parfum de ses cheveux courts...


On a rien de bien spécial à raconter. On est née ici et on a grandit ici. Pas de péripétie magique ni de déplacement vers un nouveau monde. Juste cette bonne vieille planète, ce même air. Et ça aurait été vraiment casse-pied de faire tous ces efforts pour gravir les échelons pour que ce soit réduit à néant parce qu'un portail à la con avait décidé qu'on était trop chaude et bonne pour nous laisser sur le même monde.


Poursuivant ses étirements, elle se mettait à l'aise sans vraiment chercher offense. Elle ne considérait pas qu'il y ait spécialement grand chose à dire sur leur passé, rien de bien agréable à partager. Des souvenirs que sa soeur et elle-même garderaient dans leur tombe. Sans forcément savoir non plus ce que l'autre a vécu, car qui dit proximité ne dit pas forcément transparence. Même pour deux sœurs qui peuvent se parler par la pensée.


Ce que ma soeur essaie de dire c'est qu'on est pas aussi spéciale que toi ! On est juste deux sœurs qui avons eu une enfance qui ne mérite pas d'être évoqué. Quant à notre adolescence et le début de notre vie d'adulte, on s'est débrouillée très vite pour rejoindre notre organisation ! On est vraiment pas des méchantes, on veut juste apporter l'ordre et la justice à autant de gens qu'on peut ! Pour qu'ils n'aient pas à souffrir...comme nous..


Finissant sur sa voix faible, le sujet n'était pas vraiment le meilleur pour profiter de l'effervescente boule de joie. Mangeant silencieusement, l'ambiance se faisait plus pressente, plus lourde alors que les sœurs restaient sans grand mot. Même Minoda n'était plus d'humeur à lancer des piques mais heureusement pour tout le monde, elles étaient unies pour une mission et non pas pour devenir les meilleures amies du monde. Terminant son assiette, Shumi se lève et s'occupe de prendre la vaisselle de sa soeur.


Vu que tu as le plan en tête, demain on va commencer les premiers exercices, en attendant tu t'en doutes mais on ne peut pas te laisser sortir de la planque à moins d'y aller toute ensemble. Je ne pense pas que tu souhaites partir mais le protocole se fiche bien de ce que je pense.


Allant faire la vaisselle, il ne restait plus que les deux femmes au tempérament pas très propice à la confidence ni à la familiarité. Alors qu'imaginiez-vous qu'il se passerait ?


Si jamais pour cette nuit, t'imagine pas te faufiler dehors ou même dans nos lits. On garde un œil sur toi même quand tu dors !


Evidemment, plus grande bouche que cervelle, elle ne se rendait pas compte du sous-entendu de surveiller quelqu'un qui dort. Shumi revenait après cette brève petite pause pour se glisser derrière Leonera et la câliner du derrière. Et par là, il ne fallait pas imaginer la position saugrenu d'un câlin à une pair de fesse voyons, après tout elle était restée assise et ce serait bien déplacée venant d'une fille comme la benjamine ! Poitrine contre tête, elle soupire et joue avec sa crinière brune.


Bon les filles, arrêtez de vous chamailler cinq minutes s'il vous plait. Nous allons jouer avant d'aller nous coucher, on a une longue journée demain encore pour Leo' ! Alors rangez vos griffes et sortez vos masques parce que ce soir c'est poker !


C'est ainsi qu'une suite de partie fût lancé avant que chacune rejoigne son lit. Le lendemain, Shumi prenait les rennes sur les événements, réveillant tôt la pauvre Fairy Tailienne pour lui matraquer l'esprit d'information sans utiliser Archives. La facilité ne permettait pas de passer du temps et lui serait défavorable une fois sur le terrain. Après tout on savait tous qu'il n'y avait plus horripilant que de recevoir des ordres d'une personne qu'on ne connait pas et en qui il était difficile de confier sa vie.

La journée consistait à apprendre à réagir aux voix dans sa tête, ainsi Minoda fut mise à contribution mais comment dire qu'avoir deux femmes au comportement aussi distinctif pouvait être légèrement perturbant ? Ensuite il lui fallait réagir à des scénarii improvisés par les soeurs afin de voir comment elle serait en mesure d'agir. Après tout les Scions n'étaient pas omnisciente et leur informations étaient le fruit d'une longue investigation mais des éléments incontrôlables existaient toujours. De plus elles ne pourront pas savoir ce qu'il se passe directement sur les lieux, leur aide ne sera donc que pour l'aider à se concentrer sur les combats pour laisser les sœurs trouver les meilleurs opportunités de fuite, quand il y en aura besoin.

Et puis pour le reste de la journée, on pouvait toujours compter sur Minoda pour créer un peu d'agitation et sur Shumi pour adoucir les choses !



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Leonera Berela
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyMar 14 Nov 2017 - 3:01

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   Rien de spécial, rien de spécial. Elles sont quand même dans une organisation qui compte taper sur de la guilde noire. Elles sont pas arrivées là par la magie du hasard, mais bien un peu d'effort, ou de repérage. Mais je comprends un peu qu'elles n'en parlent pas, si elles le faisaient, peut-être que ça me donnerait trop de matière pour savoir d'où elles viennent, et remonter à leur source ? Je vois vraiment pas en quoi ce serait un souci, si elles sont purement bienveillantes. Fairy Tail n'a rien à se reprocher, si ce n'est... Ok. Le chaos qu'on laisse en général.
  Mais soit, je souris tout de même en coin, avançant sur les travaux de rénovation dans mon assiette, pendant que la râleuse laissait échapper ce qu'elle pensait du fait d'être arrachées à leur propre monde. Vrai que ça a été.. Blessant, de me retrouver retirée du mien, alors que j'y avais ma vie, mes proches, mes objectifs. J'ai tout appris là-bas, ou pas, maintenant que j'ai appris à lire ici, on peut dire que ce monde m'a aussi enseigné des choses. Mais je me comprends, j'ai été dépaysé, chose que personne n'apprécie réellement, quand on ne le choisit pas.
  Cela dit, la douce parle de rejoindre ladite organisation. Donc ce sont elles qui sont allées vers cette fameuse association de bienfaiteurs ? Je vois pas beaucoup en quoi ça m'aide, mais je garde ça dans ma tête.

    Ça, et le son de sa voix qui s'affaiblit sur la fin. J'entends pas vraiment ce qu'elle dit, mais je crois deviner, au petit son qui s'échappe au bout. Un 'ou', qui me fait recomposer lentement ses potentiels deux derniers mots.
  Elles n'ont pas une enfance exceptionnelle.. Ou alors, elles ont une enfance, un passé, dont elles ne veulent pas parler. Et je peux pas vraiment insister. On se connait pas, au fond. Et même si chez Fairy Tail, on est du genre à fourrer notre nez dans toutes les affaires où on se sent de donner du nôtre, et bien.. Il nous en faut un peu plus, que juste quelques suppositions, et une rencontre étrange.
  Le repas se pose sur cette note. Un peu molle donc, malgré le départ sur les chapeaux de roue, sur cette 'orgie' habituelle de ma guilde, qui m'a surprise, mais que j'ai réussi à mettre un peu sous les ponts. C'est donc une ambiance plus pesante qui termine ce repas pour moi, laissant mon assiette vide de toute présence, jusqu'à ce que Shumi ne prépare le plan du lendemain. Ou du moins, qu'elle ne me l'expose, des premiers exercices s'annonçant, plutôt que de la théorie lourde et soporifique.

    La plus calme des deux partant faire la vaisselle, je fixe sans grande gêne celle qui semblait être depuis le début, la forte tête du duo. Jusqu'à ce qu'elle lance son commentaire étrange, empli de sous-entendus que je pense être volontaires. Et auxquels je ne peux répliquer qu'en posant un coude sur la table, le visage avancé et le sourire narquois, les yeux dévoilant ma fierté autant que mon défi naturel.

Tu penses pouvoir m'arrêter, si je décide d'aller voir la Lune de plus près ? ~

    Ricanant pour moi-même, des deux situations possibles, de ce jeu de mots tout autant aventureux que ses paroles juste avant, je me détends dans ma chaise. Reposant mon corps contre le dossier en aplatissant les bras sur la table. Tournant la tête sur le côté, les yeux observant juste derrière moi à l'instant où la rousse à la vaisselle revenait dans mon dos, m'encerclant de ses bras pour un nouveau câlin étrangement tactile pour une connaissance si fraiche et nouvelle.
  Au final.. Je me demande si ce n'est pas elle, que j'ai le plus de mal à déchiffrer, à comprendre. Autant l'autre, semblait naturellement de mauvaise humeur, taciturne et protectrice envers la plus douce. Autant, cette même douceur semblait tantôt calculée, tantôt naturelle.
  Pas que ça ruine ma confiance légère envers elle. Mais.. C'est spécial. Je l'ai entendue approcher de derrière, et même si je me doutais un peu de la finalité, ça m'a mise vaguement sur mes gardes. Si j'avais été en pleine réponse à miss mauvaise humeur, j'aurais pas pu terminer mes mots, je me serais sentie obligée de tourner le regard de la même façon, d'interrompre la discussion pour m'assurer de ce que je pensais logique..
  Néanmoins, ma réflexion est vite coupée, me laissant afficher un rictus déçu et pas très assuré. Mon sang de mauvaise perdante me mettant en garde pour la suite, dès que le mot 'poker' se fait entendre. Ouais, ce jeu de ce monde, ce truc où il faut savoir lire les adversaires, et en plus de ça, deviner les cartes qu'il reste, les chances d'avoir ce qu'il nous faut, connaitre les combinaisons... Un méli-mélo de tout ce qui me rend absolument mauvaise !

    Je soupire quand même un bon coup, me prêtant volontiers à ce jeu. Qui voit ma défaite assurée pendant presque toute la soirée. Et les quelques victoires ne me semblant dûe qu'à la bienveillante soeur qui ne voulait pas me laisser terminer la soirée sans un peu de réussite. Chose qui, même si je ne peux le prouver, me fait hérisser le poil encore plus. Perdre, je déteste ça. Qu'on me laisse gagner, ça passe encore au-dessus dans mon compteur à dégout.
  Mais je m'en sors. La soirée passe, puis la nuit. Le lendemain, on m'entraine, à recevoir les directives, les conseils, et à rapidement réagir. Là-dessus, je pense ne pas pouvoir décevoir qui que ce soit, les réflexes, ça fait partie de moi. J'ai été chasseresse, dans mon Monde. Je me considère encore comme telle. Réflexes et sens aux aguets, ce sont deux qualités majeures, bien plus que la puissance, au fond, même si depuis mon arrivée ici, j'ai tendance à remonter de plus en plus cette priorité.
  Des idées de situations ensuite, dans lesquelles elles testaient mes réactions. La plupart, je les réglais en un assaut rapide. Si je devais m'infiltrer discrètement, alors croiser un garde devrait absolument mener à l'assommer en quelques secondes, ne pas lui laisser le temps d'appeler à l'aide, ou signaler une quelconque présence. Rencontrer un garde, foncer, l'écraser. Point. Le mieux serait encore de ne pas être repérée, mais dans le cas contraire, ça reviendrait invariablement sur un poing, ou un pied bien placé, survolté par ma magie.
  La suite, c'était encore de l'entrainement. Apprendre à gérer les voix, leur pouvoir commun. Apprendre à les reconnaître aussi, et leur faire confiance, malgré le peu de jours pour se connaître, la mission nécessitait cette confiance. Minoda faisait des siennes, forcément, me laissant parfois l'ignorer, d'un sourire moqueur. Et parfois répliquer, les vannes et les attaques verbales sarcastiques s'enchaînant largement, provoquant sans cesse le retour des siennes, jusqu'à ce que la pile de joie intervienne au milieu de tout ça.
  Le soir venait ensuite. Une nouvelle chaîne de douches, nouveau repas, et petit jeu de dés, chose que je préférais amplement. Et petit à petit, le temps passait. Jusqu'à ce que le jour J arrive. Je n'avais pas vraiment cherché à m'enfuir pendant ce temps d'attente. J'allais écraser une guilde noire, d'une façon un peu trop subtile à mon goût, mais néanmoins efficace si tout ce que les deux rousses avaient dit était vrai.

    De loin, j'observais l'entrée arrière de ladite banque. Le chemin qui me mènerait forcément au coffre-fort privé. Le souci, c'est qu'un garde se tenait en permanence devant, ça, même en connaissant les rondes, c'était inévitable. Du reste, il suffirait de le surprendre, m'en débarrasser, prendre sa clé, et de là, j'aurais... Deux heures ? Je crois. Avant la prochaine prise de relai, et donc que l'alarme soit forcément déclenchée, lorsque monsieur piquet sera aux abonnés absents.

Ok, les deux rousses, la première cible vient de prendre son poste. Je passe à l'action.

    Restant concentrée sur leur pouvoir, je ramassais vaguement un petit caillou. Me plaçant sur la gauche du gorille. La main relevée avec discrétion, je balançais le projectile de fortune jusqu'au côté opposé au mien, le petit bruit détournant naturellement l'attention de l'imbécile. Moment parfait pour sortir de ma cachette, et d'une foulée rapide et pas trop bruyante, me précipiter droit sur lui.
  Timing parfait, son regard se tournant sur moi à l'instant où mon poing levé, et renforcé, s'abattait sur le coin de sa joue. Propulsant au sol le premier obstacle de cette mission. Je me penchais ensuite sur lui, le trainant jusqu'à un coin de rue plus tranquille, et récupérant le trousseau de clés qu'il tenait avec lui.

Merci, bonne nuit.

    Souriant en grand, je marchais avec fierté surjouée jusqu'à la porte, testant les clés une par une. Sachant pertinemment que la suite, les jumelles ne pourraient l'observer, où qu'elles soient. Alors il allait falloir suivre le plan qu'elles me traceraient en tête jusqu'au bout. Au risque sinon, de me perdre et de devoir.. Utiliser une autre méthode. Pas que j'ai aucun souvenir de son fichu plan qu'elle a essayé de m'imprimer en tête. Mais je crois qu'il s'estompe déjà.
  Bonne pioche après quelques clés. J'ouvrais en grand, les premiers couloirs se dessinant rapidement, sans présences.

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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyMer 15 Nov 2017 - 22:33



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞

Le séjour s’était bien passé. Les trois femmes avaient su cohabiter ensemble sans provoquer de disputes ou de situations malencontreuses. Il fallait croire qu’elles partageaient un semblant de lien, d’un intérêt commun ou tout simplement, d’affinité. Quoiqu’il en était, les véritables péripéties allaient bientôt commencer et personne ne pouvait deviner ce qui en découlerait. Ni les jumelles ni cette belle Leonera ne prévoyaient l’avenir après cette mission, après cette première rencontre. Elles avaient passé ces jours à travailler, à discuter, à changer des rires, des regards et même lorsqu’on se fermait aux autres, il y avait toujours un interstice qui se créait. L’horizon incertain serait l’amorce d’une nouvelle page pour ce trio particulier.

Sans savoir si cette mission se passerait sans soucis ou cent si se feraient obstacle, les jumelles étaient à leur poste, chacune sur leur écran carte dévoilée sous leurs yeux. Elle ne pouvait connaître la position exacte des adversaires de Leonera, mais les informations récoltées s’affichaient pour les aider à l’aiguiller. Leur infiltrée quant à elle était représentée par une petite représentation fidèle de la métisse. Le début devrait se dérouler avec aisance, un seul garde, l’arrière de la banque. Faille évidente de leur système de sécurité venant de leur orgueil, après tout qui serait assez sot pour attaquer une banque?
Les rousses étaient calmes, elles avaient l’habitude de ce genre de situation, même si d’ordinaire leur manière de gérer les opérations n’était pas aussi aveuglée par l’inconnu, il faudra succéder malgré cela.
Le contact était établi, même si les pensées restaient secrètes aux moins Leonera n’aura pas besoin de parler pour être entendue, avantage incomparable contre les oreillettes et autres moyen de communication qui pouvait attirer l’attention.

«OK, les deux rousses, la première cible vient de prendre son poste. Je passe à l’action.»


N’expliquant aucunement ses manières, leur partenaire avait décidément le talent d’agir toujours sans attendre leur retour. Un inconvénient qui s’était fait apparent pour les jumelles qui ne pouvaient la contrôler entièrement. Et même si elles la capacité, elles ne le feraient pas, allant à l’encontre de leur mode habitude. Confiantes, malgré tout, dans les capacités de l’ancienne prisonnière à ne pas faire échouer la mission dès son commencement, elles attendirent le résultat, bien qu’une des deux brisa le silence plus vite que le tonnerre ne brisait le sommeil d’enfants apeurés.


Heeeey, alors t’en es où? Tu as pas fait sonner l’alarme j’espère? Tu te rappelles  ce qu’on t’a appris n’est-ce pas? C’est bon tu t’en es occupée?


Au temps pour le vote de confiance. La turbulente sœur semblait bien hardie par la situation alors qu’elle venait de commencer. Comportement étrange de sa part, habituellement plus professionnelle et calme que cela.
C’était comme si... Elle craignait pour la jeune Leonera. Ce qui était probablement bien plus incroyable que cela semblait.
Ne connaissant pas la situation, les jumelles ne pouvaient qu’attendre que la brune reprenne contact. Shumi essayait de réconforter sa sœur, lui passant une main sur son épaule, glissant des caresses pour la calmer. Elles ne pouvaient pas se permettre de faire échouer cette opération. Elles devaient récupérer le colis. Colis dont leur amie ignorait tout de sa nature, un problème de plus à gérer dans une situation déjà bien difficile.

Enfin, des nouvelles, le garde était neutralisé, elle pouvait enfin entrer à l’intérieur de la gueule du lion. Dans une situation où tout le monde avançait à l’aveugle, la récente confiance forgée se montrerait primordiale pour le bon déroulé de la mission. Regardant leur carte, les pièges, systèmes et rondes étaient affichés sur l’écran des jumelles, cela n’était en aucun cas complètement fidèle. Leurs informations pouvaient être dépassées, leurs ennemis avaient pu changer de nombreux protocoles ainsi que l’emplacement de leur objectif. Si tel était le cas, les filles seraient dans de beaux draps sales.


Leo une fois que tu seras entrée, si ce n’est pas déjà fait il va falloir que tu te fermes la porte derrière toi très rapidement. En moins de dix secondes. Ensuite tu devras marcher une petite dizaine de mètres, tu rencontreras plusieurs portes d’ici là, mais ne les ouvre pas. On va te donner l’itinéraire au fur et à mesure, si tu croises le moindre détail, n’hésite pas à le dire. Si quelque chose cloche, tu as le droit de reculer. On ne te forcera pas à continuer si tu juges que c’est trop dangereux, c’est compris?


Prenant son temps, la cadette voulait s’assurer que tout le monde, excepté les méchants, s’en sort indemne et, avec assez de joie de vivre pour fêter ça en fin de journée, ce pourrait être une sortie entre filles en dehors de la planque! Mais alors qu’elle rêvasse un peu, sa sœur reprend la parole.


Oublie ce qu’elle vient de dire, t’as pas intérêt à abandonner! Et puis, de toute façon, si tu nous abandonnes ça m’étonnera même pas!
T’as le cul... Fais gaffe, t’as une ronde à ta droite, planque-toi!


Shumi fronce des sourcils, il n’y avait aucune ronde avant, encore, quelques minutes, alors voir sa sœur perdre son sérieux pour une petite remarque ainsi, c’était pas très agréable. Et puis... c’était quoi, cette histoire de fesses? Avait-elle loupé un épisode entre ces deux-là?
Du bluff, mais également une taquinerie que seule Minoda pouvait comprendre, ayant aperçu la lune ferme de la jeune femme avant qu’elle ne se glisse dans la douche, une étrange habitude qu’elle avait de se mettre à l’aise l’espace de secondes très courtes.

Partageant la couche depuis leur plus tendre enfance, elle n’avait pas du tout apprécié la remarque sur la potentielle venue de cette intruse, alors même qu’elle n’était pas une de leur amant et amante. Sa sœur dissimulant sa condition toujours aussi fermement, au point que leur moyen de luxure devait se faire par usage de petites triches et mensonges. Alors, imaginer la tête brûlée posséder une telle information, avec cette grande bouche, hors de question! Il fallait la remettre à l’ordre, lui faire une petite piqûre.


Il n’y a rien, ne t’en fais pas. Le premier piège, tu devras le désactiver, il consiste à toucher le mur de droite puis celui de gauche dans cet ordre. Droite droite gauche droite gauche gauche. Ensuite tu devras sauter sur place. Je pense que tu fais pile le bon poids pour que ça marche.


Le fonctionnement du trio était chaotique, un peu disparate. Les trois tempéraments se rencontraient dans des étincelles, des frictions chaudes, sentant les échanges enflammés venir, la douce Shumi maniait la chose avec talent, tout du moins c’était ce qu’elle espérait au fond d’elle. Leo» devait se taper les sœurs si elle souhaitait sortir d’ici victorieuse. Allaient-elles réussir? Les sœurs réussiraient-elles à accomplir leur mission tenue secrète de leur alliée? Comment la belle aux yeux de jade réagira-t-elle quand elle découvrira le pot au rose?
Vous le saurez... En lisant les prochaines réponses~


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Leonera Berela
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyJeu 30 Nov 2017 - 20:21

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   Ouais, c'est vrai qu'il faut que je donne des nouvelles. J'oublie déjà ce détail, alors que ça va être ça pendant toute cette fichue mission. La voix de la Minoda, ou la pensée, me rappelant à l'ordre dans ma tête, avec sa question qui sous-entendait que ma cervelle pourrait avoir oubliée le début de l'opération.

"Ouais ouais, c'est bon. Il fait dodo dans un coin de rue, et je viens d'ouvrir. La porte est fermée Shumi."

    La question était plus ou moins venue de la part de la plus calme des deux. Ainsi que la suite des directives, que je mettais à l'oeuvre en même temps qu'elle expliquait, marchant le long du couloir, longeant les murs en guettant les moindres signes de déplacement, de vie, de mouvement. N'importe quel truc qui pourrait me montrer que l'anonymat et la discrétion étaient mis en danger.
  Mais dans ce couloir, tout était calme, pour le moment. Les mètres s’enchaînent, les portes aussi. Mais comme précisé, j'évite d'y toucher. De toute façon, il n'y a que quelques endroits qui m'intéresseront pour cette mission. Les lieux de sécurité, la salle du coffre, et les rares lieux pour me planquer calmement.
  Je me sens quand même de sortir un sourire facile quand j'entends la douce qui me dit que je peux reculer. La réponse de la Minoda ne suivant pas longtemps après, je la sentais presque emmerdée à l'idée que je parte. Ou alors je me fais des films parce que sa voix est chiante à grésiller dans ma tête, avec sa provoc' facile..

    Merde, dans un réflexe, je me colle contre le mur le plus proche, mon dos fusionnant presque avec le côté du couloir en tendant l'oreille. Cherchant un signe de la ronde qui devait avoir lieu jusqu'à ce que...

"Minoda. Je te jure que la prochaine fois que tu parles de mon cul, ou que tu me fais ce genre de blague... J'attraperai le tiens de cul. Et je le tabasserai tellement fort, que tu ne pourras plus jamais t’asseoir ni sur Shumi, ni avec elle sur tes genoux."

    La menace était claire, et parfaitement assumée comme une blague. Encore que... Si elle recommence, je doute qu'elle rate le fait que je compte me venger. Comme je le souhaite. On verra selon ce qu'elle pourrait oser faire, là, pour le moment, j'avais un code à appliquer, suivant les indications de Shumi. Elle avait bien entendu démenti le piège de Minoda avant ça, histoire que je ne reste pas bloquée pour rien. Bref, la suite poursuivait parfaitement selon leur plan.
  Droite, droite, gauche, droite, gauche, gauche. Petit saut. J'entends rien du tout, mais j'imagine que ça a marché ? Dans le doute je saute une deuxième fois, appuyant un peu plus mon poids à la retombée. Pas plus de bruit, c'est spécial comme système, mais soit.

"Je sais pas si ça marche ton truc Shumi. Ça fait pas de bruit, mais bon. J'avance. De toute façon, la suite, je peux pas désactiver c'est ça ?"

    La suite, pour désactiver, faudrait que je sois déjà dans la banque, parce que les gens qui rentrent par ici  ne prennent pas le chemin que je vais emprunter pour rejoindre le coffre. Putain, j'ai retenu ça. Pas mal.
  J'avance donc, prudemment, puisque je n'ai aucune idée de si ce piège était désactivé. Mais vu que rien ne me tombait dessus, ou ne se lançait sur moi.. Bien. Plus qu'à poursuivre, le long de ce couloir, le suivant, à droite. Tenant au courant les jumelles de mes déplacements, des routes que j'empruntais. Droite, puis gauche. Et là... Ça se corse.

"J'arrive au niveau des pièges. Je me lance. Z'avez intérêt à ce que ce soit pas trop chiant ou douloureux."

    Parce que c'est bien beau, de dire que je peux me régénérer, et que donc, je peux prendre les pièges. Mais ça veut pas dire que je vais pas morfler. Les blessures, ça fait mal, c'est pas moi qui l'ai inventé, cette règle de la nature.
  Bon.. Un pas.. Deux pas... Je les compte atrocement lentement. C'est chiant, encore plus que l'idée d'avoir mal. En général, je fonce, ou alors, je vois ce que je chasse. Je m'infiltre pas dans un bâtiment qui a limite l'air vide de vies. J'ai pas croisé un seul péquenaud de guilde noire, à part le type devant la porte d'entrée. Je commence à m'ennuyer. Vraiment. Et ça.. Ça m'ennuie... Et ça me fait penser de la merde dans ma tête.

"Hé Minoda. Toi qui parlais de cul. T'sais que le tiens est vachement moins ferme que celui de Shumi ? Désolé, je voulais voir si tu me surveillais vraiment d'un œil pendant la nuit. Alors je t'ai testée. Vous êtes pleines d'ouvertures quand vous dormez, c'est dingue. Et Shumi est trop mign..."

    Bon, c'est complètement faux. Ok. Ce qui est moins faux, contrairement à mes excursions nocturnes pour découvrir des popotins, c'est la PUTAIN DE FLÈCHE QUI S'EST PLANTÉE DANS MON ÉPAULE.

"PUTAIN JE VOUS DÉTESTE. JE VOUS JURE QUE JE VAIS RETROUVER VOS FIONS ET LES BOTTER JUSQU’À CE QU'ILS SE CONFONDENT AVEC LE ROUGE DE VOS CHEVEUX !"

    J'arrache le petit bout de bois, armée de sa pointe de métal, avant de régénérer par dessus. En soi, la blessure disparaît en quelques secondes. Et avec le réflexe de poster mes bras devant ma tête et mon cœur, aucune blessure mortelle n'était à craindre. Mais voila. Ça fait mal merde..
  J'espère que ce piège ne contenait pas aussi une alarme. Sinon à partir de maintenant, c'est course contre la montre. Au moins, je pourrais peut-être me battre bientôt ?

"Hé, les casse-couilles. C'est par où après ? Le couloir se sépare en trois. Gauche, droite, et droit devant. Je me suis paumée nan ? Ou alors j'ai oublié vot' carte ?"

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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptySam 2 Déc 2017 - 23:32



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞

Le duo roux, aussi brûlant que toujours, jonglait entre le feu et la glace. Minoda toujours aussi mesquine et sa sœur, cherchant continuellement à compenser cela. Avec une telle paire, il fallait dire que la pauvre Leonera se retrouvait avec un grave cas de voix dans sa tête qui pouvait faire pire que simplement la déstabiliser, mais également l’agacer. Elles n'avaient jusqu'ici pas eu ce problème, leur collègues n'ayant d'habitude pas trop de répondant, Leonera en revanche avait du mordant et ne s'en privait pas pour montrer ses crocs.

«Minoda. Je te jure que la prochaine fois que tu parles de mon cul, ou que tu me fais ce genre de blague... J’attraperai le tien de cul. Et je le tabasserai tellement fort, que tu ne pourras plus jamais t’assoir ni sur Shumi ni avec elle sur tes genoux.» Gronda-t-elle à l’intention de l’ainée.


Elle ne rigolait pas avec une menace pareille, pourtant c’est un rire qui lui répondit, alors même que la vénéneuse sœur haussait des épaules, invisible mouvement pour leur partenaire sur le terrain, confortablement installée ou presque qu’elle était. S’assurant de toujours se satisfaire elle et sa sœur avant qui que ce soit, son tempérament rendait la coopération peu productive. Heureusement que les sœurs ne travaillaient jamais seules, sinon qui sait comment Minoda ferait pour coopérer avec n’importe qui.
Se relevant avec une mine des plus amusées, la fougueuse traverse la pièce pour se diriger vers la cuisine, répondant sans aucun tact, comme on pouvait s’attendre de sa part, grignotant un fruit sec.


«Je sais que tu en rêves de mes fesses Leo, c’est pour ça que tu as envie de le toucher, en utilisant l’excuse de la frappe. Tu as tant envie de me mettre la fessée ma petite fée? Et puis, si tu étais plus attentive à tes alentours, tu ne te serais pas fait avoir aussi facilement, alors remercie-moi à la place. Promis si tu as toujours envie de me frapper à la fin de la mission, tu auras carte blanche pour me rosser le cul, contente?»


Refermant ses yeux, Shumi regardait sa sœur avec insistance, qu’est-ce qu’il lui arrivait bon sang? Elle ne supportait pas leur collègue à ce point au risque de mettre leur mission déjà épineuse sur des charbons ardents? Lui tirant la joue mécontente, elle essaie cependant de ne pas se laisser distraire par les facéties de sa grande sœur, se focalisant sur l’énergique aux iris de jade. Le premier système de sécurité était en face d’elle et il était bien particulier, elle se demandait si ses indications étaient suffisamment claire quand la voix résonna dans sa tête.


«Je sais pas si ça marche ton truc Shumi. Ça fait pas de bruit, mais bon. J’avance. De toute façon, la suite, je peux pas désactiver c’est ça?»


Elle avait raison ou presque. Le chemin qu’elle empruntait n’était pas celui qu’utilisaient les clients, ce serait bien trop ridicule, surtout que ce dernier était bien plus protégé, afin d’afficher une sécurité qui instaure la confiance sur la banque. Non, ce que la téméraire Leonera devait prendre, c’était le chemin auxiliaire, celui qu’uniquement les membres de la guilde connaissaient et utilisaient et bien évidemment, les pièges étaient là pour dissuader aux membres de doubler les têtes de la guilde ainsi que les hypothétiques cas d’infiltration de guides ennemis. En l’occurrence, c’était le Conseil qui avait eu la main mise sur ce chemin et l’ensemble des pièges, tous les désactiver prendrait trop de temps, à moins d’avoir le fonctionnement de la magie et des mécanismes utilisés, informations qui étaient bien évidemment confidentielles. Le Conseil avait donc jugé plus pertinent de recruter une personne qui subirait les pièges sans en mourir, en l’occurrence la candidate qui était disponible au bon moment et qui était au bon endroit s’avérait être la membre de Fairy Tail.
Une coïncidence inespérée pour une mission catastrophe et planifiée à la hâte.

Répondant simplement par l’affirmatif, la cadette se mord la lèvre, elle n’aimait pas l’idée que la jeune femme, qui en l’espace de quelques jours était devenue son amie, avance volontairement vers une souffrance utile uniquement pour les Grands.


«J’arrive au niveau des pièges. Je me lance. Z'avez intérêt à ce que ce soit pas trop chiant ou douloureux.»


«Fais attention à toi Leo... Je sais que ça va faire mal, mais promis, c’est pour une juste cause! Je te ferais un massage quand tu rentreras!»


«Bien sûr que ça va faire mal, sinon c’est pas toi qu’on aurait envoyé, mais simplement une personne qui était résistant. Serre les dents et fait ce qu’on te demande, de toute manière c’est trop tard pour rebrousser chemin. Si tu t’ennuies, tu n’as qu’à affronter les golems, ils arrivent bientôt.»


Pendant que leur collègue faisait sa traversée de la douleur, les jumelles se regardent, grimaçant de concert. Pas que Minoda exprimerait de la compassion à voix haute, surtout pour l’autre peste, mais la main de sa sœur qui écrasait la sienne lui donnait des élans de gentillesse. Mais quand on provoquait volontairement quelqu’un, il fallait s’attendre à subir la même chose. Et pour une raison qui était inconnue aux jumelles, c’est exactement ce dont l’aventureuse brune avait besoin, dire de la merde.


«Hé Minoda. Toi qui parlais de cul. T’sais que le tiens est vachement moins ferme que celui de Shumi? Désolé, je voulais voir si tu me surveillais vraiment d’un œil pendant la nuit. Alors je t’ai testée. Vous êtes pleines d’ouvertures quand vous dormez, c’est dingue. Et Shumi est trop mign...»


Shumi rougit subitement, s’imaginant la scène avant de porter la main entre ses jambes, elle n’avait fait aucune remarque sur sa situation. Soufflant rassuré, le sang de Minoda ne fit qu’un tour, lui, bondissant et posant les poings sur la table, comme si cela allait changer quoi que ce soit à la discussion. Mais avant même qu’une des deux sœurs puisse faire la moindre remarque, la voix hurlante de leur interlocutrice perça leur esprit. Douleur. Elle n’était pas très contente.


«PUTAIN JE VOUS DÉTESTE. JE VOUS JURE QUE JE VAIS RETROUVER VOS FIONS ET LES BOTTER JUSQU’À CE QU’ILS SE CONFONDENT AVEC LE ROUGE DE VOS CHEVEUX!»


D’après leur carte et au vu de l’avancée de la jeune femme, elle venait d’activer l’un des premiers pièges. S’agissait-il des piques au sol ou des flèches? L’information n’était pas nécessairement utile et aucune des deux n’avait le cran d’éclaircir ce point, le duo n’aimait pas particulièrement se faire réprimander et insulter de la sorte, bien qu’elles réagirent très différemment à cela.


«Je suis désolée Leo! Je veux pas que tu souffres, s’il te plait ne nous fait pas mal, on fait qu’obéir aux ordres c’est pas notre faute... Ne nous déteste pas...» dit-elle se recroquevillant et enfouissant son visage entre ses bras, tremblante.


«Mais t’arrêtes avec ton obsession pour les fesses!? Obsédée va, j’vais faire le tien quand tu rentreras, j’te jure si t’as posé ta main sur Shumi j’vais te défoncer ta petite bouille adorable!» articula-t-elle finissant sa phrase en se rendant compte du choix de ses mots qui avaient dépassé sa pensée, la bouille, pas l’insulte ni la menace évidemment.


Après ce petit échange houleux de la part de tous les partis, le sérieux revient rapidement au galop, la douleur devait probablement se calmer en ce moment même pour la vulgaire jeune femme à l’obsession pour l’arrière-train évident. Arrivant à un croisement, les deux sœurs froncent des sourcils. Elle était passée par où pour arriver à un croisement? Et elle n’avait activé qu’un seul piège pour y arriver? Même les jumelles n’auraient pas pu mieux la guider et elle devrait plutôt être contente de ne pas s’être pris la pluie d’acide, là sa colère aurait été justifiée. Mais il y avait toujours le chemin retour pour vérifier cela. À moins que la situation n’amène à un changement de programme ultérieurement.


«Hé, les casse-couilles. C’est par où après? Le couloir se sépare en trois. Gauche, droite, et droit devant. Je me suis paumée nan? Ou alors j’ai oublié vot» carte?»


«C’est tout droit si tu veux pas te perdre. Tous les chemins mènent au coffre, cependant celui de gauche te fera rencontrer plus de pièges tandis que celui de droite est en réalité une route vers l’une de leurs bestioles magique, sacrément costaude d’ailleurs. J’suppose que tu vas vouloir l’affronter juste pour le fun?» dit-elle avec un certain sarcasme évident.


La partie facile était bientôt terminée. Arriver jusqu’au coffre n’était pas réellement la tâche la plus compliquée, elle aurait même pu se faire passer pour une cliente, assommer quiconque l’accompagnait avant de faire un véritable braquage et se faire une fortune avec l’argent des clients. Cependant, ce n’était pas ce coffre qui comportait l’objectif des jumelles, celui-ci ne servirait que de distraction une fois que Leonera se sera assurée d’avoir sécurisé, ce dont elles avaient besoin. Avec un peu de chance, elles n’auront peut-être même pas besoin d’entrer à l’intérieur de la banque pour la duper ou lui sauver la mise. Ce n’est pas comme si elles avaient des renforts à lui offrir en cas de pépin.
Et vu son côté bagarreur, les jumelles se doutaient du fait qu’elle aimerait voir les choses se compliquer si elle pouvait avoir sa dose de coup de poing.



©️ Halloween



Dernière édition par Minoda&Shumi Scion le Jeu 25 Jan 2018 - 20:27, édité 1 fois
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Leonera Berela
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyLun 18 Déc 2017 - 4:40

Pas envie de rester dans les geôles...
Pas envie de bosser pour le Conseil...
Foutu choix.

Time keeps rolling on
I need my
But time keeps rolling on
I need my Absolution


   Soupirant devant le croisement, j'attends les conseils. Me rassurant simplement sur le fait qu'on m'avait promis deux choses. Un massage de Shumi. Et une Minoda qui me laisserait lui botter le cul à la fin de la mission. Une bonne récompense au final j'imagine, venant de deux rousses qui ne comptent ni me payer, ni faire quoi que ce soit d'autres que me libérer d'une geôle dont je serais sortie à la fin.
  Mais fallait bien que je réponde à un commentaire qui me faisait passer pour ce que je ne suis pas. Et surtout, la coupable n'était pas moi, mais bien la chieuse qui hurle parfois autant que moi. Moins bien, mais autant.

"Je suis pas obsédée par les paires de fesses connasse. S'toi qu'en a parlé première, je me dis que pour te parler, faut que j'utilise ce que tu sembles connaitre. En fait, s'toi qui doit bien aimer cette voie nan ?"

    Ah, et aussi...

"Vous pouvez enregistrer les.. Euh... Télépathies ? Genre Shumi. Gardes en boîte que ta guenon de sœur, vient de m’appeler 'adorable bouille'. Je m'en souviendrais la prochaine fois que sa bouche sortira des sales mots ~"

    Tout en parlant, je me dirigeais déjà à droite. Si y'a une bestiole magique... Bon, je peux pas résister. Surtout qu'au final, elle m'a pas dit ce qu'il y avait tout droit, et à gauche, ça va juste être un nouveau parcours du combattant, un truc chiant, qui fait mal pour rien, et qui va m'ennuyer au bout de trois pas.
  J'avançais donc fièrement, sans grande frayeur. Croiser quelqu'un ici était peu probable, ils devaient pas circuler souvent dans ce genre de couloirs, les méchants. Et même si ça venait à être le cas.. Me suffirait de régler le soucis avant que le mot 'alarme' ne sorte de leurs bouches.
  Fièrement.. Pendant un petit instant. Jusqu'à ce que mon pied se heurte à un petit truc qui ressortait. Et que l'instant d'après, une pléthore de fléchettes pleuve sur moi. Mes bras se levant instinctivement pour me protéger le visage, j'en sentais plusieurs se planter un peu partout. Et lorsque le tout était terminé, je regardais le résultat, le visage un peu colérique, et désabusé.

"Minoda, t'es qu'une.... RHA ! C'était marrant deux minutes ça, mais putain, m'envoie pas... M'envoie pas n'importe où ! Merde hein !"

    Piquée au vif, je sentais la menteuse qui m'avait fait mal pour se marrer trois secondes. Mes mains s'activant pour me défaire des projectiles, j'activais rapidement mon pouvoir. Oh non, pas pour réparer les dégâts physiques de quelques fléchettes. Mais pour ce que je supposais être en chemin pour contaminer mon corps. Ça, c'est des armes de lâche, et en plus, c'est empoisonné, c'est sûr. Me semble qu'on en avait parlé pendant le briefing, et la question était venue de savoir si ma magie pouvait soigner autre chose que les plaies. Maintenant elles ont la réponse, puisque devant leur fichu moniteur, elles devaient savoir quel piège m'avait fait tiquer.

"Ça, c'était vraiment pas amusant. Les blagues sur nos culs ça passe, me faire flipper pour une patrouille ok, mais me faire volontairement prendre le chemin le plus chiant et douloureux.."

    Pestant littéralement dans ma tête, j'avançais de nouveau, dès que le mal était détruit à la source. Cette fois, j'avais géré le poison dès son injection, même si y'avait plusieurs points d'entrée, c'était tout de même plus rapide, et moins demandeur en ressource qu'en le laissant se répandre et en réagissant trop tard.
  Le pas lourd, je faisais pas vraiment demi-tour. Maintenant que j'étais dans ce couloir.. Et puis ça amuserait la rousse. Nan ? Bien énervée, je restais quand même aux aguets. Maintenant que je savais que le terrain était miné.. Autant m'éviter plus de douleur que nécessaire. Si seulement c'était possible...
  Nouvelle dalle. Ou corde. Ou détection visuelle. J'en sais rien, pour le coup j'ai rien senti, rien vu venir, hormis le plafond qui s'ouvrait subtilement, pour laisser passer des gouttes. Une pluie. Et pas de l'eau. Ni de l'huile brûlante. Les premières gouttelettes me laissaient déjà deviner que ma position allait devoir se faire précise pour éviter trop de souffrance superflue. Penchant la tête, la cachant de mes mains au-dessus, j'allais régénérer mon dos, mes bras et mes mains.. En permanence.. Pour pas finir en soupe. Cela dit sur le coup...

AAAHH....
"AAAHH...."

    Double cri de douleur.. Double ration, même si je le coupe au milieu.. Si cette guilde sait pas encore que j'arpente ses couloirs, autant éviter de leur crier que je suis entrain de morfler comme la pire des connes. Et pour ce qui est du cri mental.. Bha, je le calme par réflexe en même temps que le premier. Sinon, j'aurais bien apprécier de détruire les tympans télépathiques de mes partenaires de super choc.
  La douche dure quelques secondes... Et je sens mon paréo comme mon haut emprunts de petits trous.. Heureusement, je suis pas à poil. C'est un bon point. Mais... Ma peau fume encore un peu, et régénérer en permanence sur une aussi large zone... Ça fatigue.
  Haletante, je m'adossais rapidement au mur, maintenant que la tempête était passée. Profitant d'une petite pause. Autant physique que mentale. Laissant mes 'compagnonnes' un long moment sans nouvelles. Ignorant tout jacassement jusqu'à ce que je me sente un peu plus d'attaque.

"Vous avez de la chance que la douche m'ait pas foutue à poil. Maintenant. Dites moi que le coffre est pas loin. J'en ai ras-le-cul de vos pièges. Et j'ai pas dis ras-le-cul par obsession."

    Je regardais le reste du couloir en restant adossée pour le moment. Mon ton était un peu plus.. Sec. Pas que je stress, loin de là. Au pire, je défoncerai les murs et je me casserai d'ici, ou je démonterai le moindre membre de cette guilde noire. Mais... La bonne humeur s'est un peu évaporée avec une partie de mon tissu. Tant de mes vêtements, que de ma peau qui s'est refait une jeunesse avec mes pouvoirs.

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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyDim 28 Jan 2018 - 9:53



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞

Les deux jeunes femmes n’avaient pas réellement d’intérêt à créer une telle mésintelligence à l’intérieur de la tête, pas très futée il fallait bien le dire, de la querelleuse. Et bien que leur volonté soit bien placée, tout du moins pour, au moins, l’une des deux, on ne pouvait pas nier que le résultat était bien éloigné de ce à quoi l’on pouvait s’attendre au sein d’une équipe. À quoi bon avaient donc servi les journées passées ensemble, si c’était pour se crêper le chignon de cette manière ? Les souvenirs, forgés de manières artificielles, n’en restaient pas moins réels, pour chacune des membres de ce trio d’infortune. Les interactions formaient les premiers liens, érodant pour les plus récalcitrantes la strate de désintérêt qu’elles portaient habituellement, tout du moins, à partir du moment que les rixes restaient de bon aloi.

Les deux touffes ardentes formaient une équipe efficace au sein du Conseil, leur capacité de gestion, leur tandem équilibré faisaient d’elles des atouts qui, si elles continuaient à progresser, pourraient bien obtenir leur propre unité, si les jumelles ne se retrouvaient pas à rentrer en conflit avec des têtes de mule comme leur collègue temporaire ; l’incapacité à se coordonner était une situation des plus déplaisantes pour Shumi, la tacticienne, la coordinatrice ou tout du moins la moitié d’une. Celle qui avait besoin des autres, de partage, de rire. Sa joie de vivre n’était pas simplement une manière de cacher son intellect, elle avait besoin de combler une enfance isolée. Certes, elle avait eu sa sœur, d’autres n’avaient pas eu cette chance. Mais la petite Shumi n’était pas assez forte pour contenir tout ça, la frêle jeune fille à la sensibilité opposée à l’apparente froideur de sa volcanique de grande perche dont elle ne se laissait jamais séparer. Elle avait besoin de grandir, tout comme sa sœur qui ne vivait que pour sa personne, pour la protéger. Minoda et sa jumelle, une seule histoire, une seule pièce aux faces dissimulées derrière une couche de faux-semblant. Deux pôles incapables de se séparer ou de laisser quiconque entrer et s’immiscer entre elles.

La cervelle du groupe ne pouvait s’empêcher de se ronger les ongles, une mauvaise habitude, lorsqu’elle se retrouvait dans une situation qu’elle ne comprenait pas, pourtant son attention devrait se porter sur autre chose, car les filles continuaient de se parler d’une manière qui rendrait cette mission intenable.

« Je suis pas obsédée par les paires de fesses connasse. S’toi qu’en a parlé première, je me dis que pour te parler, faut que j’utilise ce que tu sembles connaitre. En fait, s’toi qui doit bien aimer cette voie nan ? » dit-elle avant d’ajouter avec un amusement perceptible dans son timbre pour la cadette. « Vous pouvez enregistrer les.. Euh... Télépathies ? Genre Shumi. Gardes en boite que ta guenon de sœur vient de m’appeler “adorable bouille”. Je m’en souviendrai la prochaine fois que sa bouche sortira des sales mots ~ »


Minoda fulminait, alors que sa benjamine s’était jetée sur cette première afin de la calmer, l’enlaçant et lui mettant une main sur la bouche tandis, même, qu’elle avait simplement à penser sa réplique. Se retenant de la mordre, son regard en disait bien plus long qu’un discours, se contentant d’avaler sa fierté, et de rester silencieuse. Une fois plus ou moins calmée, l’ainée ne s’était pas empêchée de glisser une pique, c’était plus fort qu’elle, mais au moins s’était-elle retenue de faire pire pour sa moitié. Ainsi n’aurait-elle pas besoin de se transformer en machine à vapeur et de tout relâcher lorsqu’elle atteindrait un hypothétique point de non-retour. Savoir quand répondre, c’était également important. La rouquine aurait-elle soudainement muri en l’espace de quelques minutes ?
Que nenni, mais l’influence de sa sœur était ce qui la rendait un minimum sociable.


« J’aime les fesses, faut croire que les tiennes échappent à la règle. Je dois les confondre avec ton visage. »

N’ajoutant rien de plus, c’est Shumi qui prend le relai, afin de jouer son rôle d’éternelle intermédiaire. Cela pouvait être bien épuisant, même pour le constant rayon de soleil qu’elle incarnait pour son entourage. Leur conflit compliquait la mission et bien qu’elle avait bien compris qu’il s’agissait là de leur moyen de se parler, sans, réellement, se détester, elle ne pouvait pas laisser la mission partir sur une mauvaise voie. Elle avait pour rôle de s’assurer que Leo » rentre saine et sauve chez elle, avec leur colis. Soupirant gravement, elle attrape le fruit que sa sœur avait commencé pour le terminer, envoyant sa réponse à son amie.

« Leo, s’il te plait, concentre-toi. Et pour te répondre, non on ne peut pas les enregistrer, tout ce qui se dit est donc privé. Ne l’oublie pas. Et si tu cherches des insultes, trouves mieux que ça, elle a connu pire, crois-moi. Si tu veux réellement être blessante en tout cas. »

La fin de sa phrase était légèrement plus froide que le reste, bien que la télépathie n’utilisait bien évidemment pas les cordes vocales, la fluctuation des paroles persistait, ne perdant aucune nuance aux paroles ni à la manière qu’avaient les individus à les penser. Shumi échangeait un regard avec son ainée, lui souriant maladroitement, une vision au sens que seule la destinataire pouvait comprendre. Mais alors que les sœurs échangeaient un moment, la mission poursuivait son cours, et Leonera n’était pas du genre à rester silencieuse bien longtemps, en dépit de toute apparence qu’elle pouvait maintenir quelques secondes.


« Minoda, t’es qu’une.... RHA ! C’était marrant deux minutes ça, mais putain, m’envoie pas... M’envoie pas n’importe où ! Merde hein ! »

Un moment de silence, puis d’incompréhension. Aucune des deux rousses ne savait pourquoi la tête brulée venait de lancer une telle remarque sur la plus désagréable des Scion, cependant la cible de cette dernière n’allait pas se laisser faire impunément. Cette fois-ci, Shumi ne l’arrêta pas, son esprit bien trop occupé à comprendre la raison de ce blâme sorti de nulle part. Minoda, qui n’avait rien fait pour une fois et ne méritait pas de se faire traiter à tout va juste parce que l’autre stupide faisait sa crise, répondait avec véhémence à l’insupportable peste basanée. Pendant ce temps, Shumi vérifiait leur information. Ce n’était pas la première fois qu’un évènement étrange créait une incohérence avec le plan et elle avait besoin de comprendre.

« Ça, c’était vraiment pas amusant. Les blagues sur nos culs ça passe, me faire flipper pour une patrouille OK, mais me faire volontairement prendre le chemin le plus chiant et douloureux. »

« Qu’est-ce qui est marrant ? Je t’ai envoyé nulle part, je t’ai dit où menaient les différents chemins. Pourquoi tu viens me casser les ovaires avec tes insultes là ? J’m’en fou d’échanger des insultes avec toi, mais qu’il y ait une raison pour bordel ! Si tu te perds toute seule comme une conne alors que t’as la carte dans la tête et nous pour te servir de boussole, j’y peux rien si tu fais de la merde. »

Recherchant et regroupant les données, la cadette avait les yeux qui passaient sur ses différents écrans, faisant défiler toutes sortes d’information à grande vitesse. En pleine réflexion, elle n’entendait plus les deux polissonnes de l’équipe et cherchait à comprendre ce qu’il se passait. Leonera n’était pas du genre à insulter gratuitement, elle le savait après l’avoir côtoyé durant ces derniers jours. Certes, elle pouvait lancer des piques pour commencer une rixe ou simplement chercher à créer de l’action. Mais là, c’était autre chose. Et son instinct lui dictait de garder ses sens en éveil, pour le peu qu’elle en avait en situation de combat, elle était au moins douée à trouver les discordances et trouver des solutions.
Contactant un de ses amis au Conseil, elle passe par son réseau personnel afin d’éviter toute mauvaise conclusion, elle devait faire vite, pour la sécurité de la brune, mais également la leur.

Les sourcils de Minoda ne cessaient pas de faire d’incroyables mouvements devant les différentes remarques faites à son égard. Se relevant, elle vérifie la carte, l’autre idiote ne leur ayant pas dit quelle route elle prenait, elle devait faire avec ce qu’elle savait et ce qui lui était dit dans la mauvaise humeur. Elles étaient télépathes, pas GPS. Leur magie ne fonctionnait pas comme ça, sinon il leur serait bien plus simple de connaitre le repère des différentes saloperies de Fiore et de leur faire le fion.


« Tu as pris à gauche ? Mais t’es conne de m’accuser pour ça, je t’avais dit à droite si tu voulais faire mumuse, j’pensais pas que tu allais faire le contraire, à moins que tu sois assez conne pour confondre tes directions. Fais-nous un rapport, bordel ! »


« AAAHH....
AAAHH.... »


Deux cris stridents se succèdent, prenant la paire rousse par surprise, dans un même réflexe, tentant vainement de boucher leur oreille alors qu’un cri d’une affliction inimaginable vient emplir leur esprit, la puissance du cri n’était rien en comparaison de son intensité, une déchirure dans l’âme des jumelles. Shumi, qui était en pleine discussion, s’était tue, abandonnant la communication, tandis que sa sœur se retrouvait sans paroles, se sentant rapidement conne, alors que ses propres insultes lui sonnaient enfantine. Elle était désagréable, cassante, mais aucunement sadique, entendre une telle agonie l’avait paralysée. Pourquoi, alors que les rouquines avaient déjà été témoins de bataille, de trahison, des dégâts infligés par une torture, pourquoi maintenant, se retrouvaient-elles figées par la douleur de Leonera alors même qu’elles l’avaient engagée pour cela, souffrir, enchainer les pièges sur sa route ? Ce simple cri, comme un rappel de leur propre conflit intérieur, réveillait-il des souvenirs d’un jadis, vieillard ? Ce ne pouvait pas être les quelques jours passés ensemble qui pouvaient les avoir rendus sensibles à la souffrance de leur partenaire d’occasion, alors même qu’elles n’avaient pas réagi aussi intensément aux précédents pièges ?


« Vous avez de la chance que la douche m’ait pas foutu à poil. Maintenant. Dites-moi que le coffre est pas loin. J’en ai ras le cul de vos pièges. Et j’ai pas dit ras le cul par obsession. »


Le verbe de la turbulente lionne ne trahissait plus la moindre douleur, en revanche il était évident que le jeu entre les demoiselles était terminé et que la pluie acide n’avait pas uniquement rongé la peau de la belle métisse. Les rousses se regardent, encore sous le choc. Prenant les choses en main, Shumi fait signe à sa sœur d’écouter attentivement, elle n’avait pas eu le temps nécessaire pour la tenir au courant de ce qu’elle avait trouvé. Pianotant sur les touches virtuelles, elle commençait à préparer un nouveau plan.


« Tu n’aurais pas dû tomber sur une douche. Et je veux dire par là que c’est impossible, le piège est derrière toi, il était évité. Et si tu ne t’es pas trompée de direction, ce dont je ne doute pas, alors mon hypothèse est correcte et j’ai une mauvaise nouvelle pour cette mission. Mais tu ne dois pas t’énerver, d’accord ? » Cherchant ses mots, la jeune sœur essaie d’adoucir la nouvelle à la cadette du groupe.
« Tu es perdue. Ni la carte ni nous ne pouvons t’aider à te repérer. Je vais m’expliquer très rapidement, mais il faut bien que tu comprennes une chose. Ce qui fait la force des guildes noires, ce n’est ni leur nombre ni le fait que leur magie est dangereuse ou immorale. C’est tout le mystère qui entoure le type de magie qu’ils ont en possession. Nos informations sont incomplètes. Je suis vraiment désolée. Au vu de ce qu’il se passe, je dirais que tu es à l’intérieur d’une sorte de monstre, entité qui gère la base. Et vu que tu ne t’es pas fait embusquer, je pense qu’elle n’est pas omnisciente. C’est un très bon point pour toi, en revanche ça veut dire que, quiconque la contrôle, peut te faire tourner en rond pendant des jours s’il sait que tu es là. Alors tu vas devoir défoncer des murs. Pendant ce temps-là, Minoda et moi allons créer une diversion. Et pas de protestation Mino', fais-moi confiance on va s’en sortir. Ceci dit Leo, si jamais il nous arrive quelque chose, ce serait bien que tu passes nous retrouver s’il y a un souci de notre côté, on n’est pas aussi résistante que toi. » Prenant une grande inspiration, elle massait lentement ses tempes, elle était intelligente, elle devait le démontrer, mais la situation était à un désavantage. « Leo', tu vas probablement rencontrer des pièges de plus en plus interactifs comme des invocations ou des monstres, alors tu ne dois pas perdre de temps. Le coffre, tu y prends ce que tu veux, mais, surtout, tu dois récupérer notre colis ! Tu... Le reconnaitras très rapidement, il sort du lot »


À quatre, cela allait être difficile maintenant que la situation se retournait.
Rompant le contact avec Leo » et prenant sa jumelle par la main, elle avait conçu son plan et il fallait maintenant l’exécuter, il n’y avait plus de temps à perdre. Commençant à préparer deux sacs, elle explique la suite tout en s’assurant de ne rien oublier.


« On va braquer la banque. Pas directement, ne me lance pas ce regard surpris, tu sais bien que je ne supporte pas la violence inutile. Non, nous on va rejoindre Leo » par l’autre voie, depuis le coffre officiel. On va profiter du braquage pour se glisser à l’intérieur. Une fois qu’on l’aura rejointe, on pourra récupérer notre paquet et, de là, on va s’enfuir. On a quinze minutes pour ça, alors mets-toi au travail s’il te plait. Je te promets que… tout se déroulera bien. Et après cette mission, j’espère que le Conseil va nous offrir des jours de congé, parce que leur système d’information je vais leur mettre la misère pour aujourd’hui.

L’habituelle charmante Scion laissait exprimer des émotions qu’elle cachait habituellement. Colère, mépris, révolte. Utiliser les capacités régénératrices d’une tierce personne, c’était une chose. Mais elle détestait les renseignements erronés, elle ne pouvait rien faire avec ça, sa sœur et elle étaient douées justement dans ce domaine, alors voir le travail bâclé de cette manière éveillait en elle un brasier qui allait mettre en poussière l’incapable qui s’était occupée de préparer cette mission.

Obéissante, Minoda ne répliqua pas. Elle ne répliquait jamais quand elle voyait sa protégée dans un tel état. Et ce n’est pas comme si elle s’intéressait au sort de Leonera, mais elle n’était pas aussi indifférente qu’elle aimerait l’être. Suivant donc sagement, prenant son sac sans, véritablement, savoir ce qu’il contenait, elle obéit à sa directive et commença à entrer en contact avec des relations capables d’accomplir la tâche nécessaire.

Dix minutes s’écoulent, avant que les sœurs ne rejoignent un groupe d’individu à la mine banale, tous des petits délinquants et arnaqueurs qui vendaient leurs services de temps à autre. Comment avaient-ils connu le duo ? Il s’agit d’une autre histoire à raconter.

Expliquant les directives, les rousses tendent une partie du contenu des sacs à leur diversion, ils avaient l’autorisation de dépouiller le contenu du coffre également, s’ils arrivaient à aller jusque-là. Elles entreraient en premier, avant le début des opérations. Elles n’avaient plus eu de contact avec Leo » depuis un moment, qu’avait-elle bien pu rencontrer comme obstacle ?




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Leonera Berela
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyMar 13 Fév 2018 - 17:01

Pas envie de rester dans les geôles...
Pas envie de bosser pour le Conseil...
Foutu choix.

Time keeps rolling on
I need my
But time keeps rolling on
I need my Absolution


   Honnêtement les vannes étaient amusantes. C'était pas très sérieux, mais ça détendait, et la mission avançait bien, de façon tranquille et peu stressante. Mais tout a vite fini en queue de poisson avec ces conneries de pièges.
  Et si je ne pouvais que m'en vouloir d'avoir trop vite jeter la pierre sur les jumelles, notamment la Minoda, j'avoue surtout que sur le moment, j'en avais rien à foutre. L'esprit grognon, je me reposais juste contre un mur après cette douche déplaisante, grognant autant physiquement que mentalement, partageant ma mauvaise humeur actuelle à mes équipières improvisées.
  L'envie évidente de casser les murs un par un jusqu'au coffre, d'abandonner la discrétion pour passer sur l'improvisation qui caractérise autant mon esprit que celui de Fairy Tail était forte. Casser, casser, casser encore, me frayer un chemin des plus directs, en abattant chaque obstacle qui aurait l'audace de me déranger.. Mais avant de pouvoir réellement céder à la tentation, le dos toujours collé contre la froide pierre des couloirs, c'est la voix de Shumi qui reprend dans ma tête.
  Les sourcils froncés, les yeux mi-clos, j'écoute attentivement, autant que je le peux cela dit. Preuve que j'écoute cela dit, c'est le grognement affirmatif que j'envoie dans leurs têtes quand elle me demande la promesse de ne pas céder à une quelconque colère quand elle passerait sur la nouvelle information qu'elle avait devinée. De toute façon, j'étais déjà énervée, alors.. Bon, je promettais de pas le faire, mais au fond, je pourrais pas l'éviter si le naturel reprenait le pas l'instant d'après.

    Et le début d'ailleurs, n'est franchement pas prometteur. Perdue. Comment ça ? J'ai une carte, et elles aussi ! Même si bon, je conçois que tomber sur un piège que j'avais déjà passé, ça sonne comme la dernière des conneries... Je reste surprise quelques instants de plus, laissant la plus maligne des deux j'imagine, continuer l'exposition de ses pensées. Et je comprend bien mieux l'instant d'après. Je suis déjà dans un piège. Tous les couloirs en sont un, ce truc est mouvant, la carte est inutile.
  Pourtant, de cette mauvaise nouvelle évidente, je ressors quelque chose de très plaisant.
  Casser des murs.
  C'est elle qui l'avait dit, c'est pas moi qui craque, qui ruine leur plan, ou quoi que ce soit. Elle m'autorise littéralement à me laisser aller à ma méthode. Il m'en faut peu pour me remettre en marche d'ailleurs, craquant mes muscles, détendant mes bras de quelques nouveaux échauffement, l'envie d'en découdre avec quoi que ce soit que puisse être ce fichu 'monstre' dans lequel je me trouve m’atteint de plein fouet. Je casserai la moindre brique sans une once de gêne si besoin est, jusqu'à ce que le coffre s'offre à moi.
  Mais j'attends qu'elle finisse tout de même. Comprenant que les deux jumelles allaient se mettre en action, j'hésite un peu. Je trouve ça risqué pour pas grand chose. J'ai compris que j'étais prisonnière plus ou moins de ce truc, jusqu'à ce que je casse la geôle de moi-même, à grand coups de poings. Mais je doute que leur intervention soit utile...

"Vous êtes sûres ? Genre c'est risqué, et je me sens pas en danger, je vais juste casser les murs comme tu dis. Je peux le faire sans vous ça." Soupirant doucement, je hoche tout de même la tête pour moi-même en regardant le couloir, les deux côtés. Par habitude. "Mais si c'est ton plan Ok. Pensez juste à vous repérer pour que je puisse moi-même vous retrouver si comme tu dis, vous avez un soucis. Et si la carte est inutile.. Bha faudra trouver un autre moyen pour que je vous retrouve vite. Sinon je vais devoir tout mettre à sac jusqu'à retomber sur vous. Pas que ça me dérange cela dit."

    Haussant les épaules, je me décide à suivre dans le sens que j'étais de toute façon entrain d'emprunter. Au pas de course cette fois, préparant mes pouvoirs à me régénérer si le moindre piège venait à me heurter. Ou bien augmenter ma puissance si je devais lever le poing dans la seconde suivante. Les sens en alerte, je laissais de côté les communications, une distraction de trop si les choses se corsent.
  Les couloirs s’enchaînent alors que je cours à toute vitesse, et quelques pièges me frôlent, me heurtent, mais rien de bien dangereux pour moi. Jusqu'à ce qu'un couloir s'élargisse étrangement et me force à m'arrêter de justesse devant un tout autre spectacle.
  Une grande partie des briques se rassemblaient, formant un golem au milieu de cette alcôve improvisée, élargissant encore plus le couloir grâce aux pierres qu'il prenait pour se construire.

    J'ai pas réfléchis longtemps avant de prendre l'initiative. Si il prenait son temps pour se construire, alors moi j'allais le détruire avant même qu'il n'arrive au bout. Prenant mes appuis, je déchaînais rapidement une partie de mon énergie dans mes jambes, autant que dans mes bras, pour bondir droit devant, en hauteur. Levant le poing dressé pour l'abattre avec totale destruction en plein dans ce qui devait représenter le visage du golem, qui s'étalait en dizaines de briques brisées au sol derrière lui.
  Rattrapant mon équilibre l'instant suivant, j’atterrissais non loin, observant l'état de la chose qui.. Qui continuait à se former. Amenant plus de briques autant dans les bras qui devait se créer, que pour rectifier ce que je venais d'annihiler.
  Pas le temps de m’apitoyer dans ma tête. J'armais déjà mon poing en fonçant vers les jambes cette fois. Lui faire perdre l'équilibre qu'il a à peine eu le temps de se faire, le laisser chuter avant de le détruire de A à Z au sol, c'était le plan. Mais tandis que je terminais mon approche, c'est l'un de ses poings à lui qui fonçait sur moi, et il était autrement plus grand que les miens, même si la taille ne fait pas tout.
  C'était tout de même suffisamment menaçant pour que j'annule l'offensive d'une paire de pas de côtés, laissant le coup de la créature toucher le sol où je me trouvais l'instant d'avant dans un choc aussi bruyant que violent. Mais pas tant que ça, une vague habitude d'estimer la puissance brute.

    Et je savais que j'étais meilleur. Le sourire éclatant que j'affiche est probablement le plus naturel, le plus habituel chez moi. Adressé à personne en particulier, puisque personne ne m'observe combattre, c'est simplement ce rictus du frisson de la bataille. J'aime me battre, et là, même si je me sens supérieur en tout point, c'est tout de même plaisant.
  Droit devant à nouveau, je fonce vers ce poing qui me fonce dessus, et au dernier moment, mon propre petit poing s'enfonçait dans celui de l'être de pierre, déployant une bonne dose de puissance brute à moi, je sentais la brique casser petit à petit, et en quelques instants, le bras presque entier s'écrasait au sol, littéralement détruit par l'onde qui l'a traversé. Déséquilibrant le colosse qui devrait pourtant être tellement résistant...
  Une ouverture claire que j'emprunte ensuite, heurtant une jambe comme prévu, puis me plaçant à son point de chute pour envoyer un nouveau coup tonitruant dans son corps complet, qui vole en éclat dans le couloir, libérant briques, roches et.. Lacrima. Mon œil repère cette lueur aussi aisément que de l'or au milieu d'obsidienne. Et tout en me précipitant dessus, je souris en découvrant la roche qui s'agglomère déjà autour de l'objet magique.
  Mais je ne laisse pas la chance à mon adversaire de se recréer, détruisant le peu qui s'était accumulé, puis attrapant l'outil entre mes mains, serrant de toutes mes forces démultipliées par ma propre magie... Jusqu'à écraser en miette la chose, laissant sa poussière et ses débris tomber à terre, sans cette fois ramener ses fragments précédents.

    Ricanant à nouveau pour moi-même, j'observais les alentours. Le couloir était presque une salle complète maintenant, avec toute la roche que la Lacrima avait emprunté pour créer son corps. Et pourtant, il y avait quelques tours par-ci par-là, provoqués par les morceaux que j'avais envoyés voler dans la bataille.
  Reprenant nonchalamment ma voie, j'observais le décor à travers ses trous. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux me montre bien plus intéressant. Un autre couloir, adjacent au miens, qui avait droit à une porte aux intentions assez claires..
  D'un nouveau coup, j'agrandissais le trou, pour pouvoir passer, avant d'avancer vers cette lourde porte de métal.

"J'ai trouvé le coffres les jumelles. Je l'ouvre rapidement, et on se retrouve avec votre bidule."

    Pas de réponse. Je mets ça sous le coup de la concentration. Et je me concentre plutôt sur ma propre route. Attrapant le cercle de métal, le gouvernail, ou le truc qu'on tourne pour faire le code quoi. Le tournant, encore, encore et encore, forçant peu à peu à l'aide de ma magie, à contresens. Le bruit, les grincements, annonçant à quel point le naturel métal cédait peu à peu, pas fait pour subir telle pression.
  Quand le fracas prend finalement sa place, mes doigts arrachant ce gros morceau pour le laisser tomber juste à côté, mes bras emportés par l'élan et risquant de tomber bêtement au sol. Mais les réflexes naturelles me maintiennent bien sur mes appuis, et je pouvais finalement tirer la lourde porte. Découvrant les richesses d'une Guilde Noire. Pas mal de Jewels dans toutes ses formes du coup. Des artefacts j'imagine. Et probablement des tonnes d'objets dont je ne comprend pas la valeur mais qui en ont bel et bien pour quelqu'un.

"Je suis rentrée. C'est quoi votre co... Ah."

    Devant moi se trouvait rapidement le colis. Saucissonné, si on peut dire. Mais surtout.. Vivant. Ouais. D'accord, je vois. Soupirant devant la surprise que les jumelles auraient pu m'éviter, je m'avance nonchalamment vers la cible de leurs recherches, clairement, et d'un geste pas trop brusque, j'arrache ce collier si bien connu, ce cercle de métal qui absorbe et annule les pouvoirs des mages, sapant notre énergie à petit feu. Typique des prisons de mage en fait, que ce soit en collier ou menottes.
  Un petit coup de puissance dans mes doigts et mes mains, et le tout finissait par céder rapidement, devant les yeux ébahi de l'homme aux cheveux grisonnants qui s'occupait lui-même ensuite de s'arracher le scotch de la bouche, après ses couinements et ses tentatives de discussion inutiles.

Vous êtes qui ? Ou plutôt qui vous envoie ? Vous ne devez pas être seule, je ne vous reconnais pas, donc vous êtes engagée ?

Ouais, ouais, c'est les jumelles qui m'ont recrutée, je sais pas qui vous êtes, mais je dois vous ramener maintenant. On va juste attendre qu'elles nous rejoignent, sinon ça va être chiant de les retrouver dans ce bordel.

"Hé, les cruches, j'ai votre bonhomme. Vous en êtes où ? Je savais bien que c'était une idée de con de me rejoindre, j'aurais pu sortir directement avec votre pépère sur l'épaule si je devais pas vous attendre maintenant."

   Tournant les cent pas dans la salle des coffres, je vois bien que le type est pas rassuré. Mais bon, il allait pas pouvoir se tirer tout seul, et je compte pas me tirer en laissant en plan mes coéquipières, même si elles sont pas spécialement l'icone de la sympathie, on a eu de bons moments en peu de temps. Et même sans ça, je laisse pas mes collègues dans la panade sous prétexte que le client est pressé.
  Néanmoins, en attendant, je trouvais un joli petit truc dans ce coffre. Un emblème joliment décoré de cette guilde noire. Bon. C'est une décoration du coffre, pas un truc exposé dedans. Mais quand même, ça me fera mon souvenir ? Aller, adjugé, un sourire narquois au visage, mes paluches s'emparent donc du bel objet, puis je le tire jusqu'à le décrocher du mur dans un violent coup, l'observant ensuite dans tous les sens.. En soit l'arrière est dégueux, vu que je viens de l'arracher. Mais bien exposé, il fera un super souvenir de cette guilde vaincue, dans ma salle. Et il était pas trop grand, ce qui me permettais de le garder sous le bras pour le moment.

On devrait partir, je sais pas ce qu'elles attendent, mais si elles sont retardées, ça sert à rien de rester ici, on risque juste de se faire capturer nous aussi.

Hé ! Qui a dit qu'elles étaient capturées ? Vous êtes malade. Et même si c'est le cas, je me tire pas sans elles, j'irais les chercher, avec ou sans votre présence. Au pire je vous rattacherai ici, et je viendrais vous récupérer quand je les aurais retrouvées.

Vous.. Vous n'y comptez pas tout de même ?

Tss... J'vais me gêner tiens. Le colis est déjà vachement plus bavard que ce à quoi je m'attendais. Et j'abandonne pas les deux chieuses si facilement. Au pire vous me suivrez, et j'aurais juste à vous protéger en même temps que je les retrouve. D'ailleurs, vous avez pas des infos sur.. Cet endroit ? Les murs changent, enfin genre, apparemment on est dans un truc vivant, d'après Shumi. Vous êtes au courant de rien je suppose ?

En effet. Ils ne m'ont pas vraiment laissé le temps de faire du tourisme.

Ben voyons. Comme si je m'attendais à autre chose...

    Un coup d’œil sur l'entrée que j'ai déboîtée plus tard, et je commence à m'impatienter. Je sais pas ce qu'elles font les deux, mais au moins, elles pourraient me tenir au courant, c'est pas comme si elles avaient les moyen de parler dans la tête des gens, discrètement.

"Mino' ? Shumi ? Vous en êtes où ? Je peux venir vous chercher si vous êtes en difficulté, je trimbalerai le vioc' avec moi. Je commence à me faire chier à rester immobile comme un poteau dans un coffre."

    Ma voix se fait naturellement plus inquiète que d'habitude, surtout à leur sujet. Je suis pas trop habitué à ne pas les entendre en fait, après ces quelques jours ensemble, avec leur présence quasi-permanente dans ma tête. Alors..
Ouais, le silence radio, ça me rassure pas, et l'autre là, il me fait encore plus stresser avec ses paroles de mauvaise augure.

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Minoda&Shumi Scion
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyDim 18 Fév 2018 - 17:56



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞


Le signal était donné, les jumelles entrèrent en premières à l’intérieur de la banque. Quelques minutes plus tard, leurs hommes rentreraient pour provoquer le chaos idyllique. Il n’y aurait pas de dommage collatéral, elles avaient été claires à ce sujet. Se tenant par la main, chacune regardant dans une direction opposée, pour se faire une idée des effectifs en présence. Elles pourraient ensuite communiquer ces informations à leurs braqueurs improvisés. À leur surprise, la sécurité semblait plus importante que nécessaire, pour qui prête attention on pouvait aisément voir que quelque chose ne tournait pas rond. Se regardant l’espace d’un long instant, elles soufflèrent en même temps, le même nom. Leur diversion arrivait-elle trop tard ? Il semblerait que, quoi qu’ait fait leur collègue pour trouver le coffre, cela avait attiré l’attention des membres de la guilde. Trop efficace, celle-là.

« Cette idiote, elle a été trop rapide ! Qu’est-ce que tu crois qu’elle a fait ? »

« Exactement ce que je lui ai dit, je suppose. Elle a tout défoncé. Et avec suffisamment de force pour faire du bruit ou déclencher une alarme, je ne sais pas trop. Mais on doit agir maintenant ou la guilde va lui tomber dessus. Et tu peux pas vraiment lui en vouloir d’être efficace quand même. »

Se concentrant sur celui à qui elles avaient attribué le rôle de chef, Shumi l’alerta d’agir maintenant. Se préparant à l’assaut imminent, les sœurs commencent à se glisser discrètement sur le côté, ayant trouvé la porte qui menait au coffre. Le premier, celui qui ne les intéressait pas. Mais elles savaient qu’il y avait un passage qui menait au second. Cette information ne pouvait pas être fausse.

Des cris éclatent, ça commence. Les armes sont pointées, des ordres sont donnés, rapidement tous les clients se mettent à terre. En revanche, les membres de la guilde ne se montrent pas aussi obéissants. Un tir au plafond, pour montrer tout le sérieux de leur menace, mais un simple rire en réponse. Les mages, surtout ceux qui profitaient de leur pouvoir pour en abuser, se montraient rarement coopératifs. Les rouquines grincent des dents. Les armes offertes n’étaient pas mortelles, à moins de les utiliser pour tabasser à mort quelqu’un, c’est pour cela qu’avant même que les orgueilleux puissent faire autre chose que de se moquer de ces « pitoyables braqueurs », un premier se retrouve cloué au mur dans une toile arachnéenne. La réaction ne se fait plus railleuse, les tirs magiques, un feu d’artifice de toute couleur et de toute beauté s’échange. Le chaos règne, c’était parfait. Avec un peu de chance, des renforts seraient envoyés et elles n’auraient pas de soucis pour rejoindre Leo », c’était le scénario idéal.

Se faufilant avec aisance vers le coffre, il allait leur falloir trouver la porte d’entrée, évidemment cachée par un mécanisme compliqué sur lequel elles n’avaient, bien évidemment, aucune information, c’était à se demander à quoi bon le service de renseignement du Conseil servait, excepté qu’elles y travaillaient elles-mêmes. De l’autre côté de la pièce, les bruits s’intensifiaient, la cadette espérait que ceux qui avaient répondu à son appel ne seraient pas blessés ou pires, une illusion au vu de la mission confiée et du groupe visé. Minoda, dans toute sa splendeur, était en train de provoquer son propre petit désordre en cherchant sans réel succès le levier secret, la stèle dissimulée ou quelque soit ce foutu bidule qui permettait d’ouvrir cette satanée porte, entrée secrète. La mission partait en vrille et elle n’aimait pas cela du tout. D’abord, on lui coltinait cette mission sans pause, ensuite elles avaient un délai court et maintenant toutes leurs informations étaient erronées ? Son point atterrit sur un des casiers, faisant tressauter sa sœur.

Ensemble elles avaient toujours trouvé une solution, son propre orgueil venait de ce fait, deux cerveaux toujours unis, toujours soudés. Les missions ne devaient pas être influencées par les émotions, c’était une règle basique pour être efficace. Pourtant en cet instant, il lui était difficile de ne pas se laisser emporter, ce qui ne pouvait que poser plus de soucis à régler pour Shumi. Le saccage du braquage résonnait toujours, de manière plus espacée, il ne devait plus y avoir beaucoup de monde, elles allaient finir par se faire attraper si elles ne rejoignaient pas la métisse. Quelqu’un devait prendre les rênes et, comme d’habitude, c’était toujours la même qui s’y collait. Une claque fait voler Minoda contre un casier. Tout du moins c’est ainsi que les jumelles le ressentirent.

« Sœurette, j’ai besoin de toi ! Forte, vaillante et assurée. Contrôle-toi, c’est déjà suffisamment difficile comme ça, pense à notre objectif, pense à quand on aura fini cette mission. On ira se prendre des vacances et on ira voyager, pour le plaisir, pas le travail ! Alors, concentre-toi encore un peu… et désolé pour la claque. »

D’abord sous le choc, la plus agressive des rousses hochait de la tête, simplement, tout en caressant la marque faite par sa petite sœur. C’était la première fois qu’une frappait l’autre. Plus que la violence physique, c’est émotionnellement qu’elle se sentait la plus impactée, comme si on venait de lui fendre le cœur et d’y laisser un orifice, l’air la traversant dans un son qui n’existait que pour son imaginaire. Se faire réprimander, c’était une chose. En revanche, les tracas de Minoda disparurent pour ne laisser que le besoin d’agir conformément à ce qui avait été son moteur depuis l’orphelinat, protéger et soutenir Shumi. Il était indéniable que le comportement de cette dernière n’était pas celui de l’émotive, mais rationnelle personnalité du duo. Quelque chose se tramait en dessous et elle en trouverait la cause.

Cependant, les deux jeunes femmes se concentrèrent à nouveau sur leur objectif, avant qu’un son n’attire leur attention. Comprenant rapidement qu’elles devaient se cacher, elles eurent la chance de trouver une cachette, avant de voir l’impensable. Le sol s’ouvrait, avant que plusieurs figures n’apparaissent. C’était les renforts ! On venait de leur ouvrir le chemin vers Leonera en même temps que causer du souci pour leur équipe. Ils ne réussiront jamais à maintenir la pression avec ça. La décision était prise avant même que le dernier homme ne sorte, elles devaient les prévenir de partir avant de finir capturés, neutralisés ou torturés. Se faufilant par la suite vers l’entrée qui, heureusement, n’avait pas été refermée, les deux crinières flambantes descendent les marches rapidement, entrant dans le labyrinthe vivant.

Malheureusement, aussi futée que soit Shumi, il lui arrive également de faire des erreurs. Et alors qu’elles descendent les stèles, l’inévitable arriva. Elles n’étaient pas seules. Aucune des deux n’était une combattante, et, bien que les poings de Minoda avaient déjà senti la sensation d’une peau chaude l’espace d’un instant bref, cela ne serait pas suffisant, si elles se laissaient distraire une fatidique seconde.

« Hé, les cruches, j’ai votre bonhomme. Vous en êtes où ? Je savais bien que c’était une idée de con de me rejoindre, j’aurais pu sortir directement avec votre pépère sur l’épaule si je devais pas vous attendre maintenant. »

Et merde. La tête brulée venait de réussir la mission. Juste au moment où elles venaient l’assister et se mettre en danger. C’était quoi, cette guilde d’abruti incapable de protéger leur propre coffre ? Soit leur diversion avait marché bien mieux que ce que Shumi avait prévu, soit ils étaient bien moins dangereux que ce que leur réputation leur donne. Mélange de frustration et de joie si elles-mêmes ne se retrouvaient pas à essayer de neutraliser leur propres ennemis, alternant entre leurs Archives qui n’était décidément pas fait pour le combat rapproché, mais qui offrait la grandiose possibilité de créer des boucliers, et leur propre pouvoir pour immobiliser quiconque, elles touchaient ensemble. Autant dire que ça ne se passait pas aussi bien que si leur casse-pied à la peau basanée était là. N’ayant pas le temps de répondre, elles venaient tout juste de neutraliser leur première personne, et d’un qui était mis hors d’état de-nuire ! Cependant, aussi résistant que fût leur bouclier elle ne pourrait pas tenir éternellement jusqu’à leur collègue, alors pour déblayer le chemin, elles ont besoin d’utiliser une autre technique. Minoda souriait, il fallait dire qu’elle adorait faire ça à tort et à travers et sans forcément de raison. Ensemble, les sœurs font apparaitre une multitude d’écrans devant le groupe de nuisible, avant de les faire exploser, les écrans pas les criminels, provoquant ainsi un souffle suffisamment puissant pour les envoyer valser dans les airs ce qui couplé au plafond bas leur ouvrait le chemin. Bien évidemment, ce n’était pas un sort réellement dangereux, il ne faisait pas mal, mais il était terriblement efficace pour provoquer des occasions comme celle-ci.

Cela se passait si bien pour les jumelles, qu’il fallait bien un couac arrive, les évènements ne pouvaient pas toujours aussi bien tourner et, si elles pensaient avoir la poisse, cela ne faisait que commencer. Sortant du mur au moment où les jumelles s’avançaient, une silhouette attrape et immobilise Minoda, l’enfermant dans un moule, la briquant devenant malléable selon la volonté du mage. Tout se passa très vite, Shumi n’avait pas eu le temps de réagir, encore moins de voir le visage de celui qui venait de neutraliser sa sœur, mais elle ne fit que courir. Sans s’arrêter. Ce n’était plus le temps de réfléchir, son instinct lui dictait de ne pas s’arrêter, de trouver Leo ».

« Mino ? Shumi ? Vous en êtes où ? Je peux venir vous chercher si vous êtes en difficulté, je trimbalerai le vioc » avec moi. Je commence à me faire chier à rester immobile comme un poteau dans un coffre. »

Leonera. Sa voix. Shumi court, enfermant ses sentiments, sa crainte, sa terreur au fond d’elle. Pas tout de suite. Pas maintenant. Elle ne pouvait pas craquer. Elle ne devrait pas céder. Pas avant de récupérer sa sœur. Pas avant de l’avoir sauvée. Il pleut, ce n’est pas elle qui pleure. Ce n’est pas elle qui cède. Aussi stupide que ce soit, aussi impossible, il pleut à l’intérieur.


« Leo. Leo..Leo… Mino » est. » Ses côtes lui font mal, elle a de la peine à respirer, alors que ses poumons essaient de donner l’énergie nécessaire à ses muscles de fonctionner, submergée par les émotions elle ne peut pas se retenir. « On a besoin de toi. J’ai besoin de toi. Je ne sais pas où je suis, je suis en train de courir. Je crois que. Non, je sais que c’est un piège. Le type. Le salaud. L’enfoiré. Le monstre. Y’a cet homme. Il est sorti du mur et… et il a pris Mino ». Je sais pas quoi faire. Je sais pas quoi faire, bordel ! » Ne bougeant plus, ses genoux flanchent, alors qu’elle arrive devant la porte défoncée plus tôt par Leonera. Ses genoux lâchent, l’abandonnent alors qu’elle se retrouve mains et genoux au sol. La pluie coule de ses joues, elle tremble. C’est un piège, elle le sait. Elle doit rester loin de Leo, sinon, elle, aussi… « Tu dois partir. La mission est ce qui compte. Fui avec le colis, je t’envoie le point d’extraction maintenant. Ça ne prendra pas longtemps à télécharger. Tu n’as pas intérêt à l’oublier cette fois. Tu m’as comprise ? Ne compromets pas la mission pour nous, on… je vais me débrouiller. »


De son côté, ladite Minoda n’en menait pas large. D’abord sonnée, elle se débattait sans franc succès dans la masse visqueuse, mais résistante, alors que l’homme qui l’avait eu semblait lui accorder la plus grande attention. Son visage n’exprimait aucune émotion, ce qui était probablement pire que d’avoir en face de soi un malfaisant personnage qui était au moins loquace et expressif, ne serait-ce que pour gagner du temps ou mieux comprendre ce qui allait se passer. Faisant apparaitre, non, pas apparaitre. Créant un dé à sept faces qu’il faisait tourner entre ses doigts d’un air las, l’homme se tourne vers la sotte au tempérament enflammé.

« Alors, comme ça on a décidé de me braquer ? Quel genre d’idiote ose braquer ma demeure avec des bons à rien ? Sais-tu seulement à qui tu t’attaques, toi et l’autre conne ? »

La seule réaction qui vint à la dame fut un crachat en plein visage de l’odieux personnage. Cela aurait été plus intelligent de jouer le rôle de l’idiote, d’avoir peur, de montrer sa déférence. Mais cet homme venait d’insulter sa sœur et elle ne resterait jamais de marbre face à ça. Souriant d’un air mauvais, le regard glacial, elle fit rapidement le calcul. Il y avait peu d’hommes, toute chose considérée, lui seul était la menace. Cependant, ce n’était pas le chef de guilde, de ça elle en était certaine. Le trésorier ? Il n’avait pas l’air si malin que ça, pas autant que sa sœur, en tout cas. Il avait une belle tête pourtant, dissimulé derrière ce masque revêtu dans son rôle du grand méchant loup. Quelques mouvements supplémentaires, ouais, elle était bien coincée, mais au moins elle pouvait se faire une petite idée de son pouvoir. Et ça allait clairement être un problème. Bon. Réfléchis Minoda. Utilise tes cellules grises correctement pour une fois. Reste calme. Pour Shumi. Il contrôlait la banque, tout du moins le sous-sol, tout ce foutu labyrinthe. Maintenant, quelles étaient les limites de son pouvoir ? Il y avait toujours une faille quelque part et, si elle le trouvait, elle pourrait prévenir sa sœur. Non, elle devrait aussi alerter Leonera. Merde. Elle allait devoir lui demander de l’aide. Sa fierté allait en prendre un coup, surtout au vu de comment toute la mission s’était déroulée entre elles. En revanche, le coup qui vint suivit de la sensation d’étau qui se resserrait la fit d’abord grimacer, avant de cracher cette fois son air, la difficulté à respirer, suivit de la main graveleuse de l’homme qui tire sur ses cheveux, la regardant comme un jouet que l’on briserait lentement.

« Je vais y aller doucement, t’es trop fragile pour que je m’amuse réellement avec toi. Mais tu finiras par parler, une fois qu’on aura chopé l’autre et vos acolytes. »


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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyJeu 29 Mar 2018 - 16:47

Pas envie de rester dans les geôles...
Pas envie de bosser pour le Conseil...
Foutu choix.

Time keeps rolling on
I need my
But time keeps rolling on
I need my Absolution


   Je tape du pied. Une fois. Deux fois. Cinq fois. Vingt fois. Je me retourne, j'avance de l'autre côté du coffre, puis je recommence. Un léger tic agacé s'échappe de mes lèvres devant mon troisième tour. Et en entendant la énième plainte du vieux au centre, qui ne comprend pas pourquoi j'attends. Moi non plus je comprends pas trop, pourquoi les deux chieuses sont à ce point muette alors qu'elles peuvent communiquer par télépathie.
  Je devrais déjà être sortie, entrain de défoncer les murs pour les retrouver, mais si elles arrivent au coffre entre temps... Si la télépathie est interrompue pour je ne sais quelle interférence, et qu'on se met à se chercher pendant des heures... Nan, faut que j'attende. Encore un peu. Je tiens jusqu'à ce que mes nerfs lâchent. De toute façon le colis ira pas bien loin seul, il a la trouille de sortir, ça se voit. Les sourcils froncés vers lui, je sens qu'il comprend ma demande de silence. Et je reprend juste mes pas..
  Quand enfin je me sens libérée.

"Ah, putain, pas trop tôt Shu.."

    Mais ma voix télépathique se calme rapidement. J'avoue, je lui ai presque coupé la parole tellement j'étais rassurée de l'entendre enfin, mais je me suis rapidement tue. Parce que la voix de Shumi n'était pas rassurée, elle. Et clairement pas stable, j'entends, même à travers l'esprit, cet espèce de souffle au bout de la course, et l'inquiétude que je n'ai encore jamais réellement entendu de la part de l'une des deux rousses. On ne se connait pas depuis longtemps, mais le timbre de la voix ne me laissaient pas trop de doute sur la situation dans laquelle elles se trouvaient.
  Ça, et le simple fait que ses premiers mots hormis mon nom, implique Minoda et une fin de phrase prématurée. Il était arrivé quelque chose à Minoda.

"Shumi ? Quoi ? Où est Mino' ?"

    Je suis dans le flou, mais je peux pas trop amputer l'inquiétude dans ma réponse qui ressemble plus à une question. J'ai trop peu d'info pour être rassurée sur ce qui arrive à la jumelle au sang chaud. Et ce que Shumi raconte juste après ne fait que confirmer mes raisons de m'inquiéter.
  Elle était purement et simplement entre les mains de l'ennemi. Et entendre Shumi paniquer de plus en plus à chaque mot qu'elle enchaînait, c'était une surprise autant que d'une logique parfaite. Elle était séparée de sa jumelle, et il n'avait pas fallu plus d'un jour en leur compagnie pour comprendre qu'elles ne restaient jamais séparées longtemps. Et que les rares fois où elles l'étaient, c'était de leur plein gré, pas quand l'une des deux se faisaient capturer en mission. Alors.. Ouais, je comprend.
  En revanche, la fin me prend de cours. Fuir ? J'aime pas ce mot. Elle doit s'en douter. Et elle ose quand même me demander ça ? Elle est carrément plus atteinte que je ne pensais par la disparition de sa sœur. Hors de question de partir, je me fiche de son plan de l'endroit, du point d'évacuation, et du reste. Je me débrouillerais comme je peux, mais j'abandonne pas mes alliées. C'est une logique simple, mais c'est comme ça qu'on réfléchit chez Fairy Tail.

"Tu rêves Shumi. Je perds pas le colis. Mais je vous perds pas non plus. T'es où ?"

    La question est sûrement stupide, dans un sous-sol qui change de forme. Mais.. Nan, j'ai pas d'excuse, c'est juste stupide. La seconde suivant, je me dirigeais vers le vieux, qui me voyait plus concentrée et passer de traits rassurés à inquiets sans cesse depuis que j'avais retrouvé le contact avec Shumi.

Bon, vous allez être content, on s'tire. Du coffre. On va chercher les deux autres et..

    Je m'interrompt à moitié, tendant l'oreille sur les couloirs qui se trouvent devant le coffre. Du grabuge, en tout cas, pas mal de mouvement. Je faisais rapidement signe au colis de me suivre discrètement, mon corps s'approchant de la porte en essayant de comprendre ce que voulait dire tout ce bruit.. Quand des mots particuliers me font comprendre en partie.

On l'a retrouvée ! Elle est au coffre !

    Tch. On m'a trouvée, tant pis. Ça en fera moins après Shumi. Et puisqu'ils sont sur le chemin, même si je pourrais en créer un nouveau.. Je sautais bêtement à l'extérieur de la prison du vieux, me tournant vers le bruit, prête à recevoir la suite des hostilités. Mais avant ça, j'écarquillais les yeux devant une toute autre silhouette que celle d'un gros bras de guilde noire. La rousse inquiète qui voulait que je fuis se trouvait si proche, et elle voulait que je l'abandonne ? J'avais mille noms d'oiseaux en tête pour elle, pour avoir eu une idée aussi stupide.
  Mais là, tout de suite, je devais d'abord m'occuper des poids morts. L'un d'eux brandissait déjà une chaîne prête à foncer sur celle qu'il avait retrouvée, et contrairement à ce que je pensais, ce n'était pas de moi qu'il parlait, à la base.
  L'action se passait rapidement, me dressant d'un bond entre la rousse et l'arme qui fondait sur elle, je me laissais volontairement attraper le bras. Les yeux surpris du type qui pensait attraper une proie facile, et qui se retrouvait devant moi, puis son rictus qui disparaît en une seconde lorsque de ma force déployée je tire son arme à lui, droit vers moi, l'attirant sans mal, au bord de la chute, jusqu'à ce que mon poing libre puisse cueillir sa joue de toute mes forces. Le faisant lâcher son jouet et s'écrouler à quelques mètres, au milieu du couloir, non loin de ses petits camarades qui le rattrapaient finalement.
  D'une poigne lasse, j'arrachais la chaîne encore accrochée à mon poignet en tournant le regard vers la petite imbécile qui croyait que j'accepterais gentiment de déguerpir. Sans pour autant abandonner la vue des types qui s'organisaient devant nous, se demandant probablement qui j'étais.

Tu crois vraiment que je vais me tirer ? On sort d'ici à trois.. Enfin à quatre du coup. Un point c'est tout. Contente de toi de trouver un moyen de localiser Mino'. Le reste.. Je m'en charge. Oh et euh.. Garde un œil sur ton colis.

    Je savais pas spécialement si il avait osé sortir du coffre, mais il me semblait l’apercevoir glisser sa tête à l'extérieur, trop trouillard pour s'enfuir, trop envieux de sa liberté pour rester sur place dans le coffre. Il cherchait simplement à voir comment je m'en sortirais, je suppose.
  Et quitte à avoir un public... Je soufflais un coup, fonçant sur les sous-fifre qui étaient encore entrain de s'organiser, vaguement.
  Poing, pied, esquive, prise. La suite s'enchaînait rapidement, un combat bestial, des réflexes d'animal. Un bon œil sur chacun des types qui pouvait représenter une menace immédiate, puis une contre-attaque.
  Un. Deux. Cinq.. Six corps inconscients, certains allongés dans le couloir, certains adossés aux murs. J'enrage à chaque seconde que je perds contre des abrutis pareils. Ce n'est pas une violence innée que je dévoile, pas une envie de meurtre digne d'une guilde noire, ni un simple goût pour la bagarre, signe pourtant habituelle de ma part. Cette fois, c'est mon surnom de mage que je symbolise à peu près. Cette soif d'en découdre, pas uniquement pour moi, mais pour ma meute, mes alliés. La Lionne.

    Et c'est après quelques longues minutes de bataille acharnée, que les trois derniers à se tenir debout prenaient une décision à peu près sensée. Déguerpissant à l'opposé de moi dans la ligne droite du couloir. Mais un vague réflexe me faisait bondir, cueillant le plus proche d'entre eux d'un genoux qui percutait son ventre, avant de l'empoigner pour le tenir avec moi. Tant pis pour les deux autres, il ferait sûrement l'affaire.
  Soufflant légèrement sur le chemin du retour, je revenais vers Shumi, aplatissant l'imbécile au sol, retenant ses membres au mieux en reprenant où nous en étions restées.

Donc. Maintenant on retrouve Mino'. Et toi. Tu vas  nous dire où on peut faire ça. Hein ?!

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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyDim 8 Avr 2018 - 17:41



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞


La panique, une sensation de perte de contrôle, d’un appel d’air qui engouffre toute rationalité, toute sensation de sécurité, toute raison à celui ou celle qui en est victime. À genoux, la rousse était tremblante, larmoyante, un cri muet retenu par une volonté qui s’effritait, la gorge bloquée par les spasmes de ses pleurs, de son besoin d’aspirer et de gorger ses poumons d’air, l’habituel rayon de soleil était en ruine, la capture de sa sœur était l’éclipse de qui avait ravagé sa lumière. L’esprit de la douce Shumi était en plein chamboulement chaotique, elle avait déjà été séparée de sa jumelle. La personne qui avait toujours été à ses côtés, tout au long de sa vie, l’éternelle béquille qui lui permettait de marcher. Ce n’était pas la première fois que le duo se retrouvait séparé de manière aussi abrupte. Toutes les missions ne se déroulaient pas comme le plan l’avait envisagé. Elles étaient bonnes, douées, mais rien n’était jamais parfait. Cependant, cette fois-ci, elles n’étaient pas soutenues par le Conseil, pas dans cette blague de mission en bric-à-brac. Elles n’étaient pas armées et, surtout, Shumi ne pouvait compter que sur elle-même et sur Leonera, une tête brulée, pour affronter un ennemi sur son territoire, leur plus grand désavantage. Et dans ce miasme créé par ses idées, la rousse tire sur sa crinière, en perdition dans ses pensées, elle entend à peine les réponses de la peau d’ébène. Les données étaient en plein transfert, tapotant machinalement sur son clavier, avant de se rouler en boule. Sa sœur, elle voulait qu’on lui rende sa sœur. Contrairement à celle-ci, elle n’était pas aussi forte émotionnellement, bien que son apparence de joyeuse jeune femme pleine de vie tentait de montrer le contraire, quand elle rappelait à l’ordre, il s’agissait pour elle d’un moyen de se contrôler. Toujours fragile, toujours sensible, le cœur de la cadette tentait de résister, vaillamment à la pression de toutes ces émotions qui la submergeait, mais dans un si petit corps, la volonté de la belle n’était pas aussi tenace que celle de sa moitié. Elle était celle qui avait le plus besoin de sa jumelle. Et imaginer l’ordure s’amuser avec elle, cette idée la dégoutait et l’inquiétait. Pourtant, elle était là, paralysée et impuissante.  Tétanisée dans un état pitoyable, déraisonné par des sentiments dont elle pensait avoir le contrôle.

Dans sa tourmente, un souvenir lui vient. Alors qu’elles étaient encore à l’orphelinat, Minoda s’était bagarrée avec un garçon. Elle avait toujours été une fille difficile à approcher, mais l’orphelinat avait été la forge où son sale caractère avait été, petit à petit, modelé pour devenir la téméraire, la forte, l’indésirable et la désagréable Minoda d’aujourd’hui. Naturellement les enfants avaient été séparées, chacun des deux petits avait laissé des marques de griffures et de morsures sur l’autre, et, bien qu’il ne s’agissait que d’une dispute entre deux enfants, il fallait sévir pour éduquer de tels fauteurs de trouble. La rouquine avait été envoyée au coin, isolé des autres, isolé de sa sœur. Et l’habituelle joyeuse et énergique Shumi s’était effondrée en larme, comme aujourd’hui, commençant à provoquer une scène suffisante pour qu’elle puisse rejoindre celle dont elle aurait toujours besoin tout au long de sa vie. Réconfortée par les bras de son ainée, la petiote avait tari ses larmes, l’amour de sa sœur avait toujours réussi à faire sécher ses pleurs, sa rare tendresse et sa bienveillance à son égard était sa plus grande source de joie. Cette petite anecdote calmait petit à petit la jeune rousse, alors qu’elle se remettait difficilement de ce qu’il se passait, la réalité, toujours aussi cruelle, la rattrapait et il allait lui falloir bouger rapidement si elle ne comptait pas devenir un fardeau ou une victime supplémentaire de leur adversaire.

Retrouvée par les membres de la guilde qui l’avait poursuivi, elle pouvait simplement entendre leur voix, le son des pas de course, dans l’écho du labyrinthe. Lointain, bien plus que ce qu’ils étaient en réalité, l’esprit encore embrumé, désorienté alors qu’elle était si proche de la métisse. Heureusement pour elle, cette dernière était remontée, motivée à lui sauver les fesses, à elle ainsi que celles de sa sœur. Surement qu’elle se souvenait d’avoir un droit dessus. Battant des paupières, la faible jeune femme finit par se retourner, juste à temps pour voir la lionne la protéger et décrocher une droite splendide à celui qui la visait, juste sous ses yeux. Et c’était tout bonnement impressionnant de la voir se défendre, de les défendre tout en ne se blessant pas, ou presque. Envoyant en pâture chacun de ses adversaires, toute seule contre ce groupe qui n’attendait pas sagement de se faire éliminer un par un. Clignant des yeux devant le spectacle, elle en oubliait presque de voir où était le prisonnier qu’elles étaient venues sauver. C’était tout de même l’objectif de cette foutue mission ! S’accrochant à la porte, encore tremblante, voir la jeune musclée se battre lui redonnait courage et confiance, elles pourraient y arriver, elles pouvaient finir cette mission et sauver sa sœur !
Alors pendant que la guerrière montrait l’étendue de son art, dans une chorégraphie étrange, naturelle et sauvage, Shumi se disait que, oui, l’image de la lionne, tout compte fait, ça lui correspondait véritablement bien. Rejoignant après s’être extirpée entièrement de son état larvaire pour rejoindre le seul homme de leur petit groupe. Le combat ne dure pas longtemps et un prisonnier était fait. S’il fallait complimenter la bronzée sur quelque chose, c’était bien son sens du combat et sa rapidité instinctive pour prendre des décisions durant l’action.


« Retrouver Mino’, je… oui, d’accord, faisons ça… » Hésitante, la demoiselle regardait le colis à ramener. La mission était importante, et sa sœur allait surement lui en vouloir de la mettre, elle, en avant sur leur responsabilité, mais elle devait déjà savoir qu’elle ne serait pas abandonnée. Qu’elle ne pourrait juste pas. Et puis, merde, elle ne réussirait pas à convaincre Leo’ et sans elle, impossible. « Je vais m’en occuper. Je suis plutôt douée pour entrer dans la tête des gens. On n’aura pas besoin de le torturer. Tiens le bien en place, s’il te plait. » Sa voix se faisait plus froide qu’à l’ordinaire, toutes les nuances de ses émotions s’étaient tues pour me dévoiler qu’un calme précaire, mais surtout, une volonté qui se renforçait.


Posant ses doigts sur les tempes du captif, Shumi se concentre. Elle bluffait à moitié, elle ne pouvait pas réellement lire dans les pensées de n’importe qui, elle serait bien trop puissante sinon. Cependant, avec, juste, assez de pression psychologique, de stress et d’un peu de subtilité magique, elle devrait être en mesure de se faufiler à l’intérieur de sa tête, à condition que le prisonnier perdît le contrôle, c’était pour cela qu’elle avait évoqué l’usage de la torture. Alors, même, qu’elle était au final toujours très touchée par l’état de sa sœur, elle tentait d’utiliser ses émotions comme d’une force et non un fardeau. Rapidement, elle arrive à obtenir ce qu’il faut, et, se redressant, elle fixe Leo’ avant de se mettre une baffe suffisamment forte pour se remettre sur les rails.


« Allons sauver ma sœur, Leo’. Ah, et assommons le pour qu’il ne nous gêne pas. Je t’expliquerais mon plan en cours de route. En espérant qu’on ne se fasse pas avoir par le labyrinthe et son maitre. Mais j’ai un plan. En quelque sorte... »



« F’est bon ? F’a ton vonheur ? »

Crachant du sang vers le visage de celui qui contrôlait le labyrinthe, Minoda avait résisté autant qu’elle avait pu à ce petit échauffement. Elle n’avait perdu aucune dent, par un miracle qu’elle ne saurait expliquer mieux que de la chance, mais chacun des coups qu’elle avait reçus était efficace, puissant et elle avait été sonnée plusieurs fois. Les sous-fifres avaient tenté leur chance, cependant il semblerait qu’elle n’était le jouet que de cet homme dont elle ignorait le nom. Pourquoi ? Elle était censée connaitre les personnes importantes de cette guilde, alors pourquoi ce type, ne lui disait rien ? Elle avait tenté de contacter sa sœur, mais impossible. Et cela lui donnait des sueurs froides, bien plus que la violence des coups. L’habituelle idiote du duo réfléchissait, étonnamment. Sa sœur devait être en pleur. Elle devait être trop instable pour l’entendre. Ou alors l’autre con avait bloqué ses pouvoirs sans les connaitre avec son argile, ce dont elle espérait se révéler faux, sinon elle risquait de passer un encore plus mauvais quart d’heure.

Un œil clos sous les sévices, elle regardait la scène avec, toujours, ce sourire narquois, moqueur. Ce pauvre type allait prendre cher. Mais elle allait devoir prévenir Leonera si sa sœur était dans l’état dans lequel elle l’imaginait. Crotte. Son orgueil devait être mis de côté, pour la sécurité de sa sœur. Et potentiellement la sienne, elle se maudit pour sa faiblesse. Un nouveau coup arrive, la sortant de ses pensées, impossible de se plier en deux dans ce cocon de merde. Elle crache à nouveau. Non, elle vomit. Les éclaboussures se répandent sur le sol.

« Tu es plus tenace que prévu. Je te l’accorde. Mais bientôt, mes hommes vont revenir avec l’autre cruche et tu sais ce qu’ils vont lui faire ? Si tu crois que tu es dans un sale état, tu es bien naïve. Et si tu ne réponds pas, elle le fera à ta place. C’est très simple, vraiment. Tout ce que je veux savoir, c’est pour qui vous travaillez. Deux gonzesses comme vous n’ont pas les moyens pour un tel coup. Et les gars là-haut ? Ils servent déjà en pâtures à nos chiens. »

Un rire sort de ses lèvres. Pas aussi caricatural que ses paroles, on pouvait même honnêtement dire qu’il avait un beau rire. Ce qui rendait la situation encore plus écœurante. Il aurait pu être n’importe quel stupide bellâtre d’une ville lambda. Au lieu de ça, il contrôlait la banque d’une des guildes noires les plus vicieuses qui existaient. Il s’approchait d’elle, aucun coup ne pleuvait cette fois-ci. Non, une simple caresse sur l’une des parties de sa mâchoire qui n’était pas encore tachée de sang. Puis un sourire de complaisance, alors qu’il lançait son dé en l’air et de resserrer l’étreinte du cocon pour faire suffoquer lentement la demoiselle au tempérament enflammé.

« Respire voyons, il ne faudrait pas que tu nous lâches tout de suite. Mais tu sais quoi, je crois que je vais faire preuve de prudence, sait-on jamais, ce que tu pourrais nous sortir comme surprise. »


Tendant les mains vers le sol, les dalles se transforment lentement, prenant d’étranges formes. Des pièges. La relâchant, il claque des doigts et la pression s’arrête. Il avait le plein contrôle du labyrinthe. C’était ce qui semblait être le cas, tout du moins. Mais aucune magie n’était sans faille, rien n’était invincible. Alors elle devait analyser, cogiter. Elle devait trouver sa faille, sa faiblesse pour avertir les autres. Ce qu’elle savait, c’était qu’il pouvait manipuler le labyrinthe, mais qu’est-ce qui clochait là-dedans ? Leonera avait réussi à se faufiler et à défoncer les murs, elle n’avait pas eu de grands soucis en dehors des pièges. Et sa sœur avait pu s’enfuir tandis qu’elle avait été capturée. Qu’est-ce que Shumi lui dirait…

« Chaque magie a besoin de concentration, de précision. Tout comme nous communiquons avec des gens précis instinctivement, certaines magies ont besoin de se focaliser. De voir la cible. Eh, Mino’ tu m’écoutes ? »

Oui, c’était ça ! Il ne pouvait contrôler son truc qu’une à la fois ! Et ce qu’il voyait ! Géniale, elle était devenue intelligente ! Bon, maintenant, il fallait les prévenir. Et vite. À aucun moment dans son esprit pensait-elle qu’elle avait été abandonnée.

« Hey, Leo’, Leo ! Tu m’entends ? Écoute-moi bien, si jamais tu veux… enfin, déjà retrouve Shumi, c’est ton premier objectif ! Protège-la. Ensuite, et euh, seulement si tu le veux. J’aurais besoin d’aide, j’suis coincée avec belle gueule et c’est lui qui contrôle le labyrinthe. Et j’adorerais que tu lui défonces sa race. Du coup, il contrôle le labyrinthe, il a posé des pièges en vous attendant, je sais pas trop ce que c’est, du coup faudrait que tu passes super vite au-dessus, Shumi devrait t’aider à faire ça pour te donner une impulsion. Il peut contrôler qu’une chose à la fois, et il a besoin de voir. Donc, fais gaffe à toi ! Y’a d’autres sous-fifres, mais je pense qu’ils ne sont pas assez dangereux pour te gêner. Je… te fais confiance.  

Coupant la communication, la plus casse-pied des jumelles regardait le dé finalement tombé dans la paume du type, comme si cela avait son importance. Son petit jeu la rendait malade, et pas à cause des coups.

« Sept, pas de chance. C’est la troisième fois d’affilée, à croire que le dé est truqué. Allez, ma jolie, fais-nous un sourire. » Et avant même qu’il ne termine sa phrase, le premier coup arrive.



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Leonera Berela
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyJeu 26 Avr 2018 - 19:22

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   Bam. Un violent coup de pied cueillait notre prisonnier au visage, l'envoyant s'allonger le long du couloir après que Shumi ait récupéré ce qui l'intéresse visiblement. Et ce qui m'intéresse aussi, à savoir où trouver Mino'. Pas question de partir avec l'équipe à moitié emprisonnée.
  Shumi avait admirablement mené l'interrogatoire, si je puis dire. Je sais pas trop comment sa magie peut lui permettre de fouiller dans la tête des gens, mais voila, elle a réussi, et moi, à partir de là, ça me va. Étirant mes bras et mes épaules, je prenais ensuite la route, suivant Shumi en restant à ses côtés, prête à intervenir au moindre gaillard qui croiserait notre route. Cela dit, en passant à côté des corps étendus, je propose une petite pause dans le plan, ayant déjà bien saisi une grande partie de ce qu'avait prévu la jumelle avec moi, je récupérais ce que je pouvais.
  Jetant les armes sur le côté, inutiles, je trouvais exactement ce dont j'avais besoin, souriant à Shumi en le lui montrant, avant de le ranger dans les plis de mon paréo. Avant de poursuivre en petit rythme dans les couloirs, ménageant les efforts de la rescapée, et aussi du type qui nous suivait, pas spécialement rassuré, mais bien forcé de nous laisser gérer la mission comme nous le désirons. Au risque sinon, de finir seul et abandonné dans une banque qu'il n'a probablement plus envie de voir. Et où traînent peut-être encore quelques gus qu'il n'a pas non plus envie de croiser.
  Au final, tout serait joué en peu de temps, si le plan marche comme prévu. Se débarrasser des potentiels quelques derniers gros bras, puis une impulsion, et abattre la mandale du siècle au sale type qui détient la seconde rousse. Si en revanche cela échouait.. Tant pis, ce serait retour à l'improvisation. Et je ne comptais pas laisser la moindre chance à qui que ce soit de cette guilde pourrie jusqu'à sa moelle. Je ne suis pas de ce Monde, mais j'en apprécie pas moins les valeurs que n'importe quelle humanité se doit défendre.

    C'est à mi-chemin qu'une nouvelle communication me surprend. Non pas la douce des deux, qui parlait dans mon esprit, mais bien notre absente. Ralentissant le pas de concert avec les deux autres, j'écoutais attentivement également.. Ou presque.

"J'suis déjà avec Shumi, t'en fais pas. Mais et toi ?" Bon, ça faisait un peu conversation de sourdes, parce qu'elle continuait juste son speech en même temps. Et elle avait à peu près le même plan que nous en tête. Sauf qu'elle nous donne une clé supplémentaire. Ce salaud a besoin de voir ce qu'il veut contrôler. ≪On arrive Mino'. Et je te jure qu'il va dérouiller !

    Malgré les débuts incendiaires entre moi et les jumelles, notamment celle-ci, j'étais contente de l'avoir entendue, rassurée à souhait, j'essayais de me faire rassurante et rigolarde, et pour une fois, une seule, je ne me permettais même pas de commenter le fait qu'Elle ait besoin d'aide. Qu'elle me le demande à moi, derrière sa fierté de faiblarde. Comme quoi, je peux parfois être sympathique.
  Ma main venant nerveusement vérifier la présence de mon larcin précédent, je reprenais la route un peu plus rapidement avec les deux autres. Jusqu'à atteindre le dernier croisement, Shumi m'arrêtant pour me faire signe que ce serait juste à droite. Un coup d’œil en dépassant du mur, et je voyais quelques types. Deux. Qui montaient la garde devant une autre pièce. Activant mon renforcement, je passais la main dans les pavés, en arrachant un discrètement, puis faisant signe aux deux autres de rester cachés pour le moment.
  Déboulant dans le couloir, ma force toujours active, le pavé fonçait à toute vitesse vers le premier. Dans le mille. Coupant son souffle pour un bon moment alors qu'il semblait se tordre de douleur par terre. Tant pis. Et sans rester inactive, je fonçais sur le second, son arbalète tournée droit sur moi, je me protégeais le visage de mes bras, sentant finalement le carreau magique se planter sans mal dans mon épaule gauche. Mais trop tard pour recharger, ou esquiver pour lui. C'est ma droite, qui venait cueillir son menton.

    Rapide coup d’œil. Porte fermée. Les deux autres pouvaient approcher, ma main leur faisant signe avant d'arracher le projectile de ma chair. Soignant aussi vite le trou laissé, pour assommer le premier encore occupé à récupérer son souffle.
  Voila. Le grand moment.

Bon. On fait exactement ce que t'as dis Shumi. Et si ça tourne autrement.. Laissez moi gérer. Vous êtes pas des combattants.

    C'était dit sans méchanceté. Juste la vérité. Elle pourrait aussi bien m'aider, que me gêner, pire, se faire capturer à son tour, et un otage c'était déjà suffisant à gérer.
  Sortant l'objet volé, j'enfonçais mon doigt sur son interrupteur, avant d'enfoncer la porte d'un grand coup de pied, pour me précipiter à l'intérieur. Prenant quelques instants pour identifier la salle. Je repérais rapidement le type, à l'autre bout. Et de sa position, je tournais le regard jusqu’à une forme piégée dans le sable, ou la pierre qui...

Mino' ?..

    Surprise, je vérifiais, mais les cheveux ne laissaient pas de doute. Derrière les traits en sang, c'était la sœur forte tête. La chieuse. La casse-couille invétérée. Mais certainement pas méritante quand il s'agit de ce genre de.. Torture. C'est le mot.
  Serrant les poings avec force, mon regard se jetait aussi vite sur ma cible. Sentant poindre une légère, très légère, colère. Fulminant aussi vite, je tendais le bras en arrière pour me préparer à jeter mon cadeau surprise. Non sans laisser ma hargne sortir sous une autre forme que des muscles crispés et pressés d'en découdre.

Je vais te faire payer chaque coup que tu lui as mis.

    Lançant le projectile, le type commençait déjà à dresser une vague défense devant lui, s'arrêtant en remarquant que j'avais jeté bien peu fort, juste assez pour mener la boule au centre de la pièce. Où elle finissait par détonner, une onde de choc repoussant la majorité des objets légers, bien qu'elle ne soit pas assez puissante pour l'impacter lui. Ou nous à l'entrée. Par contre, la poussière soulevée était une parfaite couverture pour moi. Et Shumi.
  Le regard tourné une dernière fois, les sourcils montrant aussi bien ma colère, que mon envie de coller mes phalanges dans le visage de ce monstre.

Aller Shumi. C'est parti.

    La suite ne durait pas longtemps. Les pieds en arrière, au mieux, l'Archive de la rousse finissait par laisser apparaître un écran. Une demi-seconde, avant que celui-ci n'explose en même temps que je prenais mon impulsion.
  Propulsant mon corps à travers la pièce, je traversais en une nouvelle seconde le nuage de fumée et de poussière ainsi que le champ de pièges au sol. Le bras déjà tenu en arrière, près à le lancer en pleine face. Et c'est ce que je faisais, déboulant comme une fusée de cet écran protecteur, je découvrais ma cible en même temps qu'elle me découvrait, et dans le petit intervalle qui séparait la collision de ce moment, j'envoyais valser mon bras en avant, enfonçant mes fameuses phalanges tout droit vers son visage.
  Le choc était violent, repoussant le salaud sur les derniers mètres qui le séparaient du mur, il s'y écrasait violemment. En même temps que je heurtais le sol en catastrophe, l’atterrissage pas vraiment prévu dans le plan, je roulais un peu avant de me stopper. Mes réflexes me relevant aussi vite pour faire face à l'ordure.. Qui était totalement immobile dans son coin. Un soupire plus tard, quelques instants de plus pour vérifier, je me retournais vers le cocon dans le mur. M'approchant doucement avec un sourire en coin.

Salut le saucisson. Parait que t'as pas envie de finir en... AAAAARGH !

    Une forte douleur me prenait derrière ma jambe, me faisant chuter en avant, surprise par ça. La tête retournée, je repérais ma cible entrain tout juste de se relever de son coin. Il avait feint l'évanouissement et.. Merde. Rouvert les yeux après, pour se contenter de me lancer sa merde dans les pattes.
  Me retournant vivement à nouveau, je me redressais, avant de chuter aussi vite, la douleur dans ma jambe ne soutenant pas mon poids. Cassée. Le rocher qu'il avait envoyé avait été violent, et je n'avais pas pu me renforcer, contre une attaque surprise pareille. Activant aussi vite ma régénération, je sentais les dalles au sol se mouvoir, et une petite quantité former un lien au niveau de l'un de mes poignets, me retenant fermement au sol par ici, alors que je ne pouvais pas encore me relever.

Alors, elles avaient un gorille un peu plus capable avec elles. C'est toi qui a activé les pièges finalement. Mais maintenant, t'es finie. Ta petite camarade derrière doit pas être très capable si tu l'as laissée derrière. J'irais la chercher après si elle ne vient pas à nous maintenant.

    Le lien sur mon poignet s'étendait doucement à mon bras, avant de commencer à serrer, serrer, et serrer. Jusqu'à ce que je sente mes os résister tout juste à la pression. Et là seulement, la chose s'arrêtait, et débutait la même chose avec mon autre bras, que j'essayais de bouger, pour éviter tout ça mais.. Immobile au sol, je finissais immobilisée. Le sale porc se rapprochant un peu, mais pas assez pour que je puisse le surprendre, je crachais vers lui. Pas assez loin certes, impossible, mais bien par terre, à ses pieds.

Vas chier.

    Son rire ne me faisait ni chaud ni froid ensuite. Par contre.. Les liens se resserraient à nouveau. Tirant mes bras dans un étau, mes lèvres laissant échapper un grondement de douleur tandis que je fixais la pierre solidifiée faire effet...

AAAAAAAAAH !

    Quand un 'crack' accompagnait finalement mon cri de douleur. Mes coudes avaient cédés, si je pouvais me tordre de douleur au sol, probablement que je serais entrain de me rouler par terre. Mais j'étais encore retenue, et avec trois membres presque inutilisables...
  La respiration courte, je relevais le regard, les yeux mi-clos, vers celui qui finissait par se rapprocher, probablement content de m'avoir rendu inoffensive. Ses liens de terre se retiraient même d'eux-même maintenant. Laissant juste mes bras cassés en vue. Et le reste de mon corps presque incapable de se mouvoir..

Alors. Maintenant que j'ai toute la troupe, ou presque. Je suis sûre que je peux vous faire parler non ? Et si... Je continuais à jouer avec tes os, un par un, jusqu'à ce que ta petite copine au mur là-bas, se décide à cracher le morceau ? Regarde, on va tirer un dé. Et ça décidera quel os on attaque.

    Répondant à son propre jeu, un dé de pierre se formait sous mes yeux. Crispant mon visage sous la douleur et le dégoût, je relevais tout juste les yeux vers lui. Défiante malgré ça, ma voix portait sur la pièce.

Mino' ! Tu fermes ta bouche. Tu dis rien du tout. Tu balances rien. Il posera plus de question.. Quand il aura la tête dans l'un de ses murs adorés..

    Souriant en coin vers l'agresseur, je retenais tout juste un rire. Jouant totalement de ma situation pour l'énerver. Mais non. Il semblait rester calme, se moquant un peu de moi, avant de se pencher devant. Un genou au sol, devant la pauvre lionne blessée. Et avant qu'il ne lance sa réplique, sa réponse, je coupais ses mots.

Tu peux pas contrôler ce que tu vois pas hein ?

Peut-être. Et ? J'ai hâte de voir comment tu comptes t'y prendre pour te jeter dans mon dos. Ou quoi ? M'encastrer dans un mur ? Tiens, regarde ton petit doigt, celui-là, on ne le joue pas aux dés, c'est un cadeau..

Comment ? Et bha...

    Redressant mes bras, je prenais aussi vite appuie sur mes mains, avant de me balancer en hauteur, envoyant mon crâne heurter son menton avec violence. L'envoyant à la renverser, juste ce qu'il fallait pour que je me rue sur lui, le bloquant au sol avant de lui envoyer une droite. Puis une gauche. Et une droite. Tabassant son visage sans aucune gêne, sans pitié.

SUFFIT ! QUE ! TU VOIS ! PLUS RIEN !

    Hurlant de rage entre mes coups, je faisais rapidement, avec ma force, de la pulpe de son visage. Peut-être pas, mais ce n'est pas la possibilité qui manque. Mais ses yeux bientôt enflés ne laissaient plus grande place pour sa vision. Si tant est qu'il soit encore conscient.
  Le souffle haletant, je m'arrêtais après un bon nombre de coups. Observant le résultat vaguement. Sentant la magie que j'avais mis à l'oeuvre m'envoyer sa fatigue. Soigner trois membres cassés en si peu de temps... Putain quelle conne... Mes réserves sont presque à sec, je suis crevée. Mais je laisse quand même un soupire rassuré glisser de mes lèvres alors que je me laisse tomber en arrière, couchée sur le dos, les bras en étoile. Affalée mais consciente.
  Essayant simplement de m'en remettre. Je laissais volontiers les jumelles gérer la suite. Ou qui le veut. Fallait pas me demander de déménager quoi que ce soit...

[/quote]
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyMer 6 Juin 2018 - 22:28



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞



Une goutte de sang qui perle de la narine de la petite rousse, rapidement dissimulée. Une pointe de douleur la tiraille, son crâne lui transmettant la sensation d’être lentement percée. Elle n’avait pas eu le choix. Elle avait dû étendre la limite de ses pouvoirs jusqu’au bout, quitte à en payer les frais. Elle devait faire sa part, à elle deux, au côté de Leo », elle serait en mesure de sauver sa sœur. Elle avait confiance en cette jeune femme qu’elle ne connaissait pourtant pas tant que cela.

Sur son visage, les larmes avaient séché, elle avait pu retrouver contenance, assurance. Elle était une Shumi, elle devait en être fière de ce nom. Sa sœur l’attendait, elle avait besoin d’elle Inspirée par la combattante, en son sein, une flamme brulait la moindre parcelle de doute qui avait persisté. Elle récupèrerait sa sœur. Elle allait la faire sortir de là. Pour une fois, ce serait la cadette qui sauvera les fesses de l’ainée, c’est à son tour de la protéger ! Et pour cela, la rouquine lui en serait longtemps redevable. Pour toutes ces fois où Minoda avait pris sa défense, pour toutes ces fois où l’ainée avait veillé sur la plus sensible du duo, aujourd’hui elle lui rendrait toute cette attention, toute cette dévotion dont elle avait été sujette depuis si longtemps.  

La route vers leur objectif ne rencontre pas d’obstacle ni de frein, s’ils restaient des pièges, ils avaient été désamorcés, ce qui pouvait bien impliquer que leur ennemi les attirait vers lui volontairement, imbu de sa personne ou simplement confiant, elles utiliseront cette chance ! Un petit arrêt pour la bronzée qui récupère un petit quelque chose, l’assurance avec laquelle elle lui présentait l’objet la surprend, comme si elle venait d’obtenir la clé de leur victoire, mais elle ne pouvait pas douter d’elle. Pas pour la santé de sa moitié. Plus maintenant alors que tous ses espoirs reposaient sur ses épaules.

N’ayant pas connaissance de la discussion entre les deux fortes têtes de leur groupe, la petite cadette réfléchissait silencieusement. Elle devait utiliser sa matière grise, habituellement stratège, elle retrouvait ses moyens, alors qu’elle concevait déjà différents scénarios, afin de s’assurant d’offrir à la lionne toutes les chances de victoire. Assister les autres à dominer leur adversaire, c’était à cela que les deux sœurs aux crinières de feu s’étaient entrainées.

La captive de son côté n’en menait pas large. Elle se serait bien épargné de se ridiculiser de la sorte et de devoir ainsi compter sur le soutien de la bagarreuse. Ne pouvant qu’attendre, elle chassait son humeur morose, elle avait tout de même le cœur rassuré par la peau d’ébène, elle avait hâte de le voir se faire défoncer, parce que, la rouille, c’est elle qui la prenait pour le moment. Dissimulant son sourire narquois qui, même si elle l’affichait, serait déformé par les coups qu’elle avait subis. Cet affreux personnage n’avait juste aucune idée de ce qui allait lui tomber dessus, et elle ne perdrait pas une seule miette, hors de question de louper la fauve se lâcher. Elle n’avait encore pas eu la chance de voir la danse mortelle de Leo à l’œuvre. Elle devait tenir bon, pensa-t-elle alors que son esprit perdait conscience sous un nouveau coup.


La tension monte, chacun des trois membres de cette pseudo équipe de sauvetage pouvait sentir l’air s’alourdir. Une combattante au tempérament enflammé, une stratège aux capacités physiques plus que limité et un prisonnier secouru qui n’attendait que de prendre la poudre d’escampette. Le groupe semblait bien ridicule, d’un point de vue extérieur, après tout, la mission entière reposait sur les épaules de Leonera. Il fallait espérer qu’elles soient fortes, ces épaules.
Le rideau allait bientôt se lever pour la dernière scène de cette mission catastrophe. Un dernier obstacle qui ne méritait même pas d’être détaillé, tandis que la puissante mage s’en occupait avec la même facilité que tous les autres. Les deux hommes qui gardaient la porte du combat final étaient hors d’état. Une blessure, légère pour la combattante, se refermait magiquement.

Minoda se trouvait de l’autre côté de cette porte. La petite sœur se tenait silencieuse, impatiente, elle fermait le poing pour se contenir, le sang affluant sous l’adrénaline et l’attente. La lionne prend la parole, des consignes claires et concises. Même avec toute sa volonté, elle devait rester en arrière, ne pas intervenir. Elle se mordait sévèrement, hochant nonobstant la tête.

C’était l’heure d’entrer.
Ouvrant la porte d’un coup de pied violent, le groupe débarque dans la salle, prêt à en découdre, tout du moins tel était le cas pour celle qui parlerait avec ses poings. Il n’y avait pas eu de renfort, c’était la première chose qu’elle vérifiait, mais, alors qu’elle cherche sa sœur du regard, la voix de leur amie lui fait tourner le regard, découvrant l’état dans lequel Minoda était.

La tête baissée, le visage était gonflé de tous les côtés, un œil complètement fermé alors que le second restait ouvert avec difficulté, la paupière vacille. Derrière les croutes de sang le couvraient, les traits du visage étaient cabossés, une lèvre était fendue, une goutte de sang tombait à ses pieds. La plus brave et gênante des sœurs, l’insupportable rousse était dans un état lamentable. Et alors que sa sœur lâchait un terrible cri d’effroi à cette vue, se défigurant en une voix faible et plaintive qui se fait peine à entendre. Sa sœur, sa précieuse jumelle, jamais elle ne l’avait vu dans un tel état. Son premier instinct fut de se jeter dans ses bras, à son secours. Elle devait la sortir de là. Elle devait la sortir de ce cocon. Elle devait l’emmener se faire soigner. Elle devait… interrompue dans son élan, l’homme qui les accompagnait, leur colis l’arrête. Elle devait suivre le plan. Le plan oui…


« Vous v’en namez mis… vu femps… »


La tête retombe, avec un sourire, le tortionnaire porte toute son attention sur les nouveaux venus, prêts à réduire à néant cette intrusion sur son territoire. Il se sentait insulté. Il était d’humeur joueuse. Oui, il allait jouer avec elles comme avec l’autre. Il allait prendre son temps et savourer leur cri. Il pensait pouvoir se défouler sur celle qui semblait vouloir lui faire mordre la poussière.


«   Quelle belle surprise, de nouveaux jouets ! Moi qui pensais avoir cassé l’autre, vous allez voir ce qu’on fait à ceux qui s’attaque à Abyss Horn ! Allez, les gars, neutralisez-les ! Vengez-vous de cette humiliation ou vous servirez de décors pour les murs ! »


Tout se passe ensuite très rapidement. La diversion est lancée, se préparant, Shumi se met en position pour l’envol de la combattante. La plateforme était prête à exploser. En guise d’encouragement, la plus jeune du groupe formule faiblement : « Défonce-le… » Avant d’envoyer son amie sur l’ordure en chef. La silhouette vole et disparait derrière le nuage de poussière, il fallait maintenant qu’elle poursuivre son rôle ! Se dirigeant vers sa sœur afin de la sortir de sa prison de pierre, elle n’avait pas une grande distance à traverser. Dans la poussière, la cadette ne voyait rien toute. À contrario, la rage de la brune se faisait entendre et résonnait dans la pièce, son coup avait été d’une brutalité impressionnante. Trouvant finalement sa sœur, ses doigts n’osent pas s’approcher de son visage, malgré le besoin criant de la prendre dans ses bras.


« Eh… foeurette, “a pas mal hein ? Merchi d’revnir »


Derrière ses mots, l’ainée tentait d’afficher un petit sourire, déformé. Retenant ses larmes, Shumi étreint la prison de sa sœur, tremblant de tout son corps. Même dans un tel état, Minoda se dissimulait et refusait de montrer sa faiblesse. Avant même qu’elle ne puisse rétorquer, un nouveau cri ne les sort de leur bulle. C’était la voix de Leo ». Les sœurs tournent la tête de concert, découvrant la fâcheuse position dans laquelle se retrouvait la jeune femme. L’autre salopiaud ne les avait pas encore remarqués. Shumi se cache derrière la prisonnière avec facilité. C’était parfois avantageux d’avoir le même physique.

Observant la scène, elles étaient impuissantes, frustrées, voyant celle avec qui tout avait commencé dans une cellule de seconde zone pour terminer… au fond d’un labyrinthe vaincu par une guilde noire ? Non, elles refusaient une telle conclusion !
Simultanément, les jumelles envoient un message télépathique à la belle femme couleur chocolat.


« Redresse-toi Leo », tu peux le faire, je crois en toi ! »


« Debout, tu es pas venue me sauver pour finir capturée quand même ? »


Leur brave amie n’en démordait pas, alors Shumi ne devait pas être inutile ! Tirant sur le cocon, elle tente de sortir sa sœur de là, allant jusqu’à s’arracher les ongles, avant d’attraper une arme qui trainait sur le sol et de frapper de toutes ses forces, bien maigres en comparaison des gens en présence. Mais peut-être était-ce dû à la concentration du mage ennemi sur Leo ou à un renversement de situation, mais un « crack » se fait entendre, juste à temps avant qu’un autre plus bruyant provînt de la combattante, un signe bien moins encourageant.

Un cri perçant, semblable à celui qu’elles avaient entendu avant que cette mission ne dégénère. Le cri d’un animal blessé. Sauf que, cet animal, c’était la métisse. La scène était douloureuse et même celle qui était dans un bien pire état, torturée jusque-là, éprouvait de la peine à voir ce que subissait la jeune femme. Mais alors qu’elle souffrait, elle ne perdait ni sa confiance ni son tempérament, ordonnant à la captive de ne pas céder malgré la torture qu’elle subissait. Une bravoure qui ne semblait pas lui permettre de se sortir de ce pétrin, aussi admirable soit-elle.


« Mino » on doit faire quelque chose, elle se fait… ! »


La sensible rousse n’a pas le temps de conclure ses dires, car l’ire de la lionne explose soudainement. La prison commençait à s’effriter, l’atmosphère s’alourdit, la violence règne soudainement. Alors que tout semblait perdu, elle venait de retourner la situation à son avantage et maintenant, elle déchargeait tout son ressentiment, toute sa haine, poing par poing, criant, hurlant sa rage tel un ouragan.
Chaque coup frappait plus fort, l’intensité ne semblait pas avoir de limite et tandis que Mino » pouvait enfin sortir de sa prison, les deux sœurs s’approchaient de la femme qui les avait sauvés, chacune d’un côté. Les mains de la belle étaient couvertes de sang ocre, un peu du sien, mais surtout celui de la vermine au sol. Shumi soutient leur sauveuse, tandis que Mino restait faiblement accoudée contre, pas dans un meilleur état. C’était fini. La mission était remplie.


« C’est fini Leo », tu as gagné… Tu nous as toutes sauvées. »


La pièce restait silencieuse, la banque semblait s’être entièrement vidée. Le colis, lui, il était resté derrière la porte, ne venant qu’une fois que toute menace avait finalement disparu. Deux des trois femmes de cette mission étaient dans un piètre état, s’approchant, il s’abaisse affin d’aider Mino à se relever, pendant que la petite Shumi assiste Leo » qui, heureusement, bien que musclée n’était pas trop lourde. Il fallait à présent les emmener à l’hôpital le plus proche. Ainsi que s’occuper de l’autre énergumène. Gravissant les marches, le groupe finit par sortir, quelques membres du groupe des « braqueurs » étaient restés sur place, démentant ainsi les propos du gardien de la banque. Venant à leur aide, le colis confie les jumelles ainsi que cette étrangère qui l’avait secourue à ces hommes, les envoyant à l’hôpital le plus proche, tandis qu’il se dirigeait vers une des planques du Conseil, il se doutait bien que la mission devait se limiter à le sauver, il allait maintenant devoir rendre des comptes ainsi que les prévenir d’un petit cadeau laissé à l’intérieur du bâtiment, une prise qui permettrait avec un peu de chance de compenser les erreurs de ces débutantes rouquines.

Quelques jours passent. Shumi est endormie sur le lit de sa sœur, encore bien escamotée, mais saine et sauve, aucune blessure mortelle ou handicapante pour elle, les médecins lui avaient dit qu’elle avait eu beaucoup de chance, malgré l’état dans lequel elle était entrée. Dans le lit d’en face se trouvait Leonera, avec ses capacités de régénération, elle n’aurait pas eu besoin de rester cependant, durant son dernier combat, elle avait consommé beaucoup d’énergie magique. Passant ses doigts sur la crinière de sa cadette, l’habituel casse-pied montrait sa facette la plus douce et tendre, pour sa chère sœur, quelques tiraillements pour des caresses, cela n’était pas un grand prix à payer. Elles l’avaient échappé belle cette fois, et tout ça grâce à l’autre, la métisse, la combattante, la lionne. Du respect avait été mérité, gagné, peut-être même plus que cela. Elle ne pouvait plus la dénigrer, pas après cette mission, qu’est-ce qui se cachait dans la relation qui liait les rousses à la brunette à présent ? Elle avait une dette à payer. Et elle détestait ça. Lorsqu’on était farouche, c’était jusqu’au bout.

Se redressant, elle voulait sortir du lit, elle en avait marre de rester clouée ainsi au lit. Elles n’avaient d’ailleurs reçu aucune nouvelle du Conseil et le colis avait disparu lorsqu’elles avaient été hospitalisées. Attrapant une béquille, elle s’extirpe du lit, se dirigeant vers celui de Leo. La regardant, elle ne montrait plus aucun signe de sa bataille, elle l’enviait un peu. Regardant autour d’elle, personne de conscient, pas de médecin ou d’infirmière qui pourrait entendre ce qu’elle allait dire…


« Hey, tu es réveillée ? J’espère pas, j’préfèrerais que tu restes endormie et que tu ne voies cette discussion que comme un rêve. Je vais pas me répéter alors, voilà. Merci. De m’avoir sauvé et d’avoir protégé Shumi. J’aurais pas pu m’en sortir sans toi. On a eu de la chance de tomber sur quelqu’un d’aussi têtu, bornée, prise de tête, mais surtout, courageuse, fidèle et qui n’abandonne pas ses alliées. Et euh, tu l’as vraiment bien morave l’autre connard, bravo. C’était beau à voir, cette castagne que tu lui as mis. Mais prend pas trop la confiance, ça change rien entre nous ! T’es toujours aussi insupportable ! »

Se sentant libérée, elle se retourne rapidement, pour une femme qui se promène en béquille, cherchant la porte de sortie de ce foutu hôpital. Elle avait besoin de prendre l’air. Et vite. Le toit, voilà une bonne idée. Et pour ne pas inquiéter sa sœur, elle lui laisse un petit message mental pour son réveil, si elle n’est pas de retour d’ici là.



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Leonera Berela
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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyDim 17 Juin 2018 - 20:57

Pas envie de rester dans les geôles...
Pas envie de bosser pour le Conseil...
Foutu choix.

Time keeps rolling on
I need my
But time keeps rolling on
I need my Absolution


   Tout sourire en restant dans les bras de Shumi, je me laissais totalement aller. Je pouvais plus trop bouger de toute façon, mon mana s'était envolé littéralement, et.. J'avais pas spécialement la force de sortir de l'étreinte, aussi légère et faiblarde qu'elle puisse être. Et pas l'envie non plus, c'est réconfortant, à la fin, d'être comme ça au fond. Et même si l'autre chieuse participe pas, j'ai bien vu qu'elle était à côté aussi, après avoir été libérée à merveille par sa sœur plus adorable.
  Soupirant, j'essayais de me soigner un peu mais.. Non, la tête me tournait l'instant d'après, et je me retrouvais forcée d'arrêter. Il allait falloir attendre, et guérir normalement, avec un petit coup de pouce de temps à autre quand mes batteries seraient rechargées. C'est étrange, de devoir attendre comme ça, quand on est habituée à régénérer le moindre soucis, la moindre petite coupure accidentelle.
  Acceptant volontiers l'aide de la rousse doucereuse, je la laissais m'épauler pour sortir de cet enfer. Puis, de pas en pas, sortant de l'endroit, je me laissais mener à l'hôpital. Mon caractère voulait me faire prendre une chariote pour Fairy Tail tout de suite, me reposer pendant le trajet mais... Il y avait une rousse en mauvais état, la seconde, qui... Hmm.. M'inquiétait un peu. Alors je prenais le parti de me reposer pour une fois normalement, le temps de voir comment elle, elle s'en sortirait. Et la vanner deux-trois fois pendant les jours qui passent aussi. Elle le mérite après tout, à se faire capturer comme ça.

    Si bien qu'après ces quelques jours, ses blessures, son visage, commençaient à s'arranger tout deux. Rassurant comme constat, pendant que de mon côté, mon corps était entièrement remis, quelques soins, et l'aide de mes pouvoirs qui revenaient lentement avec la mana, je pouvais me concentrer sur le repos pur et dur. Remplir mes réserves magiques à nouveau, et continuer à rire légèrement avec les deux chieuses sorties de nulle part pour me proposer d'anéantir une guilde noire. Même si la base, était surtout un sauvetage.
  C'est entre deux siestes, que j'entendais les pas et la béquille d'une rousse blessée s'approcher de mon lit. Restant tranquillement allongée, je l'entendais parler comme si je dormais et.... Rha, l'instinct, ça en fait des conneries. Je restais donc calmement installée, mimant le sommeil d'une Lionne tout à fait crédible. Pour une fois. Et... Et la suite, je préférais en réalité rester endormie, je savais pas comment réagir si jamais elle se rendait compte que j'avais réellement tout écouter. Très franchement, savoir que la tête de turque des deux, me remerciait comme ça, c'était grisant de plaisir au fond. Et pas juste pour la petite humiliation d'avoir eu besoin de mon aide. J'étais juste contente d'avoir pu la sauver. Sa sœur également au passage, même si son état était bien moins inquiétant.

    Allongée ainsi, je finissais par pouffer de rire. Ricanant seule sur mon lit une fois la hargneuse disparue. Me redressant sur les fesses en remontant le lit, je regardais la plus gentillette encore endormie, avant d'observer l'extérieur par la fenêtre. Guillerette, je contemplais quelques instants le beau temps relatif.
  Avant de décider.. De renvoyer l'ascenseur. Sortant lentement de mon lit, je regardais la béquille de mon côté, avant de la refuser simplement, préférant marcher de moi-même, notamment avec mon corps qui était parfaitement remis. La fatigue n'était pas suffisante pour m'handicaper de cette façon. Partant sur les traces d'une rousse enfuie, je visitais l'hôpital à sa recherche. La petite salle de repos, les distributeurs, le léger jardin pour les promenades. Rien. Jusqu'à ce que mes pas me dirigent vers le toit, pas plus avancée qu'autre chose, si ce n'est lorsque la silhouette que j'attendais s'y pointe royalement. J'aurais du commencer par là..
  Mais c'est toujours plus facile à dire une fois qu'on a fait tout le tour, et qu'on a trouvé. Bref. Avançant doucement, je restais silencieuse pendant quelques instants, avant de m'installer à côté d'elle. Basculant la tête en arrière pour regarder le ciel tranquillement.

T'as de la chance d'avoir pu récupérer. Tu ressemblais vraiment plus à rien là-bas. Ils ont au moins pu t'arranger un peu.

    Baissant le regard sur le côté, je souriais en coin avant de rire quelques instants. Posant mes mains sur mes jambes, je reprenais ensuite la petite contemplation en silence, le ciel dégagé aidant pas mal à ce perdre dans le bleu constant.
  Même sans le savoir.. Elle m'avait une confidence. Alors.. Je voulais rendre un peu la pareille. Surtout que j'avais cette douce sensation de.. Confiance. Y'avait pas besoin d'aller chercher plus loin que ça. C'était une casse couille, sa sœur était un peu trop amicale à côté, et elles étaient venues me recruter plus ou moins de force, pour m'offrir une liberté que j'aurais retrouvé au final plus vite que l'addition de l'opération et de la convalescence mais.. Bref.

J'suis contente d'avoir pu aider sinon. J'aurais pas pu te laisser là-bas tu vois. C'est quelque chose que j'aurais jamais supporter. J'ai.. Euhm...≫ Rabaissant le regard sur mes pieds, ma voix se posait légèrement. Plus calme que tempétueuse, ça m'arrivait. ≪J'ai une jumelle. Moi aussi. Alors j'aurais pas pu en laisser deux séparées.≫ Souriant avec nostalgie, je continuais sur ma lancée. ≪Parce que moi je sais ce que ça fait. J'vous ai dis que je fais parti de ceux qui viennent d'un autre monde nan ? Bha je suis pas apparue avec ma jumelle ici. J'sais même pas si elle est là, j'en suis persuadée, et je la cherche mais.. Je l'ai pas revue depuis que j'ai débarqué dans ce Monde.

    Sans montrer de profonde tristesse, j'avoue que je pouvais difficilement sourire aussi naïvement et joyeusement que d'habitude. Un petit goût amer d'avoir été séparée ainsi par une force extérieur, sans jamais avoir le choix de pouvoir revoir ma demi-moi. Un faux espoir il y a peu, des informations sur une 'amazone' repérée lors d'une mission d'une autre guilde. Mais rien ne m'a prouvé que c'était vrai, et rien ne m'a donné de nouvelle piste. Bredouille.
  Tournant le regard vers la rousse, je reprenais un peu de motivation en souriant doucement.

Du coup j'sais toujours pas d'où vous venez, mais vous devez avoir des informateurs vu votre opération. Alors.. Si vous entendez parler d'une amazone qui me ressemble.. Ça m'intéresse. J'sais pas où vous trouver pour vous redemander plus tard. Mais vous vous savez que j'suis à Fairy Tail au moins. Je repars demain d'ailleurs. Ça fait un moment que je suis partie, j'aurais pas du rester ici aussi longtemps, et même si je doute qu'ils s'inquiètent pour moi, je vais avoir quelques trucs à leur raconter en arrivant ~

    Offrant un clin d’œil tranquille, je me redressais aussi vite, détendant mes muscles en sautant sur mes jambes, écartant mes bras et les tendant dans mon dos pour montrer toute l'étendue de la guérison complète.

Bref, je te laisse profiter de l'air, t'es peut-être une chieuse, mais t'es en convalescien.. Convalescence. T'as gagné le droit à un peu de sympathie d'ma part. Je vais rejoindre la chambre avant que Shumi se réveille et nous imagine disparues.

    Esquissant quelques pas vers la porte qui ramenait dans l'hôpital, je me tournais vaguement sans m'arrêter, marchant à reculons tranquillement.

Oh, et merci pour la mission. C'était une sacrée merde, mais c'était cool de casser des mâchoires pour ce genre de choses. Genre.. Virer une guilde de vilains. Faudra qu'on se refasse ça ~

    Pouffant de rire en m'engouffrant lentement dans l'escalier, je reprenais la marche habituelle, contente d'avoir parlé un peu avec la chieuse numéro 1, mais tout de même sympathique au fond. Me demandant si Shumi était réveillée au passage. Ou si elle avait encore fait une bonne sieste. Elle finira probablement par être au courant de ce que j'ai raconté, mais c'est loin de me déranger.
  Je sais ce que c'est de confier quelque chose à une jumelle. Faut toujours s'attendre à le confier à deux personnes en réalité.

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MessageSujet: Re: C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera]   C'est pas ce que vous croivez [Minoda&Shumi ; Leonera] EmptyJeu 28 Juin 2018 - 17:45



❝ On avait pas demandé de se coltiner une gorille. ❞


Minoda avait mis du temps avant d’arriver au toit. Le temps d’arriver à faire fonctionner ces satanées béquilles, la sensation de fragilité lorsqu’elle posait son pied, comme si le sol allait se dérober à n’importe quel moment. Cela lui avait semblé être des minutes bien plus longues que celles qu’elle avait endurées sous les poings de l’odieux personnage qu’elles avaient vaincu. Les trois. Fermant les yeux, la tumultueuse rousse envisageait le futur. Elles avaient surmonté une grande épreuve, mais sa sœur et elle-même n’avaient pas été à la hauteur, ce n’est que la présence et surtout les efforts de la brune qu’elles s’en étaient sorties. Qu’elle n’était pas complètement brisée à l’heure actuelle ! Et elle détestait ce sentiment d’impuissance. Tenir tête à l’ennemi avait demandé tous ses efforts, mais au fond d’elle, elle ne pouvait pas cacher sa propre peur. Elle restait humaine, une désagréable, rabat-joie, casse-pied humaine. Elle n’entendit pas les pas de la personne qui la rejoignait, sursautant lorsqu’elle reconnut la voix. Leur regard ne se croise pas, mais elle afficha un petit sourire narquois.


« Ouai, j’peux enfin parler sans avoir l’impression que je vais perdre une dent ou que ma gorge est pleine de ferraille. Ils ont été bons pour me rafistoler. Toi aussi, t’étais pas vraiment ce que j’appellerais un canon de beauté après ton combat. Je me dis même que c’est injuste, que tu ne gardes aucune cicatrice après tous les trous que tu te prends. »

Pas d’agression, pas de réplique cinglante, pour une fois, la désagréable jumelle se comportait avec quelqu’un comme si elle discutait avec sa sœur. Et celui lui paraissait étrange, mais pas désagréable. Avec tout ce qu’il s’était passé, la tension semblait bien lointaine entre les deux jeunes femmes. Il fallait cependant voir s’il s’agissait d’un moment de répit ou si leur tempérament enflammé provoquerait à nouveau des étincelles. Le moment était propice pour faire table rase, leur chemin allait très certainement se séparer ça, et qui sait où le Conseil enverrait sa sœur et elle après.
La surprise s’affichait sur le visage de Minoda, qui ne s’attendait certainement pas à la déclaration de Leonera. Elles se ressemblaient, toutes les deux, et c’était probablement pour cela qu’elles ne se supportaient pas, mais d’apprendre qu’elle était également une jumelle, le hasard de ce monde pouvait être très troublant. Et elle était capable de la comprendre, au moins en partie. La relation qui liait deux âmes sœurs, littéralement. Restant pantoise, elle n’arrive pas à trouver les mots pour lui répondre, elle ne trouve pas la force de la prendre dans ses bras, comme Shumi l’aurait très certainement fait. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était de l’écouter. Et peut-être était-ce là, la seule bonne chose à faire.

Perturbés par son sourire, les yeux de la blessée étaient fixés dessus, pour finalement remonter vers les yeux brillants de force de la lionne.


« On te contactera, promis. En espérant que ce ne soit pas à nouveau dans une cellule moisie. Il faudra que tu contrôles cette tendance que tu as de parler avec tes poings… mais avec Shumi, on cherchera. Les informations, c’est un peu notre dada pour t’avouer un petit secret. Et arrête d’afficher ton pouvoir, faire ça devant quelqu’un de coincé à l’hôpital encore, quelle cruauté venant de la perverse des fesses ! Et tu vas voir qui c’est la chieuse va, au moins t’as du cran, de l’instinct et tu sais répondre, je t’accorderais ça. »


Ne disant pas cela sérieusement, elle rigolait légèrement avant de témoigner d’un sourire complice à la bronzée. Un petit signe de la main avant de retrouver sa solitude, lâchant un profond, soupire et de maudire à nouveau celui qui l’avait mise dans cet état, ainsi qu’elle-même pour s’être fait attraper. Elle ne pouvait pas dissimuler son petit sourire en coin, suite aux dernières paroles de l’énervante, mais finalement assez attachante tête brulée.


« Elles m’ont encore abandonné, les vilaines ! Mino’ ! Leo’, où êtes-vous ?! »


Pendant que les deux autres s’étaient rapprochées, celle qui avait été laissée pour compte s’était depuis réveillée et emballée, paniquant, et les cherchaient sans les trouver, des larmes coulant sur ses lèvres alors qu’elle maudissait les deux idiotes de l’avoir laissé là.


« Vous êtes trop nulles ! Vilaine Leo ! Vilaine Minoda ! »

Il lui faudra un moment avant de tomber sur la bronzée, lui rouspétant dessus avant de finir par la serrer dans ses bras, les joues gonflées.

Le lendemain, cette dernière partait comme annoncée, tandis que les sœurs restantes, tout du moins Shumi, commençaient à préparer leur rapport pour le Conseil. Reprenant leur travail sans avoir besoin de se concilier, les jumelles avaient repris du poil de la bête, mais réclamait des vacances, prétextant qu’elles auraient décidément besoin de temps pour revenir en forme. Si les vieux du Conseil étaient valorisaient leur travail, elles pourront prendre quelques jours.


« Allez Shumi, une fois de retour à la maison, je t’inviterais à manger. Profitons, ce n’est pas tous les jours qu’on finit blessée, mal en point au point de réclamer des congés. Mais au final, c’était plaisant non, avec Leo’. »

« Je te prends au mot, mais oui, j’aime bien Leo’, mais je sais pas si j’espère la recroiser, je veux dire, ça voudrait dire qu’elle a recommandé des bêtises ou qu’on a encore besoin de ses pouvoirs spéciaux, et je sais pas si je pourrais entendre à nouveau sa voix criarde… »

« Shhhh, tu sais bien qu’il est rare qu’on nous demande de travailler deux fois avec un même mage, dans ce genre de mission confidentielle. Mais nous verrons bien, le monde est devenu encore plus imprévisible qu’avant. »



©️ Halloween

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